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Le blog avait reproduit le texte sur Longwy de Gérard Noiriel. Il y en a très peu de disponibles et il est essentiel que passe la mémoire de cette restructuration. Car elle marque fortement le début de ce processus que l'on appelle mondialisation et qui n'est qu'une étape du processus capitaliste, qu'un temps on a nommé impérialisme liant ainsi la compréhension du processus économique d'accumulation et son expression politique.
Gérard NOIRIEL, 1997
1. Introduction
2. L'hétérogénéité du monde ouvrier jusque dans les années 1880
3. Le processus d'ouvriérisation entre 1880 et 1930 et les nouveaux clivages du monde du travail
4. L'unification communiste
1. Introduction
Si j'ai tenu à rappeler les grandes lignes de la problématique que j'ai développée dans mes travaux, c'est parce qu'elle met en relief les liens étroits qui existent selon moi, partout en Europe, entre d'une part les rythmes et les formes prises par l'industrialisation et, d'autre part, les caractéristiques que présentent les principaux groupes sociaux. C'est ce que je voudrais essayer de montrer dans la suite de ce texte
2. L'hétérogénéité du monde ouvrier jusque dans les années l880
Pour comprendre les particularités françaises de la deuxième industrialisation, il faut absolument avoir présente à l'esprit la façon dont les chefs d'entreprise ont essayer de résoudre les problèmes de main d'oeuvre qu'ils ont rencontré tout au long du XIXe siècle. Jusque dans les années 1880, le monde ouvrier est extrêmement hétérogène. On peut néanmoins distinguer deux pôles, tous deux hérités de l'Ancien Régime : les ouvriers de l'artisanat, que l'on rencontre surtout dans les villes, et les ouvriers de la grande industrie, qu'on trouve principalement dans les zones rurales, en majorité des ouvriers-paysans qui ont profité de la diffusion du travail textile et métallurgique dans les campagnes. Cette situation perdure jusqu'à la fin du Second Empire car l'agriculture et l'artisanat sont toujours les deux principaux moteurs de l'économie française. Les activités industrielles nouvelles (liées à la première industrialisation, fondée surtout sur le textile) ont un rôle secondaire et surtout, elles se développent majoritairement dans les campagnes. C'est ce qui explique la faiblesse de l'exode rural en France et le paradoxe du Second Empire où l'activité industrielle progresse fortement, sans que le nombre des ouvriers augmente. En l880, la moitié des actifs travaillent encore dans l'agricuture (ils ne sont plus que 25% dans ce cas en l840 en Grande-Bretagne, proportion que la France n'atteindra qu'en l950). Parler alors de la classe ouvrière n'a guère de sens et les observateurs les plus avertis, comme Frédérique Le Play, emploient toujours le pluriel. Les gens de métier, forment l'élite ouvrière. Ils sont enracinés dans leurs quartiers, souvent depuis plusieurs générations, fréquentent les milieux intellectuels militants, ont conservé la mémoire des luttes révolutionnaires passées. Ils entretiennent des liens étroits avec le monde de la boutique et du petit patronat (auquel ils accèdent fréquemment, avant de retomber, en bien des cas, dans le salariat). Les campagnes sont peuplées d'une multitude de petits propriétaires qui s'accrochent à leur lopin; tentent de l'arrondir en profitant de la vente des Biens Nationaux. C'est vers eux essentiellement que se tourne la grande industrie mécanisée. D'une part parce que le rapport de force entre classes issu de la Révolution ne permet pas aux patrons d'obtenir un déracinement massif du prolétariat paysan vers les villes. D'autre part parce que le système des valeurs qui domine encore la société française n'est pas celui du capitalisme. Les grosses fortunes s'orientent volontiers vers l'achat de biens fonciers, mais relativement peu vers l'industrie. Ceci laisse le champ libre à la petite bourgeoisie d'affaire qui trouve dans l'industrie rurale un moyen de limiter les dépenses en "capital fixe" et en salaires (le cas le plus flagrant étant