
Ce deuxième texte a été publié dans linter 9 à la suite de celui sur l'Institut atlantique. Les analyses ne peuvent elles pas s'appliquer aux multiples guerres qui se sont déroulées ces derniers vingt ans? A la guerre que mène l'impérialisme en ... Irak! Il constitue en tous les cas, c'est sûr, un élément de réflexion
Contre le service informatique du ministère de la défense.
Le 13 juillet 1984, nous avons attaqué le service informatique du bureau de recherche et programmation du ministère de la Défense dans les locaux du SIAR (Surveillance industrielle de l'armement: "Organisme chargé de la surveillance technique et de la liquidation financière des commandes de matériel d'armement passées à l'industrie. La Siar assure aussi la représentation de la délégation générale pour l'armement auprès des autorités régionales et des industries."), au 10 rue Sextus-Michel, 75015 Paris. Le 14.07.84, nous avons attaqué l'annexe du ministère de l'Industrie, rue Crillon, 75004 Paris, responsable de la régulation des oléoducs inter-allié, précisément pourvoyeur des bases européennes de l'OTAN.
Guerres, économie de guerre, économie permanente d'armement, voilà la caractéristique centrale de l'économie de l'impérialisme, le stimulant permanent dont elle a un besoin viscéral pour se maintenir à flot. Qu'il s'agisse des deux grandes guerres, de la guerre froide des années 1950, des quelques 250 conflits armés que le monde a connus de 1945 à 1984, de l'intensification des dépenses d'armement de la fin des années 1970 et du début des années 1980, le militarisme apparaît nettement comme la bouée de sauvetage à laquelle le capitalisme s'accroche systématiquement chaque fois que les forces inhérentes à son propre système risquent de le faire sombrer dans l'abîme de la crise. Face à la nécessité inhérente à ce système, il est dérisoire de s'installer dans un pacifisme pacifique. On ne doit pas comprendre l'implantation des missiles comme seule conséquence d'un délire reaganien, mais analyser la logique de ce système et ses répercussions; c'est-à-dire: militarisme, guerre psychologique et surtout restructuration industrielle.
Il ne faut pas voir les conséquences immédiates comme étant le projet.
Chacun doit lutter dans le secteur où il détient le plus de force, mais toujours en reliant offensivement son combat à ceux des autres prolétaires engagés dans d'autres secteurs de la même lutte; seule réponse à la tendance à la guerre impérialiste: la guerre de classe généralisée. Donc frapper à tous les niveaux de cette préparation, dépacifier leurs centres de direction, saboter à tous les niveaux les articulations de leur projet. L'économie capitaliste en crise a un besoin vital d'une intensification de ses dépenses militaires, du passage à toutes fins utiles de l'économie d'armement à une économie de guerre, que seuls empêchent de se déployer les rapports actuels entre les classes et les rapports politiques mondiaux où l'initiative à l'échelle mondiale appartient à la classe ouvrière et aux masses exploitées. La crise et les fondements économiques du système se double d'une crise de domination politique.
Il s'agit aujourd'hui de développer les luttes économiques en pouvoir politique de classe.
Construire l'organisation communiste à partir des usines et des quartiers
Guerre de classe contre guerre impérialiste
Détruire le projet impérialiste et sonarticulation Otan
Unité communiste combattante
Lahoari Farid Benhellal
ACTION DIRECTE