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Sur Indymedia-de, on peut lire le compte-rendu des trois premiers jours d'audience. Pour nos visiteurs qui parlent allemand, le texte est ci-dessous. Nous en proposons un résumé. A la fin de l'article se trouvent quelques articles de la presse allemande qui montrent bien que les médias ont eu quelques problèmes avec la manière dont la justice allemande entendait mener ce procès.
Ce compte-rendu évoque tout d'abord la soirée de solidarité et d'information qui a eu lieu le 20 au soir au Café Exzess à Francfort:
Le témoignage impressionnant de l'avocat de Hermann Feiling, Me.Baier, qui a évoqué ce qui s'est passé en 1978 pour son client.
Le point fait par l'avocate de S. Suder, Me Waltraut Verleih, sur la procédure.
Les témoignages de camarades venus de France sur leur travail de solidarité.
Des contributions sur l'histoire des Cellules révolutionnaires
Une réflexion sur le sens politique de ce procès
Enfin, l'importance du refus de répondre des militants
Puis il rappelle la manifestation de solidarité devant le Tribunal pour protester contre ce procès politique, qui a réuni une centaine de personnes avec ballons, banderoles, prises de parole.
Le 1er jour du procès
Nous l'avons déjà indiqué dans un précédent article, il a été marqué au sens propre par les requêtes des avocats au nom des deux militants récusant les juges pour partialité pour avoir fait de témoignages acquis dans un cas dans des conditions d'illégalité et de cruauté qui discréditent en soi les déclarations déclarées recevables par ce tribunal et dans l'autre cas sur les déclarations contradictoires d'un repenti notoire, la base de l'acte d'accusation.
Le compte rendu note l'attitude déterminée de C. Gauger et S. Suder, le public trop nombreux pour une salle réduite, la vitre de séparation, le cadre qui rappelle les années 80 (!), la meute des photographes, l'attitude raide de la présidente du tribunal, qui porte bien son nom (Stock signifie bâton en allemand), les quelques mots laconiques avec lesquels le procureur et la partie civile s'associent au rejet des requêtes des avocats (une simple formalité apparemment pour eux).
Le 2ème jour de procès
Il a eu lieu le 1er octobre. Selon le compte-rendu, il y avait de nouveau des militants et la presse dans la salle. Quand à la cour, elle a passé presque autant de temps hors de la salle pour délibérés que dedans!
L'audience a commencé par la lecture du rejet de la requête concernant la capacité à comparaître de Hermann Feiling. Me Heiermann avait démontré le 29 septembre que la Cour aurait dû vérifier la capacité à comparaître autrefois et aujourd'hui de ce militant. Cette requête en récusation est rejetée sous le prétexte qu'il n'était pas nécessaire que cette capacité soit vérifiée au préalable, que cela pouvait être fait durant le procès lui-même.Ce qui amènera donc Me Bremer à demander que cela soit enfin fait dans ce procès.
La décision n'ayant pas été donnée à la défense, suspension d'audience pour photocopie! Suit ensuite l'interrogatoire d'identité et la tentative de lire l'acte d'accusation.
La défense s'y oppose car cet acte contient des indications erronées. En effet une militante Gabrielle Kröcher-Tiedemann, aujourd'hui disparue, est présentée comme ayant fait usage de son arme lors de la Conférence de l'OPEP, or elle a été acquittée de ce chef d'inculpation lors de son procès. Cela remet en cause de nouveau l'acte d'accusation. De nouveau le procureur s'oppose à la demande de la défense, la cour se retire, revient et décide la poursuite du procès.La défense démontre alors que cette fausse accusation a des conséquences graves pour Sonja Suder, accusée de "complicité" avec cette militante.
Enfin, ce jour-là était appelée à comparaitre un témoin, la compagne de Hermann Feiling, qui avait été jugée en 1982. La juge entend distribuer le jugement de l'époque, la défense s'y oppose, car il influencerait la cour en particulier les jurés (qui assistent au procès au côté de la cour) et la défense remet en cause ce document. Arrêt de la distribution. Le témoin est appelé. Après trois heures et demie d'attente, elle était partie. L'audience est levée!
