Et aujourd'hui, les conditions changent à nouveau. C'est la loi Dati, non applicable mais dont on applique cependant un article. Alors depuis juin, les prisonniers révolutionnaires doivent affronter cette nouvelle procédure: le passage par le CNO. (Georges Cipriani y est depuis le 22 juin)
Ce qui signifie revenir à Fresnes, dans ce qui a été pour certains leur première prison. Où ils ont connu l'isolement et les conditions extrêmes.
A Fresnes qui dans l'ordre si peu humain des prisons est parmi les plus inhumaines.
Ce qui signifie revenir après plus de deux décennies de prison, à des conditions de maison d'arrêt: les parloirs réduits, l'impossibilité de téléphoner. Se retrouver sans livres, sans rien pendant des heures et devoir construire l'attente. Etre confronté à des fouilles incessantes et en elles-mêmes violentes.
Se voir confronté au monde que l'on refuse: les médécins et les psy. Et devenir objet d'études! Pour qui?
Et jouer là dans ce monde clos et hostile, sa liberté.
Alors restons vigilants, attentifs et solidaires.
Mobilisés
