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Nous ne sommes pas tous là. Les prisonniers ne sont pas là!
C'est pourquoi nous voulons les intégrer dans nos actions et nos protestations, dans le cadre du "blockupy" (blocage du centre des affaires de Francfort) et faire une petite visite bruyante à nos deux camarades emprisonnées à Preungesheim.
Depuis août 2012, a lieu à Francfort le "procès contre les RZ". Sonja et Christian ont été extradés en septembre 2011 après 30 ans d'exil en France, sous ce prétexte, et livrés à l'Allemagne. Depuis, Sonja est détenue et est accusée d'avoir participé à des actions des RZ dans les années 70 et à la préparation de l'action contre la Conférence de l'OPEP. Sibylle, elle aussi, a été condamnée dans les années 80 pour des actions attribuées aux RZ, et elle a été citée comme témoin dans le procès actuel pour confirmer les déclarations extorquées à Hermann F. grièvement blessé après l'explosion d'un engin explosif en 1978. Hermann est revenu sur toutes ses déclarations. Sibylle refuse de témoigner pour ne pas légitimer a posteriori le traitement inhumain infligé à Hermann. Elle a été condamnée le 9 avril à rester six mois en détention [en vertu de la loi nommée "Beugehaft" qui permet de prononcer une contrainte par corps pour amener un témoin à témoigner].
L'une de nous a été condamnée, mais nous sommes tous concernés. Notre résistance, hier comme aujourd'hui, se tourne contre le système capitaliste, responsable de l'exploitation de l'Homme et de la Nature, la guerre, et qui se sert des organes de répression pour défendre ses intérêts.
Contre la crise du système européen
Pour en finir avec la loi qui permet la contrainte par corps pour refus de témoigner
Nous n'aurons de cesse que les prisons disparaissent
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Appel International à Participer à Blockupy 2013
à Frankfort les 31 Mai et 1er Juin
et à toutes les autres Luttes contre la Troika
Partout nous résistons et nous nous révoltons contre la crise et sa gouvernance, en nous engageant dans les luttes et les conflits sociaux, nous construisons et tissons une nouvelle Europe.
L’Union Européenne loin des nobles idéaux qui l’ont peut-être un jour inspirée, a été construite par un processus vertical, à coups de traités et d’accords gouvernementaux, et structurée par l’idéologie néolibérale, sous la pression constante des marchés financiers et des multinationales. Le résultat est aujourd’hui la concentration du pouvoir par quelques institutions émanant directement des gouvernements qui se disent nôtres.
Progressivement, on a tenté d’étouffer autant que possible tout engagement réel et toute expression publique. Et cela ne fera que s’accentuer quand les parlements nationaux ne seront plus que « informés » des décisions à prendre et des mesures spécifiques à appliquer à leur pays.
La gouvernance que nous impose la troïka est grossière et brutale. Elle se fonde sur l’austérité, la privatisation des biens communs et des services publics, la ré-duction des dépenses publiques et des mécanismes de solidarité ainsi que sur le contrôle et l’oppression impitoyable des migrants, Dans ce contexte aucun compromis n’est possible avec le pouvoir qui gère la gouvernance de la crise en Europe.
La seule solution que nous voyons est une opposition sociale autonome directe généralisée, se construisant sur une base populaire et qui ne se limiterait pas à d’impétueux réquisitoires contre la gouvernance mais qui s’acharnerait également à lutter éfficacement et à partager des solutions communes à tous les niveaux - du local vers l’européen.
Nous pensons qu’il est temps, tout en respectant l’autonomie et la spécificité des mouvements locaux, de tisser et d’organiser un réseau de luttes afin de résister et de de rendre aux gens ce dont ils ont été dépossédés, à savoir : un revenu de base et des services sociaux, des logements, les biens communs élémentaires tels l’eau, l’énergie et la mobilité, une instruction de qualité, des droits sociaux et salariaux, la liberté de circulation ainsi que la possibilité de vivre en toute dignité et liberté. C’est par le truchement de luttes actives et de conflits évolutifs, rhizomiques et mutants , de pratiques sociales inventées, dupliquées et portées par nous tous que nous entendons « bloccuper » cette Europe et construire la nôtre.
L’Europe dont nous rêvons ne correspond pas à la représentation communément admise d’une région aux frontières géographiquement limitées, soumise aux contraintes institutionnelles. Au contraire, pour nous l’Euro-méditerranée est une entité qui se définit par ce que les diverses luttes contre l’application bête et brutale du néo-libéralisme ont en commun. Cela implique une nouvelle topographie des luttes, de l’Europe occidentale aux Balkans, de l’Europe de l’Est à l’ensemble de la région Sud-Méditerranéenne, considérant le « printemps arabe » comme partie intégrante du processus que nous recherchons.
Nous vivons tous maintenant sur le fil du rasoir de Europe néolibérale. Nos vies ont été façonnées de la sorte : constamment en crise et au bord du désespoir.Nous n’en voulons plus. Nous voulons récupérer nos vies et notre dignité. Nous voulons nous ré-approprier notre futur, car sans futur la vie ne vaut rien.
C’est pourquoi nous appelons partout en Europe, celles et ceux qui luttent ou qui aspirent à se battre, celles et ceux qui veulent renverser les rois et marcher vers le coeur du pouvoir. Notre discours doit s’écarter du ronron consensuel et être détourné des voies du consentement. Aujourd’hui les connections que nous avons établies au niveau européen créent la possibilité de mener des actions partout.
C’est pourquoi nous serons à Francfort du 30 mai au 1er Juin pour participer aux journées d’action pour bloquer la BCE.
C’est pourquoi nous serons des milliers et des milliers à Francfort pour lutter avec nos forces et nos corps contre la crise, la Troïka et ceux qui ont façonné cette Union Européenne dont nous ne voulons plus. Tous ceux qui veulent nous priver de ce qui rend la vie digne d’être vécue, de ce que nous voulons, de ce dont nous avons besoin et ce que nous méritons, doivent s’en aller.
Que se vayan todos !
C’est une question d’amour, de rage et de dignité.