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Avant de faire un compte-rendu sérieux et dont nous savons l'importance, à la fin de ce procès contre Sonja Suder
Permettez-vous de choisir ce montage clin d'oeil, en ce jour d'aniversaire, d'une camarade dont l'humour a su rejoindre la joie profonde ressentie par tous quand nous avons vu Sonja Suder sortir libre du tribunal.
Derrière de nombreuses banderoles, - certaines ayant accompagné nos combats depuis plus de douze mois - plus d'une centaine de militants s'était retrouvée devant le tribunal dès 8 heures du matin
Des policiers lourdement armés nous entouraient jusqu'au moment où le verdict a été annoncé : 3 ans et 6 mois.
Restaient à entendre les attendus du jugement. Et en dernier lieu savoir s'il y avait sursis ou non afin de savoir si Sonja Suder pouvait être libérée.
Clameurs, cris de joie quand enfin on comprend tous deux, trois heures plus tard que Sonja Suder ne dormira plus en prison.
En cortège, nous nous rendons devant la porte du greffe et nous attendons. Chant, humour. Une camarade violoniste qui joue.
Et enfin Sonja Suder qui sort, qui embrasse ou a un mot gentil pour chacun de ceux qui s'approche
Champagne débouché.
Puis départ, en cortège, Sonja et Christian protégés par les banderoles et les militants qui les entourent. Nous sommes accompagnés d'une unité qui porte le joli numéro de 68 - slogan improvisé "Nous préférons notre 68 à votre 68 - qui tente de nous refouler vers les trottoirs. Beaucoup d'aggressivité voire plus dans leurs gestes et dans leurs mots. Mais nous tenons à garder le haut du pavé.
A Klapperfeld, l'un de ces nombreux lieux alternatifs qui sont les témoignages de la volonté de résistance qui règne à Francfort, et où nous avons passé de nombreuses heures après les audiences, nous passerons ainsi quelques heures avec Sonja et Christian.
Nous devons beaucoup à Sonja, Christian, Sibylle et Hermann. Qui ont opposé dignité et silence à l'acharnement de l'Etat
"Reste" - comme ne peut s'empêcher de le remarquer le principal journal de Francfort à la fin pourtant d'un ignoble article sur les soutiens présents devant le tribunal -
"le fait brutal qu'une femme de 80 ans a été condamnée à trois ans et demi de prison pour des faits qui auraient dû être largements prescrits s'il n'y avait eu un coup de canif porté à la législation"
Reste aussi que le tribunal a pu s'appuyer pour ces condamnations sur des déclarations arrachées sous la torture.Et nous devons continuer le combat sur ce point en particulier.
Restent aussi l'extradition, les deux années d'emprisonnement, les 12 mois de procès et 55 audiences.
Reste enfin que les Etats entendent manifester ainsi leur volonté de réduire les anciens combats pour empêcher les nouveaux.
Peine perdue quand on voyait les camarades venus de partout
réunis avec Christian et Sonja devant le tribunal
Sonja est libre
Nos combats continuent.
linter
le 13 novembre 2013.