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L'année se termine alors que les conditions du procès se tendent, avec en particulier, les contrôles d'identité et les menaces d'amendes/ou détention. Le public reste cependant présent et ne se laisse pas intimider. C'est un travail de solidarité important et obstiné de nos camarades allemands.
La juge, pour l'instant, a arrêté de s'en prendre à Hermann Feiling et Sibylle Str. Est-elle déstabilisée face aux réactions concernant son acharnement? Ou essaiera-t-elle de faire passer cela à un moment plus favorable pour elle? Pour nous, nous continuons à nous mobiliser pour dénoncer les conditions de l'interrogatoire et l'utilisation faite dans ce procès.
Depuis plusieurs audiences, la juge a décidé de faire venir des témoins, des policiers en poste à l'époque. Le seul résultat de cela est de montrer l'absurdite de ce procès fait plusieurs décennies après les faits, au mépris des lois sur la prescription : les témoins sans mémoire se succèdent, comme le montre le compte-rendu de cette dernière audience avant les "fêtes"
Mais une leçon de ces audiences est aussi la flagrante manipulation des témoins par les services du procureur et par la juge, qui apparaît au fil des audiences, témoignant d'un procès vraiment mené à charge contre C. Gauger et S. Suder.
Pour 2013, nous devons continuer, mais surtout amplifier notre mobilisation.
Libération de C. Gauger et S. Suder
linter
(linter.over-blog.com)
Traduction du compte-rendu paru sur versammlangquer. Comme nous l'avons indiqué, nous mettons aussi rapidement que possible à disposition les documents pour suivre le procès, c'est un travail essentiel et nous vous invitons à nous proposer les améliorations indispensables de la traduction
"Vous vous souvenez avoir lu ...? Compte-rendu de l'audience du 21 décembre 2012
La visite a commencé de nouveau par des contrôles d'identité - les papiers ont été photocopiés en application d'un ordre écrit de la juge.
De nouveau, la juge a murmuré quelque chose à propos d'une amende ou d'un emprisonnement de deux jours, le public ne s'étant pas levé à l'entrée de la cour. Mais cela est resté à l'état de menaces.
Puis, de manière inattendue, la juge Möhrle a pris la parole pour la première fois: elle a lu le rejet de la requête en récusation du14.12. Lors de cette audience, la cour avait menacé, comme cette fois-ci, les visiteurs venus en bus de Berlin, d'une amende ou de détention, pour comportement inapproprié, mais elle n'avait pas appliqué cette mesure, et au contraire, elle avait sans donner de motif levé la séance. La justification du rejet a pris la forme d'une justification interminable concernant l'attitude face à des visiteurs indociles.
Puis, le témoin Baumert a été appelée, elle travaillait dans les années 80 à Meckenheim au BKA (police fédérale) et a participé aux enquêtes concernant les RZ et Rote Zora et à l'enquête sur l'action au château de Heidelberg.
Du public, il a été indiqué que la publicité des débats n'était pas encore assurée, tous les visiteurs n'ayant pas pu pénétrer dans la salle étant donné les contrôles. D'autre part, la photocopie des papiers d'identité allait à l'encontre de l'ordre écrit de la juge, celui-ci demandant seulement que soient notées les identités. Il n'était pas indiqué dans cet avis que les copies seraient détruites à la fin de l'audience.
La juge a alors ordonné alors une pause de 15 minutes et la cour s'est retirée.
Lors de l'entrée de la cour, le public a été menacé de nouveau d'amende/ou détention. Celui-ci étant en train de sortir pour rentrer quelques secondes plus tard, la menace n'a pas été appliquée.
Ensuite, tout ce qui avait été déjà dit, a été répété pour que les nouveaux arrivés soient informés : la juge a repris la décision de rejet de la requête (la publicité des débats n'ayant pas été totale) et le témoin a été de nouveau appelé. Au début de l'interrogatoire, la défense a demandé au témoin, comment elle s'était préparée pour cette citation devant la cour. Elle s'était fait envoyer par ler services du procureur général (GBA) le compte rendu qu'elle avait rédigé dans les années 80 sur l'état de l'enquête et l'avait relu pour se préparer pour son interrogatoire. Comme elle n'était pas en mesure de se souvenir par elle-même de cette enquête, la défense a demandé à la juge de commencer systématiquement sa question par : " ... Vous souvenez-vous avoir lu ...?. L'enquête n'avait pas, selon le témoin, donné d'éléments concernant les accusés.
Après le départ du témoin, le procureur a transmis à la Cour un dossier contenant des photographies de Hermann Feiling. Les documents lui auraient été donnés par le témoin, selon la réponse faite par le procureur, visiblement irrité par la question. Les défenseurs attirèrent alors l'attention de la Cour sur le fait, que cela allait à l'encontre de ce qu'avait dit le témoin, à savoir que les services du procureur ne lui auraient donné aucun autre document.
