Décembre 1983. L'Internationale 2 paraît.
Un édito, L'ESPRIT D'HEIDELBERG. Au moment de la parution du numéro, dans la conscience de chaque militant, 20 ans après, la guerre du Vietnam est toujours présente. Et dans la conscience de chaque militant est toujours présente aussi, la résistance à cette guerre, le combat mené sur tant de fronts: force manifestations dans le monde, force actions aussi et à Heidelberg, l'action de la RAF contre le grand quartier général des forces US.
AUJOURD'HUI, la guerre du Vietnam peut paraître loin mais la logique impérialiste est toujours aussi présente, guerre en Afghanistan, guerre en Irak, guerre, guerre, guerre ... La nécessité des combats et de la résistance toujours aussi forte.Et la solidarité aussi nécessaire: car en Allemagne, quatre prisonniers de la RAF restent toujours enfermés soumis au chantage au repentir, au chantage au reniement. Tout comme en France les prisonniers d'Action Directe après 20 ans d'emprisonnement, 20 ans de combat, 20 ans de résistance.
Un article: LIBAN, PAIX DEMOCRATIQUE, PAIX DES CHARNIERS. Le titre interpelle. L'article s'explique. Il analyse la mise en place d'une force d'interposition, après l'invasion israélienne de 1981: "les démocrates de bon ton s'étonnent des réactions des prolétaires libanais et palestiniens quand on leur parle de paix et d'entraide généreuse". Il suit différentes initiatives mises en place pour soi-disant séparer les belligérants, empêcher la guerre civile.
Et de penser une nouvelle fois à AUJOURD'HUI et comment après une autre agression israélienne, à Paris, on prétend de nouveau aider les populations en aidant avant tout le capital et l'impérialisme. Fin de l'article de l'Inter:"Aujourd'hui, au Liban plus qu'ailleurs sans aucun doute, un prolétaire qui ne combat pas est un homme qui attend son prochain massacre".En 2007 de nouveau, peu vont au fond des choses, au-delà des apparences, et de nouveau les démocrates de bon ton s'étonnent que l'on n'applaudisse pas des deux mains à Paris 3. Une action au consulat du Liban et une manifestation à l'initiative du comité Georges Ibrahim Abdallah savent replacer l'aide dans sa logique capitaliste, antiprolétaire.
Le numéro 2 témoigne de nombreuses autres actions contre l'impérialisme en cet hiver 83, de réflexions. Il publie aussi un hommage de camarades communists italiens à CIRO RIZATTO, mort au court d'une action d'expropriation. Son nom ainsi ne tombe pas dans l'oubli.