Pour consulter le blog: linter.over-blog.com
Manifester devient de plus en plus difficile ... interdit, condamnable et condamné.
Il y a quelques semaines, un militant s'est vu condamner pour manifestation illégale en soutien à Georges Ibrahim Abdallah. Depuis des années, nous manifestions pourtant sans poursuite pour la libération de ce militant révolutionnaire.
Le 21 juin, un collectif de sans-papiers se voyait interdit d'un rassemblement, pourtant demandé dans les normes.
De quoi a donc peur le régime social-démocrate pour vouloir pousser ainsi sous le tapis des manifestations de solidarité ou de protestation. De voir révélée sa véritable politique.?
Deux poids, deux mesures. Est-ce qu'à l'avenir, ne vont être autorisées que les manifestations qu'il veut bien tolérer, qui ne le dérangent pas ou trop massives pour être interdites?
linter.
21 juin 2013. Ce que Sarkozy n'a pas osé, Valls le fait : interdiction de manifester pour les sans-papiers
Valls et son Préfet de Police Bernard Boucaut autorisent la manifestation en soutien aux assassins de Clément Méric, le 22 juin, à Paris, mais ce 21 juin 2013 la Préfecture a signifié au 9ème collectif des sans-papiers l'interdiction du rassemblement statique, place de la Bastille, demandé en bonne et due forme, pour ce même 22 juin.
Rappelons que, depuis quatorze semaines, le 9ème collectif des sans-papiers demande à manifester pacifiquement dans le quartier de la Bastille, à proximité du domicile du ministre de l'Intérieur, rue Keller.
Depuis le premier jour, de très importants dispositifs de police ont empêché cette manifestation de circuler normalement.
Dès le 13 avril, les manifestants se sont retrouvés encagés par des cordons de CRS ou de gendarmes, non seulement empêchés de circuler mais lourdement brutalisés, des vêtements étant déchirés, poussette renversée, etc.
Le 18 mai, ce rassemblement pacifique à la Bastille était marqué par l'enlèvement de la plupart des manifestants, surtout les hommes, entassés dans un car surchauffé et baladés pendant une heure et demie avant d'être
ramenés à la Bastille.
Le 8 juin, la police procédait à une dispersion brutale du rassemblement, poursuivant et matraquant les manifestants jusque dans les couloirs du métro.
Le 15 juin, le même rassemblement se voyait signifier une interdiction, à 16 heures, et sept personnes se sont retrouvées placées en garde à vue au commissariat central du XXème arrondissement.
Et aujourd'hui, pour ce quinzième rassemblement, la Préfecture de police interdit carrément toute manifestation, y compris sous forme d'un rassemblement statique.
Soulignons le fait que depuis la première de ces manifestations, la Préfecture a imposé arbitrairement le blocage total des dossiers des sans-papiers, y compris lorsqu'ils correspondent aux conditions extraordinairement restrictives de la nouvelle circulaire Valls qu'ils dénoncent.
Le 9ème collectif appelle à une conférence de presse à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller 75011 Paris ce samedi 22 juin 2013, à 10h30, suivie d'une réunion au CICP, 21 ter, rue Voltaire 75011 Paris à 13h30.
Contact : 0603583959
Manuel Valls désavoué par la justice:« atteinte grave et manifestement illégale au droit de manifester ».
Suite à l'interdiction de manifester prononcée par le Préfet Boucaut contre le 9ème collectif, et signifiée la veille de la manifestation, un recours a été intenté en urgence devant le tribunal administratif ce samedi 22 juin.
L'avocat du 9ème collectif, Christophe Pouly, a pu dénoncer le caractère abusif de cette mesure, une telle interdiction ne pouvant se justifier que si « la menace pour l'ordre public est exceptionnellement grave ».
Après examen attentif des arguments de la Préfecture, le juge des Référés du Tribunal administratif a considéré que « le Préfet de Police doit être regardé comme ayant porté, dans les circonstances de l'espèce, une atteinte grave et manifestement illégale au droit de manifestation ».
Le juge a en conséquence « enjoint au Préfet de Police de garantir » au 9ème Collectif des sans-papiers « l'exercice de leur liberté de manifester ».
Rappelons que les tentatives d'empêchement et d'interdiction de ces manifestations sont accompagnées d'un blocage total des dossiers de régularisation par la même Préfecture de Police parisienne. Le 9ème collectif restera mobilisé et déterminé jusqu'au déblocage des dossiers et la régularisation des sans-papiers.