le travail à domicile extrêment répandu en ce qui concerne le textile et la petite métallurgie). Par ailleurs, la répétition des journées révolutionnaires à Paris (ou à Lyon) amène la classe dirigeante à encourager des formules qui maintiennent les paysans à la campagne. De même, depuis les grandes enquêtes de la Monarchie de Juillet, le paupérisme est considéré comme le facteur essentiel des révolutions. D'où l'encouragement des formes diverses de pluri-activité qui caractérisent les classes populaires de cette époque (à la ville comme à la campagne). Même des saint simoniens comme Emile Martin, directeur des forges de Fourchambault (parmi les plus modernes de France au milieu du 19ème siècle), théorisent la pluri-activité comme forme originale de mode de production industriel. La petite propriété terrienne, doit permettre à l'ouvrier de se stabiliser; donner du travail à la femme, aux enfants, aux vieux et à l'ouvrier lui-même pendant les périodes de chômage. Pour la majorité des petits paysans la présence d'une "fabrique" dans la région est une aubaine. Elle fournira le numéraire dont le paysan a besoin pour acheter un lopin supplémentaire, pour rembourser des dettes... Pendant la morte saison d'hiver, elle permet de ne pas rester sans ressources. Le travail à domicile, distribué dans les campagnes par les marchands-fabricants, fournit les mêmes "avantages". Quant aux paysans qui ne trouvent pas ces compléments d'activité sur place, ils vont les chercher au loin, dans le cadre des migration saisonnières ou temporaires, si nombreuses dans la France du temps et qui constituent comme le trait d'union entre le monde urbain et le monde rural. Ce système industriel atteint son apogée sous le Second Empire. Il explique, à mon sens, le relatif consensus politique dont bénéficie Napoléon III jusque dans les années l860 et la faiblesse du mouvement ouvrier français. Que ce soit au Creusot, à Valentigney (chez Peugeot) ou ailleurs, l'immense majorité des ouvriers d'industrie, ne se reconnait pas dans les luttes développées par les ouvriers de l'artisanat urbaine. Culturellement et politiquement, ils continuent à se conduite comme des paysans. L'atonie du développement urbain et des échanges monétaires, autre conséquence très importante du faible exode rural, empêche l'éclosion des espaces propres au prolétariat industriel, limite les contacts entre l'élite des métiers et les travailleurs de l'industrie. La pluri-activité multiplie le nombre des individus qui eux-mêmes ne sont fixés ni dans le salariat, ni dans la classe ouvrière.
3. Le processus d'ouvriérisation entre 1880 et 1930 et les nouveaux clivages du monde du travail
Pourtant, les bouleversements économiques apparus vers l900 s'accélèrent encore dans les décennies suivantes, surtout après la guerre. En l930, on peut estimer que la France a enfin accompli sa mutation industrielle. Pour la première fois, la population urbaine dépasse la population rurale. Plus de 50% des salariés travaillent dans des établissements de plus de 200 personnes et un quart dans des établissements de plus de 500. En une trentaine d'années, 40% des travailleurs "isolés" (petits artisans...) ont disparu. De plus, cette période voit le triomphe des grandes usines, notamment dans la sidérurgie, l'industrie chimique, la construction automobile...Dans le même temps, les exigences nouvelles de rentabilité imposent une rupture de l'entreprise avec son environnement rural, alors que jusqu'ici ces deux univers avaient toujours été complémentaires. Cette rupture se concrétise par la construction de hauts murs d'enceinte qui matérialisent l'espace usinier, par des mesures répressives fixées dans les règlements d'atelier pour empêcher l'absentéisme (notamment à l'époque des moissons...). La clôture de l'espace de travail s'accompagne des premières tentatives patronales pour élaborer des projets de "carrières ouvrières", fondées sur la pyramide hiérarchique, afin que les salariés s'identifient à l'entreprise, y investissent toute leur énergie. Si le clivage central