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Brecht a toujours accompagné nos combats, nos réflexions. Le rythme si particulier des phrases, ces interpellations toujours au coeur de nos réflexions, les mots simples, des questions si rarement posées en poésie et auxquelles il donne toujours une force qui les dépasse parce qu'elles deviennent poèmes.
Comme ça pour le plaisir de la pensée,et sans raison particulière, envie de lire un peu de Brecht ce soir et de le partager.
Aux hésitants, par Bertolt Brecht.
Tu dis:
Les choses tournent mal pour nous.
Les ténèbres montent. Les forces diminuent.
Maintenant, après toutes ces années de travail,
Nous sommes dans une situation plus difficile qu’au début.
Et l’ennemi se dresse plus fort qu’autrefois
On dirait que ses forces ont grandi. Il a pris une apparence invincible.
Et nous avons commis des erreurs, nous ne pouvons plus le nier.
Nous sommes moins nombreux.
Nos mots sont en désordre. Une partie de nos paroles
L’ennemi les a tordues jusqu’à les rendre méconnaissables.
Qu’est-ce qui est donc faux dans ce que nous avons dit,
Une partie ou bien le tout?
Sur qui pouvons-nous compter? Sommes-nous des rescapés, rejetés
d’un fleuve plein de vie? Serons-nous dépassés
ne comprenant plus le monde et n’étant plus compris par lui?
Nous faut-il de la chance?
C’est ce que tu demandes. N’attends
pas d’autre réponse que la tienne.
Traduit de l’allemand par Olivier Favier.
D'autres sont sur notre page : Nos chants, poèmes, images
Et le pape et les rois et les banquiers et les grands seigneurs du pétrole.
De l’autre œil je surveille
L’eau pour le thé dans la casserole,
L’eau qui se trouble et se met à chanter, redevient claire
Puis débordant, étouffe le feu.
Brecht. La croisade des enfants : lire
De peur qu'une goutte d'eau ne m'abatte : lire
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Brecht. De qui dépend: ici