On pourrait sourire, si ce n'était pas si grave à cette lecture. Mais en fait cela montre bien la faiblesse de cette cour et de l'accusation, et la tentive des juges de noircir à tout prix les faits pour obtenir la condamnation des deux camarades.
3ème jour de procès
C'était donc aujourd'hui et l'on est toujours dans l'inadmissible et l'incurie. Mais on atteint un summum!
Cette fois-ci, l'audience commence avec retard et les employés sont nerveux. La raison: une personne qui voulait assister au procès et qui est en fauteuil roulant ne peut accéder à la salle. La juge estime qu'elle peut être portée, la défense réplique que ce n'est pas acceptable et fait inscrire dans le procès-verbal que la salle n'est pas accessible aux personnes handicapées! Un comble dans ce procès.
Ensuite, il apparaît que le public ne peut entendre ce qui se passe au tribunal, les installations ne fonctionnant pas.
L'audience devant être publique et devant ces fait, la séance est levée jusqu'à la prochaine audience.
Le 9 octobre, où est prévue envers et contre tout par cette cour la comparution de H. Feiling.
RZ-Prozess - Die ersten 3 Verhandlungstage in Frankfurt
Berichte von den ersten 3 Prozesstagen gegen Sonja und Christian ++ Befangenheitsanträge gegen das Gericht ++ Ablehnung dieser und Anklageschrift ++ Gericht behindertenfeindlich ++ Am 9.10 gehts weiter mit der Vernehmung von Hermann Feiling
Bericht vom 1. Prozesstag
Zahlreiche Genoss_innen unter anderem aus Frankreich kamen bereits am vorAbend zur Auftaktveranstaltung ins Café Exzess. Dort berichtete der Anwalt von Hermann Feiling, Stephan Baier, eindrucksvoll über den Umgang mit seinem Mandanten nach dessen Unfall 1978. Ihm war ein Sprengsatz im Schoß explodiert. Bereits wenige Stunden nachdem ihm beide Beine amputiert, ihm beide Augen entfernt und die künstliche Beatmung beendet wurde, standen Polizei und Staatsanwaltschaft an seinem Bett und fragten ihn aus. Unter Medikamenteneinfluss, völlig traumatisiert, nutzten die Behörden seine Hilflosigkeit schamlos aus, ohne sich auszuweisen, ohne rechtliche Belehrung. Sonjas Anwältin Waltraut Verleih berichtete über den Stand des Verfahrens. Aus Frankreich berichteten verschiedene Genoss_innen über ihre dortige Soli-Arbeit, dann gab es Beiträge zur Geschichte der RZ, eine politischen Einschätzung zum aktuellen Prozess und der immensen Bedeutung der Aussageverweigerung.
Im Hochsicherheitssaal des OLG Frankfurt begann am Freitag, 21.9.12 der Prozess gegen Sonja Suder und Christian Gauger. Zuvor fand vorm Gericht eine Kundgebung mit rund 100 Leuten statt, es gab Redebeiträge, Musik und Soli-Luftballons stiegen gen Himmel, die den beiden Freiheit und Glück wünschten. Mit Transparenten und kurzen Ansprachen – auch von aus Frankreich angereisten Aktivist_innen, die langjährig gegen die Auslieferung der beiden Angeklagten kämpften – wurde gegen dieses Verfahren der politischen Justiz protestiert.
Als Sonja und Christian selbstbewusst den Saal betraten, erscholl anhaltender Applaus aus dem Publikum. Wir haben die siebzig Plätze bis zum letzten Platz gefüllt, viele mussten wegen Platzmangel draußen warten. Der viel zu kleine Gerichtssaal mit Trennscheibe zum Zuschauerraum und ganz in dunklem Holzfurnier gehalten, strahlt den miefigen Charme eines deutschen Wohnzimmers der frühen 80er Jahre aus und macht damit dem Geist der Anklage gegen Sonja und Christian alle Ehre.