de l'époque précédente ouvrier urbain/ouvrier rural s'atténue fortement, d'autres formes d'hétérogénéité apparaissent qui correspondent aux diverses solutions que le patronat français a imaginé pour résoudre son lancinant problème de main d'oeuvre. Au cours de cette période se constituent plusieurs marchés du travail ouvrier fortement cloisonnés et n'ayant guère de rapports entre eux. L'ancien secteur des métiers urbains se maintient, même s'il est marginalisé et replié sur lui-même. De même, le monde textile, né dans les décennies précédentes, tend à se stabiliser et à prendre la physionomie qu'il conservera jusque dans les années l950 (petites usines de 200 à 300 ouvriers, patronat "paternaliste", fréquence des implantations en zônes rurales...). La deuxième industrialisation provoque une importante expansion des "services" (notamment des transports) où l'on rencontre un monde ouvrier relativement protégé car bénéficiant des garanties de l'Etat (notamment en matière d'emploi). Deux branches industrielles profitent surtout de cette expansion économique : Au bas de l'échelle, cumulant l'éloignement des centres urbains et les métiers les plus durs, on trouve les zônes d'industrie lourde qui sont le lieu d'un formidable renouvellement de population (accentué par la guerre) lié à l'immigration de masse. A l'autre bout de la chaine, la construction mécanique et électrique qui emploie encore à cette époque beaucoup d'ouvriers qualifiés et qui attire nombre de fils de mineurs de Denain ou d'ouvriers du Creusot passés par les centres d'apprentissage.
Chacun de ces grands marchés du travail ouvrier a sa propre histoire, ses caractéristiques professionnelles et régionales qui rendent particulièrement difficiles les tentatives d'unification sous une même bannière de classe. Néanmoins, c'est au tournant du siècle que se situe la véritable émergence du mouvement ouvrier moderne. Comme l'a montré Michelle Perrot dans sa thèse, le double processus démocratique qui s'épanouit alors : débats parlementaires où s'illustrent les porte parole parlant au nom de l'ouvrier et explosion de la presse populaire de masse qui diffuse dans toute la France l'image du "prolétaire" - jouent un rôle essentiel dans la construction sociale du groupe ouvrier. Ce phénomène est fortement accentué par la multitude des grandes grèves durables (parfois pendant un an) et violentes (l'intervention de la troupe n'est pas rare) qui secouent la vie politique et qui, relayés par la grande presse, imposent dans l'opinion l'image des nouvelles figures ouvrières comme celle des mineurs. Désormais ce n'est plus le monde des métiers qui constitue l'élément moteur des luttes sociales, mais la grande industrie (elle fournit à elle seule 35% de l'ensemble des grévistes à la fin du siècle). Ces conflits trouvent maintenant un écho considérable au Parlement grâce à la naissance du parti socialiste qui s'implante durablement dans un grand nombre de municipalités ouvrières, notamment dans le Nord. La logique même du jeu politique veut que ceux qui souhaitent capter les suffrages ouvriers parlent au nom de l'ensemble de la classe et s'efforcent de gommer les différences entre les catégories. Ce travail d'homogénéisation est renforcé par la nécessité dans laquelle se trouvent les "élus du peuple" d'obtenir des améliorations tangibles de la "condition ouvrière" pour justifer leur fonction d'élu. D'où l'important développement de la législation sociale qui s'accompagne d'un premier grand travail de codification des rapports sociaux. L'activité juridique de la fin du 19ème siècle contribue à "découper" dans la "réalités sociales" des ensembles jusque là peu différenciés. C'est à ce moment-là qu'est réellement définie l'activité salariée (par opposition au "chômage"). Cette frontière est accentuée par les lois sociales; comme la Retraite Ouvrière et Paysanne de l910 qui instaure des régimes juridiques différents entre salariés et "indépendants". Comme le dit un député opposé à cette loi à la Chambre, ces mesures contribuent puissamment à la "construction" de classes sociales immuables. Tout ceci aboutit à une spectaculaire différenciation, au sein des classes populaires, entre le monde de la boutique et de l'artisanat et le monde ouvrier. Jusqu'à la Commune, ces deux groupes étaient encore très liés entre eux; mais leurs divergences s'accroissent de plus en plus à la fin du 19ème siècle (le monde des petits producteurs indépendants évoluant vers les partis de droite, voire d'extrême droite). Si bien qu'on peut penser que la constitution du mouvement ouvrier à la fin du 19ème siècle se fait, non pas dans le prolongement de la mobilisation artisanale développée sous la Monarchie de Juillet, mais contre les formes d'organisation, les signes identitaires et les valeurs que ceux-ci avaient élaborés dans les décennies antérieures. Les multiples péripéties qui agitent le mouvement ouvrier français avant 1914, notamment l'opposition entre les partisans des syndicats de métier et ceux d'un syndicat de branche industrielle, illustrent l'affrontement entre ces deux définitions contradictoires de la classe ouvrière. Si la victoire des partisans du syndicalisme "moderne" est acquise dès les années qui précèdent la guerre de l4, la puissance du mouvement ouvrier français est incomparablement moins grande qu'en Grande Bretagne ou en Allemagne.
Les mêmes facteurs qui expliquent cette faiblesse institutionnelle - prolétarisation limitée, hétérogénéité et instabilité du monde ouvrier - doivent être mentionnés en ce qui concerne l'autre véhicule des traditions ouvrières : la reproduction généalogique. Etant donné la situation du marché du travail, beaucoup d'ouvriers voient s'ouvrir de nombreuses possibilités d'ascension sociale (de type père mineur dans le Nord, fils ajusteur chez Renault, ou père ouvrier, fils gendarme; père ouvrier-artisan dans les métiers parisiens, fils petit patron d'une entreprise travaillant comme sous-traitant pour l'automobile...). L'ampleur des destructions des sites industriels dans le Nord et l'Est, la disparition d'environ 10% de la main d'oeuvre pendant la guerre, l'exode massif vers la région parisienne, achèvent de briser dans les anciens foyers industriels les canaux généalogiques de la transmision de la culture de classe.
La période 1914-l936 doit être vue comme une nouvelle phase de rupture considérable des traditions propres au monde ouvrier français. Les grandes corporations militantes, appartenant à la grande industrie, qui étaient péniblement parvenues à marginaliser les "gens de métier" dans les organisations et les représentations collectives de la classe à la fin du 19ème siècle, sont très affaiblies à partir de 1914. Les pertes matérielles et humaines dues à la guerre, l'extraordinaire renouvellement du monde ouvrier de l'industrie lourde dans les années vingt, provoquent un affaiblissement considérable du mouvement ouvrier. C'est pourquoi, dans les années vingt, la base ouvrière de la CGT et de la SFIO, tend de plus en plus à se limiter au secteur "protégé" du monde du travail, que les statistiques du temps appellent les ouvriers des "services" (essentiellement les transports). Avec la crise des années l930, les ouvriers des nouveaux bassins industriels (les banlieues et les cités pour faire vite) commencent à leur tour à s'enraciner. Le retournement de la conjoncture économique stimule leur combativité. Mais ils ne se reconnaissent pas dans le mouvement ouvrier "réformiste". C'est dans ces lieux neufs et tout particulièrement dans les grandes usines métallurgiques de banlieue qu'émerge une nouvelle génération de militants qui trouvent dans le parti communiste l'instrument grâce auquel, en l936, il vont étendre leur hégémonie sur l'ensemble du mouvement ouvrier. Entre le Front Populaire et la Guerre froide sont construits tous les signes essentiels de la nouvelle identité ouvrière : constituée autour de l'image du "métallo" parisien (cf. Gabin au cinéma), elle intègre les valeurs du courage, du refus de la compromission, une vision simple de l'ennemi, une croyance (fondée sur l'expérience