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Devant la résidence de l'ambassadeur, ballons et banderoles franchissent les murs
Photo: www.stopextraditions.org
Au quatrième jour de procès, Hermann Feiling, cité par le tribunal, n'a pas été en mesure de se présenter du fait de son état de santé.
Et dans la presse, présente au procès, on voit de plus en plus clairement, les questions que se posent les observateurs, et l'idée fait son chemin que ce procès n'est pas légitime.
Ainsi, dans les articles, le caractère "explosif" pour le tribunal de ce témoignage transparaît clairement, entre récit des conditions de l'interrogatoire et remise en cause à peine voilée du recours à ce témoin. Certains journaux sous-entendant déjà que cela pourrait remettre en cause le procès.
Ainsi, des journaux titrent un témoin "problématique" (brisanter Zeuge") et avec son sous-titre " Interrogatoire après explosion", la fin de l'article de la Frankfurter Rundschau, l'un des deux grands journaux de Francfort, donne bien le ton général de la presse en ce quatrième jour de procès .Parfois, ne croirait-on pas lire un compte -rendu militant? (avec d'ailleurs de nouvelles précisions!)
"Les interrogatoires ont commencé dès les soins intensifs, un jour après l'explosion. Les policiers ont pousuivi leurs interrogatoires après sa sortie de l'hôpital, dans les casernes de la police à Oldenbourg et Münster, où l'homme grièvement blessé a été maintenu jusque fin octobre 1978 à l'isolement. Seuls ses parents et un avocat qu'il n'avait pas désigné lui-même ont été de temps en temps autorisés à lui rendre visite. "Gräce aux déclarations de Feiling, on serait parvenu à pénétrer les Cellules révolutionnaires", c'est ce qu'a déclaré le procureur Kurt Rebmann dans une conférence de presse en juillet 1978. Il ne précise pas cependant, qu'on lui administrait des antalgiques puissants à base de morphine, pour le maintenir en état de parler. Les doses étaient si fortes que les infirmières avaient protesté.
C'est pourquoi, Feiling ne sait pratiquement plus aujourd'hui tout ce qu'il a bien pu raconter. D'autant que des lésions cérébrales légères, suite de l'explosion, ont dû limiter déjà en 1978 ses capacités de compréhension et sa mémoire. Feiling lui-même a déclaré en 1980. "Ces soi-disant procès-verbaux sont pour moi le résultat d'un traitement qui mérite le nom de torture. Les utiliser sont pour moi inadmissibles"
Cependant, le tribunal de Francfort veut entendre Feiling. Mais il n'est pas du tout sûr que cela puisse avoir lieu. Car, la capacité à venir témoigner du témoin qui souffre toujours de crises d'épilepsie et reste très traumatisé, n'a pas été examinée sur le plan médical.. Le tribunal avait refusé une demande en ce sens de la défense."
Aussi devons-nous continuer et accentuer notre campagne d'information. Asseoir l'accusation contre Christian Gauger et Sonja Suder sur ce témoignage, est illégal et irrecevable.
Faisons connaître la requête de Wolfgang Heiermann, l'avocat de Christian, les déclarations de Me Baier, avocat de Hermann Feiling.
L'accusation doit être levée, le procès s'arrêter, Christian Gauger et Sonja Suder libérés.
Les trois premières audiences du procès contre C. Gauger et S. Suder.
L'extrait de la Frankfurter Rundschau
"Verhör nach Explosion
Schon auf der Intensivstation der Uniklinik in Heidelberg, einen Tag nach der Explosion, begannen die Verhöre. Auch nach dem Krankenhausaufenthalt setzten die Ermittler ihre Vernehmungen in den Polizeikasernen Oldenburg und Münster fort, wo der Schwerstverletzte bis Ende Oktober 1978 in Isolationsverwahrung untergebracht war. Lediglich seine Eltern und ein nicht von ihm ausgewählter Anwalt durften Feiling zeitweise besuchen. Dank Feilings Aussagen sei es gelungen, „in die Revolutionären Zellen einzudringen“, verkündete Generalbundesanwalt Kurt Rebmann in einer Pressekonferenz Anfang Juli 1978. Er sagte nicht, dass man dem Verletzten starke Schmerzmittel auf Morphiumbasis zuführte, um ihn ansprechbar zu halten. Die Medikamentengaben waren so dämpfend, dass die Krankenschwestern protestierten.
Auch deshalb weiß Feiling heute kaum noch, was er damals alles erzählt hat. Zumal er bei der Explosion leichte Hirnschäden davon getragen hat, die seine Erinnerungs- und Einsichtsfähigkeit schon 1978 eingeschränkt haben dürften. Feiling selbst hatte 1980 gesagt: „Diese angeblichen Vernehmungsprotokolle sind für mich das Ergebnis einer Behandlung, die den Namen Folter verdient. Ich halte es für aberwitzig, Angaben daraus zu verwenden.“
Das Frankfurter Gericht besteht dennoch auf einer Vernehmung Feilings. Ob diese aber heute überhaupt zustande kommt, ist fraglich. Denn die Vernehmungsfähigkeit des unter epileptischen Anfällen leidenden, noch immer traumatisierten Zeugen ist medizinisch nicht untersucht worden. Einen entsprechenden Antrag der Verteidigung hatte das Gericht abgelehnt."