Die anwesende Pressemeute, mit Zugang in den Gerichtssaal, stürzte sich wie ein Geier auf die Beiden und belagerte sie in unangenehmster Weise mit ihren Kameras. Nachdem die Bagage endlich den Raum verlassen hatte, hatten wir Gelegenheit, mit Sonja und Christian durch Winken und andere Zeichen gegenseitig unsere Zuneigung auszutauschen.
Nach über 30 Jahren sind die beiden wegen verschiedener Anschläge der Revolutionären Zellen unter anderem gegen die Atomwirtschaft und die so genannte Stadtsanierung angeklagt. Außerdem wirft die Staatsanwaltschaft Sonja eine Beteiligung an der Organisierung der Besetzung der Konferenz der OPEC-Minister 1975 in Wien vor.
Bereits bei der Anwesenheitsfeststellung durch die Vorsitzende Richterin Stock, intervenierte die Verteidigung richtiger Weise mit Anträgen auf Ablehnung der RichterInnen wegen Befangenheit. Als Grundlage wurden die Verwendung von unrechtmäßig erhaltenen Aussagen des schwerverletzten Hermann Feiling angeführt und von Belastungen des unglaubwürdigen Kronzeugen Hans-Joachim Klein.
Richterin Stock machte ihrem Namen alle Ehre und ertrug die anschaulichen Ausführungen der Anwälte regungslos, als es in die Pause ging, wurde sie plötzlich mütterlich und bot Christian das Sanitätszimmer des Gerichts zur Erholung an. Mindestens zwei Zivibullen saßen mit im Publikum und versuchten krampfhaft Solidarität vorzutäuschen – widerlich.
Erwartungsgemäß lehnten die Staatsanwaltschaft und die Nebenklage die Anträge in uncharismatischer Weise ab. Richterin Stock hat daraufhin zur Entscheidung über die Anträge durch eine andere Kammer des Landgerichts den Prozess auf den 2. Oktober vertagt.
Prozessbericht vom 1.10.2012 vor dem LG Frankfurt gegen Sonja S. und Christian G.
Der Gerichtssaal war an diesem Morgen mit Freunden und Freundinnen sowie Pressevertreter_innen zur Hälfte besetzt. Insgesamt war das Gericht an diesem Tag genauso oft im Saal wie außerhalb wegen ständiger Beratungspausen.
Um 9:10 begann die Vorsitzende Richterin Stock mit der Verlesung der Ablehnung der Befangenheitsanträge vom 28.9. 12 gegen die Richter_innen Stock, Möhrle und Hellwig. Die zentralen Argumente der Ablehnung waren, dass das Gericht nicht zwingend im Zwischenverfahren (nach Anklageerhebung Nov. 2011 und Zulassung der Anklage Juli 2012) die damalige und jetzige Verhandlungs- und Vernehmungsfähigkeit von H-.F. prüfen muss, sondern das auch während der Hauptverhandlung tun kann. Deshalb ist keine Befangenheit der Richter_innen fest zu stellen. Und deshalb hat RA Bremer zum Ende des Verhandlungstages angeregt, dass das Gericht jetzt in der Hauptverhandlung endlich die Verhandlungsfähigkeit begutachten lassen soll.
Die Vorsitzende hatte es versäumt Kopien des Beschlusses für die Verteidigung anzufertigen, das musste nachgeholt werden ? 10 minütige Pause.
Anschließend wurden die persönlichen Daten der Angeklagten festgestellt. Dann der erste Versuch, die Anklage zu verlesen, denn die Verteidigung widersprach der Verlesung mit der Begründung, dass die Anklage unrichtige Tatsachen enthält. G. Kröcher-Tiedemann soll beim Überfall auf die Opec-Konferenz geschossen haben, sie aber 1990 von dem Kölner Landgericht deswegen rechtskräftig freigesprochen. Diese falsche Behauptung in der Anklage müsste dazu führen, dass sie unzulässig ist, ein Verfahrenshindernis darstellt und der Prozess eingestellt wird. Der Widerspruch wurde zurückgewiesen. RA Bremer begründet den Widerspruch erneut und fordert konkret
1. eine neue Anklage
2. die Aussetzung des Verfahrens
3. den Haftbefehl aufzuheben.
