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Comme devant beaucoup de prisons en Allemagne, une manifestation a eu lieu devant la prison de Preungesheim où est emprisonnée Sonja Suder. Elle a adressé le message suivant aux manifestants:
"Il est impossible de porter le flambeau de la vérité au milieu de la foule, sans brûler la barbe de quelqu'un (Georg Christoph Lichtenberg)"
"Es ist unmöglich, die Fackel der Wahrheit durch ein Gedränge zu tragen, ohne jemandem den Bart zu versengen.“ (Georg Christoph Lichtenberg)
Chers amies et amis,
"Je regrette que les grandes phrases ne soient pas mon fort. Mais, il ne s'agit pas de cela, les mots sont tout simplement trop banals pour décrire l'énorme solidarité que vous nous témoignez. Cette solidarité, nous en aurons encore plus besoin dans l'avenir. Je vous remercie au nom de toutes les femmes emprisonnée ici. C'est un sentiment agréable d'être intégrée ainsi à votre passage vers la nouvelle année.
J'adresse mes salutations et vœux de bonheur à tous les camarades et amies, à tous qui sont derrière les murs dans le monde entier"
Un message d'un autre prisonnier a été lu.Il s'agit d'un jeune militant antifasciste accusé de violence contre la force publique (au départ, rien moins que quatre tentatives d'assassinat!!) lors de manifestations contre les structures d'extrême droite et la collaboration de la police, mise au jour à cette occasion, dans une enquête pour meurtre. Il a été condamné à deux ans et demi de prison.
http://political-prisoners.net/item/2005-rote-hilfe-ev-fordert-haftentlassung-von-deniz-k.html
Grußwort von Deniz:
Cher(e)s camarades, on peut nous enfermer, nous torturer, nous isoler, nous opprimer, cependant aussi longtemps qu'un révolutionnaire ne se tait pas et continue à combattre, nous ne pouvons être vaincus. L'Etat capitaliste allemand essaie de nous faire peur avec son appareil de répression. Comme toujours, cela touche l'extrême gauche et les communistes, alors que des structures fascistes se construisent et sont soutenues pour être utilisées contre nous et maintenir une société de classe. Je ne suis pas impressionné par leur répression, au contraire. Plus ils essaient de réduire ma résistance, plus je reste ferme. L'Etat, les capitalistes, la police, peuvent nous haïr, mais ils doivent aussi apprendre à avoir peur de nous.
Pour le communisme
La manifestation
Environ 200 personnes ont participé à la manifestation devant la prison de Preungesheim. Sous un temps clément, la manifestation est partie de la division des femmes et enfants, avec les premiers fumigènes lancés au-dessus des murs et plein de bonne musique. Puis la manifestation s'est dirigée vers la maison d'arrêt accompagnée d'une voiture sono. Il y a eu là de nombreuses prises de paroles et salutations, entre autres une histoire de la prison de Preungesheim par une camarade qui y a été emprisonnée plusieurs années et qui a parlé de la solidarité et de la résistance des prisonnières. Elle a souligné qu'il était certes difficile de maîtriser la vie quotidienne en prison mais que des actions de solidarité devant la prison, comme celle d'aujourd'hui, étaient très importantes. Elle a souligné d'autre part que les différentes origines des femmes incarcérées à Francfort, reflétent bien la confrontation sociale au niveau international. Il y a beaucoup de femmes venant d'Amérique du Sud ou d'Amérique centrale de même que d'Europe de l'Est emprisonnées pour de petits délits, commis pour avoir pour elle et leur famille une vie meilleure, qui serait impossible pratiquement autrement. Nous sommes solidaires de ces femmes. Des messages ont été adressés par le Groupe Mumia Abu Jamal, Ya Basta Francfort, et ABC Berlin. Des messages de solidarité ont été aussi lus en farsi et en espagnol, de façon à ce que le plus possible de femmes prennent connaissance des raisons de notre manifestation. Pendant une heure, nous avons marché autour de la prison, quartier des femmes, maison d'arrêt des hommes, nous avons lancé de nombreux fumigènes, beaucoup atterirrent sur les toits de la prison et entre les bâtiments, mettant de l'ambiance derrière ou hors desmurs.
Le procès contre Sonja et Christian reprend le 18 janvier, avec la citation du témoin repenti Hans-Joachim Klein.