de l936) qu'on peut tout obtenir des patrons par la lutte collective, une survalorisation du combat politique au détriment des luttes d'atelier; ce qui laisse une place essentielle aux porte-parole, aux appareils et à la délégation de pouvoir. Cette vision du monde devient d'autant plus générale, qu'elle est colportée par les intellectuels (ceux qui ne voulaient pas "désespérer Billancourt") et surtout en partie institutionnalisée au moment où des représentants de ce groupe ouvrier hégémonique accèdent au pouvoir d'Etat. Le communiste Ambroise Croizat, ministre du travail à la Libération, joue comme on sait un grand rôle dans l'élaboration des conventions collectives qui sont la source des nomenclatures professionnelles mises en place alors par l'INSEE. Or désormais, l'enregistrement statistique a une importance décisive. Jusque là en effet, on peut considérer que les statistiques professionnelles produites par les services de la Statistique Générale de la France constituaient un regard "externe" sur le monde du travail, qui l'affectait relativement peu. Désormais, au contraire, la définition statistique, du fait même qu'elle structure des groupes ou des sous-groupes d'"ayants droit", des privilèges et des honneurs sociaux, affecte l'identité ouvrière de l'intérieur; ce qui accentue les effets de mobilisation de l'ensemble de la classe autour de ses figures de prou. C'est sans doute au cours des deux décennies qui ont suivi la deuxième guerre mondiale que l'homogénéité du groupe ouvrier, sous l'influence dirigeante du PCF, a été la plus importante en France. Néanmoins, la faiblesse native du mouvement ouvrier français comparé à ses homologues européens demeure. D'une part, les divisions entre communistes et socialistes sont la trace du décalage chronologique et des contrastes régionaux qu'a connus le processus d'institutionnalisation du monde du travail. D'autre part, l'hégémonie du PCF à partir de l936 marque le triomphe définitif d'une homogénéisation de classe faite "par en haut", c'est à dire consécutive à des événements politiques (Front Populaire, Résistance, Guerre froide). Mais ce type d'unification symbolique ou fondé sur la participation à des événements exceptionnels reste finalement assez extérieur à la culture de classe de la majorité des ouvriers. La faible ancienneté de la fraction du groupe ouvrier sur laquelle s'appuye principalement les organisations communistes accentue la faiblesse de l'enracinement syndical dans les ateliers et écarte la possibilité d'une homogénéisation de classe fondée sur les pratiques quotidiennes et la culture d'atelier. D'où la faiblesse chronique des effectifs et l'ampleur de la délégation de pouvoir en faveur des porte-parole. Dans ces conditions, en dépit de l'apparence de force qui se dégage du mouvement communiste à son apogée, le processus de segmentation et de recomposition que nous avons constaté pour les périodes précédentes réapparait très vite. Le mouvement ouvrier reste trop faiblement institutionnalisé pour pouvoir s'y opposer. Conséquence à long terme de l'absence d'exode rural massif au 19ème siècle et du recours précoce à l'immigration, il existe encore dans les années l950, un important "réservoir" de main d'oeuvre rurale que l'industrie standardisée (automobile, équipement ménager...) utilise à son profit pour "contourner les forteresses ouvrières" des banlieues et des cités et pour créer par conséquent de nouveaux lieux neufs d'industrialisation. Un nouveau recours massif à l'immigration permet une nouvelle fois de renouveller les échelons inférieurs du monde du travail; composés de ceux qu'on appelle désormais les OS, produits de la nouvelle phase de rationalisation technique. Ce processus favorise la mobilité sociale de la fraction la plus ancienne de la classe ouvrière. La nouvelle hétérogénéité du monde ouvrier (que ce soit au niveau des espaces et des postes de travail ou de l'origine ethnique des nouveaux ouvriers) provoque de nouvelles divisions du mouvement ouvrier, illustrées par la naissance de la CFDT.