Die Staatsanwaltschaft ist überhaupt nicht einsichtig und plädiert für die Fortsetzung der Verhandlung. Das Gericht zieht sich zur Beratung zurück. Wieder in den Gerichtssaal zurückgekehrt, wird der Widerspruch zurückgewiesen, es gibt keine Aussetzung des Verfahrens.
Die Verteidigung von Sonja S. greift ein und problematisiert, dass sich Sonja S. damit gegen eine offensichtlich falsche Anklage verteidigen muss.
Gegen ca. 12 Uhr wird die Anklage verlesen. Die Angeklagten äußern sich auf Nachfrage der Vorsitzenden nicht dazu. Vom Gerichtsdiener wird auf Anweisung der Vorsitzenden das Urteil aus dem Jahre 1982 gegen die Zeugin St. verteilt, das im ?Selbstleseverfahren? bearbeitet werden soll. Die Verteidigung gibt zu bedenken, dass das Urteil die Schöffen mit Unwahrheiten konfrontiert, die später schwer zu erschüttern sind, weil auch ein falsches Urteils Autorität hat. In diesem Prozess muss erstmal bewiesen werden, was damals zur Verurteilung geführt hat.
Die Richterin unterbricht die Verteilung mit dem Satz ?es ist ja noch nicht an alle verteilt worden? d.h. die Schöff_innen erhalten keine Kopie. Jetzt wird die erste Zeugin Frau St. aufgerufen, die schon seit dem Morgen warten musste. Aber die Zeugin ist nicht auf zu finden, auch nicht in der Cafeteria. Die Zeugin ist verschwunden, heute gibt es keine Vernehmung.
Sonja & Christian, 3. Prozesstag geplatzt – Justiz Behindertenfeindlich
Der heutige Prozess begann mit 10 minütiger Verspätung vor wenigen Zuschauer*innen. Vorher war unter den Anwält*innen und Justizbeamten etwas Unruhe zu bemerken. Letztere schauten sich die Gerichtsräume wiederholt genauer an. Als das Gericht dann den Raum betrat, wird schnell klar um was es geht, laut RA Verleih wartet eine Zuschauerin mit Rollstuhl vor dem Gebäude, welches aber durch stufen und Türen für sie nicht zu betreten ist.
In einem kurzen Gespräch versucht die Vorsitzende Richter*in Stock die Öffentlichkeit her zu stellen, in dem sie vorschlägt die Rollifahrerin könne sich ja tragen lassen, es stünden sogar 3 Ersthelfer*innen zur Verfügung. RA Verleih weist zurecht darauf hin, das Ersthelfer ja wohl erst eingreifen wenn schon etwas passiert ist, und im übrigen dennoch nicht ausgebildet bzw. befähigt sind Rollstühle zu tragen. Die Richter*in erklärt sie sein ja nun nicht für den baulichen Zustand hier verantwortlich, darauf hin schlägt RA Hartmann die Aufnahme ins Protokoll vor, dass der Raum nicht behindertengerecht ist, und keine Öffentlichkeit gewährleistet ist. Die Anwesenden Zivilbullen echauffieren sich unrühmlich darüber das sein ja nun wirklich ein Justizskandal.
Die Richter*in räumt der Verteidigung 5 min. Pause ein, um ihre bedenken formuliert zu Protokoll zu geben, fragt dann aber ob sie denn im Zuschauerraum zu verstehen sein. Dies wird verneint, sie solle lauter sprechen. Da die Sprechanlage aber offenbar kaputt ist, erklärt die Richter*in hiermit sei ja nun ohnehin keine Öffentlichkeit hergestellt, somit ist die Verhandlung zu nach nur 10 Min. zu Ende und sie vertagt die Verhandlung auf nächsten Di, den 9.10.
Am nächsten Dienstag ist bereits Hermann Feiling geladen. Er ist schwerst behindert, wurde in den 70er Jahren unter folterähnlichen Bedingungen verhört, und soll jetzt als Zeuge der Anklage diesen. Also kommt alle am nächsten und die 3 folgenden Prozesstage und beobachtet kritisch was die Justiz da vor hat.
Auswahl Presseartikel vom ersten Prozesstag: