Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

       SONJA SUDER EST LIBRE         Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer 

   PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier

Rechercher

Texte libre

Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 21:15

Pour consulter le blog: linter.over-blog.com

 

Le 11 juillet 1977, un avocat demande l'asile en France! C'est un avocat des militants de la RAF, Klaus Croissant, combattant infatigable, un des principaux animateurs du Comité International de Défense des prisonniers en Europe de l'Ouest. L'empêcheur d'isoler en rond, celui que l'Etat allemand a interdit comme d'autres de défense, et qui, se sentant menacé a quitté l'Allemagne fédérale. L'Etat ouest-allemand demande son arrestation. Octobre 1977: 4 militants de la RAF meurent dans la prison de Stammheim. Arrêté, Klaus Croissant, est alors en prison: il dira sur 6 prisonniers que je défendais, 5 sont morts en prison! Malgré une campagne forte en France, il sera extradé!

 

L'extradition entre la France etl'Allemagne a une histoire!

 

Maspéro, ce magnifique éditeur publie dès 1977, un livre du Mouvement d'action judiciaire: l'Affaire Croissant. Cela reste une formidable illustration de ce dont était capable l'Etat ouest-allemand quand il s'agissait de militants révolutionnaires et de leur défense.

 

A méditer, face au procès qui se tient actuellement à Francfort, contre Christian Gauger et Sonja Suder.

 

 


 

Introduction

mouvement action judiciaire

l'affaire croissant, maspéro, cahiers libres 340, P 9 à 12

 

   Une brêche est désormais ouverte dans le droit d'asile en France. Plus que la perte d'un simple droit "généreusement" et traditionnellement" accordé par le "pays de la déclaration des droits de l'homme", il s'agit aujourd'hui de la mise en place dans les faits d'une connivence entre Etats européens pour organiser la chasse aux opposants et aux déviants. Nul n'est plus désormais en sécurité en France s'il est opposant dans son pays.

 

   Klaus Croissant aura eu le triste privilège d'en être la première victime. Avocat de militants de la Fraction armée rouge, il a été poursuivi dans son propre pays pour "complicité" et pour son "attitude vis-à-vis de ses clients". Dans l'impossibilité d'exercer son métier de défenseur, il s'est réfugié en France. Sa demande d'asile n'avait pas encore reçu de réponse qu'il était déjà remis aux autorités allemandes.

 

   La vitrine du "libéralisme occidental" entraîne dans sa chute, outre les droits de la défense en République fédérale d'Allemagne, le droit d'asile français. L'unification de fait des systèmes policiers français et allemand est un précédent, qui fait de ce que l'on appelle désormais "l'affaire Croissant", le révélateur d'un dangereux processus qui se met en place en Europe.

 

   Fermer aujourd'hui les yeux sur ce qui peut apparaître pour certains comme un fait divers, c'est courir le risque de les rouvrir sur un monde où les libertés seront au musée des antiquités.

 

   La précipitation des autorités françaises à extrader celui qui croyait trouver une terre d'asile là où il n'y a plus désormais qu'un piège en dit long sur les intentions à venir de l'Etat, en matière de délit politique et d'asile, en dit long aussi sur la fiabilité de l'institution judiciaire et sur son "indépendance" face à la raison d'Etat.

 

   L'acharnement inouï de l'Etat fédéral allemand, les prodigieux efforts de propagande mis en place en RFA pour traîner dans la boue ce qui reste des défenseurs libres dans ce pays interpellent tous ceux qui dans tous les pays refusent de baisser la tête face à l'Etat oppresseur. Ce n'est pas pour de seules raisons économiques (taux de croissance et d'inflation, etc) que le "modèle allemand" est un modèle pour la clase dominante, c'est aussi pour des raisons d'efficacité politique: mise au pas des fonctionnaires, délation généralisée, atteintes aux droits de la défense.

 

   La spécifité de chaque pays aujourd'hui en matière de répression risque de devenir demain une formidable mesure à broyer les oppositions par la "criminalisation" des actes politiques et par l'impossibilité d'organiser toute défense dans la phase judiciare des conflits. Le coup d'arrêt au droit d'asile politique est un premier pas vers la mise en place de ce mécanisme.

 

   Souvenons-nous qu'en 1972 la loi dite "anti-casseurs" (article 314 du Code pénal), prônant le principe de la responsabilité collective, était déjà une atteinte grave aux libertés. Les tentatives de la part de l'Etat (et des Etats) pour réduire cette peau de chagrin se multiplient. Cette mise en place d'un appareil de répression sophistiqué est d'autant plus dangereuse qu'elle se fait insidieusement, utilisant tous les méandres du droit et de la procédure, dépassant les limites de la légalité quand la situation politique et le rapport de force le permettent. Les explications a posteriori et les doutes qu'on laisse subsister doivent suffire pour franchir le pas.

 

   Contrairement à une répression sauvage et brutale(de type chilien), les Etats occidentaux sauvent les apparences: les atteintes aux libertés, aux droits de la défense, etc, sont toujours présentées comme le triomphe du "bon droit", de la "raison", du "bon sens". La contrainte, ainsi imposée, ne doit pas être moralement contraignante mais intégrée pour tous comme "allant de soi".

 

   L'action répressive et soporifique de l'Etat porte en elle les germes de la destruction de toute originalité, de tout libre-arbitre, de toute critique, de toute liberté ... bref, de toute vie. Le sommeil de mort qui gagne l'inconscient collectif est peuplé de cauchemars, le cas Croissant en est un. Il est temps de seréveiller.

 

   Cet ouvrage n'est pas un livre au sens commun du terme, il n'est pas non plus qu'un document; il est un témoignage et un appel, un élément de réflexion et d'action.

 

   Quand le lecteur le fermera, l'histoire ne sera pas finie, car l'Histoire existe en dehors de lui. Il dépendra de lui, par son action ou son inaction, de faire en sorte qu'il soit "acteur" ou "sujet" dans l'histoire, ce sera à lui de faire en sorte que la Convention européenne pour la répression du terrorisme devienne ou non un état de droit en Europe - en d'autres termes que la classe dominante parachève ou non la toile d'araignée de la répression sur le vieux continent.

 

   La lutte n'est pas finie, elle continue.

 

   Klaus Croissant doit être libéré, la Convention européenne pour la répression du terrorisme ne doit pas être ratifiée.

 

   Puisse cet ouvrage en convaincre le plus grand nombre.

 

Mouvement d'action judiciaire

Partager cet article
Repost0

commentaires

Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2