A la demande de la défense, la juge a lu la lettre accompagnant les documents. Il y était fait référence à une cote d'un interrogatoire, non connu de la défense. La procureure, en réponse à la question de la défense, a indiqué alors que cela correspondait à une procédure entamée contre Hermann Feiling. La présidente du tribunal a demandé que l'ensemble des documents correspondant à cette cote soit transmis au tribunal.
Sur cela, la dernière audience avant les vacances a pris fin.
traduction: linter.over-blog.com (merci de transmettre vos améliorations)
“…können Sie sich erinnern, gelesen zu haben… ?” Prozessbericht vom 21.12.
Der Besuch begann wieder mit Ausweiskontrollen – die Ausweise wurden bei Betreten kopiert unter Verweis auf die schriftliche Anordnung der Richterin. Auch murmelte Richterin Stock wieder etwas von Ordnungsgeld oder 2 Tage Haft, als sich das Publikum bei Eintreten des Gerichts nicht erhob. Es blieb aber bei der richterlichen Drohgebärde. Dann sprach überraschend die beisitzende Richterin Möhrle das erste Mal: Sie verlas die Zurückweisung des Befangenheitsantrags vom 14.12.
An dem Tag hatte das Gericht den mit dem Bus der Solidarität aus Berlin angereisten BesucherInnen ebenfalls Bußgelder, ersatzweise
Ordnungshaft, wegen ungebührlichen Benehmens angedroht, dies aber nicht vollstreckt, die Hauptverhandlung stattdessen ohne Begründung unterbrochen. Die Begründung artete in eine schier endlose Rechtfertigung des Gerichts aus über den Umgang mit nicht folgsamen ZuschauerInnen.
Dann wurde die Zeugin Baumert hinein gebeten, die beim BKA in Meckenheim tätig ist und in den 80ern zur Ermittlungsgruppe RZ/Rote Zora gehörte und auch an den Ermittlungen wegen des Brandanschlags auf das Heidelberger Schloss beteiligt war. Aus dem Publikum wurde dann aber darauf hingewiesen, dass die Öffentlichkeit noch nicht hergestellt sei, da wegen der Kontrollen noch nicht alle BesucherInnen im Saal säßen. Das Kopieren der Ausweise durch die Justizwachteln verstoße außerdem gegen die schriftliche Anordnung der Richterin, da dort nur das Notieren der Personalien gefordert werde. Von einer Vernichtung der Kopien am Ende des Verhandlungstages war in der Anordnung gar nicht erst die Rede.
Daraufhin verkündete Stock 15 Min. Pause und das Gericht zog sich zurück.
Beim zweiten Eintreten des Gerichts wurde dem sitzenden Publikum dann erneut Ordnungsgeld oder wahlweise 2 Tage Haft angedroht. Da das Publikum aber gerade wieder heraus ging und erst Sekunden später wieder den Saal betrat, wurde die Drohung nicht umgesetzt. Dann wurde auch alles andere wiederholt, damit die Neuan-kömmlinge auch alles mitbekommen: Wieder trug Richterin Möhrle die Begründung für die Ablehnung des Befangenheitsantrags vor (weil die Öffentlichkeit ja nicht vollständig hergestellt gewesen war) und auch die Zeugin noch einmal hinein gebeten.
Bereits zu Beginn der Vernehmung fragte die Verteidigung die Zeugin, wie sie sich auf die Vernehmung durch das Gericht vorbereitet habe. Sie hatte sich den Bericht, den sie in den 80ern über den Ermittlungsstand angefertigt hatte, von der Bundes-anwaltschaft (GBA) schicken lassen und noch einmal gelesen, um sich auf Aussage vorzubereiten. Da sie sich an die Ermittlungen damals selbst nicht mehr erinnern konnte, wurde die Vorsitzende Richterin von der Verteidigung aufgefordert, sie bei der Befragung stets zu fragen: “Erinnern Sie sich, gelesen zu haben, …?” Die Ermittlungen hatten nach Angaben der Zeugin keine Hinweise auf die Angeklagten ergeben.
Nachdem die Zeugin entlassen worden war, übergab der Staatsanwalt dem Gericht eine Mappe mit Fotos von Hermann Feiling. Die Dokumente habe ihm die Zeugin heute mitgebracht, berichtete der Staatsanwalt auf Nachfrage sichtlich pikiert. Die VerteidigerInnen wiesen das Gericht darauf hin, dass dies im Widerspruch zu den Angaben der Zeugin stehe, wonach ihr sonst keine weiteren Unterlagen von der GBA vorgelegen hätten. Auf Bitten der Anwälte verlas die Richterin auch das Begleitschreiben des Dokuments. Dabei wurde auch ein Aktenzeichen eines Ermittlungsverfahren zu Gehör gebracht, über das die Verteidigung bisher nicht informiert war. Unter dem Aktenzeichen sei ein Verfahren zum Nachteil von Hermann Feiling geführt worden, erklärte die Staatsanwältin auf Nachfrage der Verteidiger. Die Vorsitzende bat die Staatsan-waltschaft, sämtliche unter dem Aktenzeichen geführte Dokumente den Gericht auszuhändigen. Damit endete der letzte Termin vor den Feiertagen.