Jean-Marc Rouillan arrivait au bout de la peine prononcée il y maintenant près de deux ans et dont le pouvoir avait sans cesse repoussé l'application, gardant ainsi un moyen de pression. Bientôt, il aurait été "libéré" de cette éternelle épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête depuis sa "remise en liberté". A à peu de MOIS de la fin de cette mesure, le pouvoir entend le remettre en prison.
Une pétition est en ligne, le nombre de signataires dépasse tout ce que l'on pouvait imaginer. Pour prendre conscience de son ampleur et vous joindre à cette initiative, voici le lien : stop-acharnement@protonmail.com
Linter, le 21.11.2020
Et le texte:
NON À L'ACHARNEMENT CONTRE JEAN-MARC ROUILLAN.
Depuis le 9 juillet dernier, Jean-Marc Rouillan est en détention à domicile. Il accomplit actuellement une peine de huit mois fermes pour "apologie de terrorisme". Alors qu'il ne lui reste que quelques semaines avant de terminer sa condamnation, le parquet antiterroriste demande son incarcération en milieu fermé. La décision définitive sera prise par le tribunal d'application des peines en audience, au tribunal d'Auch, le 25 novembre prochain, dans un climat de surenchère répressif encouragé et exercé par le gouvernement.
Le Parquet justifie sa demande sur la base de deux incidents techniques du bracelet électronique. Le premier, le 18 août, est le résultat d'un choc involontaire ; le second, le 24 octobre, est dû à un décrochage du bracelet. À chaque fois, l'administration pénitentiaire a constaté la présence du détenu à son domicile et a pu communiquer avec lui. Il n'y a jamais eu de rupture de la détention. Il faut signaler que durant cette peine le détenu n'a bénéficié d'aucune permission – professionnelle ou familiale – ni d'aucune RPS (jours de réduction de peine).
Aujourd'hui, la demande du Parquet relève de l'acharnement. Un acharnement que Jean-Marc Rouillan connaît bien: l'État n'a de cesse de prendre tous les prétextes pour l'isoler, le fragiliser et relancer incessamment la détention. Jean-Marc Rouillan souffre d'une maladie auto-immune orpheline grave qui affaiblit son système immunitaire. L'envoyer en pleine épidémie de la Covid 19 dans un lieu fermé particulièrement pathogène est une réelle mise en danger. Jean-Marc Rouillan répond aux critères de vulnérabilité tels qu'ils ont été établis par le gouvernement.
Nous, signataires de cet appel, demandons au tribunal de l'application des peines la continuité de la mesure de détention à domicile jusqu'à la fin de sa peine.
stop-acharnement@protonmail.com