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A notre demande d'information, des camarades allemands nous ont fait parvenir ce lien vers un document de l'époque concernant Hermann Feiling, les interrogatoires et les procès.
En particulier concernant le témoin menacée dans la dernière audience de mise en détention pour refus de témoigner et qui a refusé ce témoignage estimant que les déclarations avaient été obtenues dans des conditions irrecevables, remettant en cause son propre procès.
Nous donnons à titre d'indication le début de ce texte. Nous en assurerons la traduction complète si nécessaire. Les camarades parlant allemand peuvent déjà en transmettre ou résumer le contenu.
http://labourhistory.net/raf/documents/0019781100.pdf
Un homme grièvement blessé, quatre mois et demi dans les mains de la sûreté de l'Etat ouest-allemande.
Le vendredi 23.6.78, une bombe a explosé dans la chambre de Hermann Feiling à Heidelberg. Il a été grièvement blessé lors de cette explosion, et lors d'une opération, il a dû être amputé des deux jambes, et il a perdu la vue.Peu après, cette très lourde et dangereuse opération, Hermann a été "entendu" par les services du procureur (Le Procureur général Wechsung). Une audition (eine Anhörung) n'est pas un interrogatoire, c'est pourquoi, il n'y aurait pas eu de violation du § 136a du Stpo, qui interdit d'interroger une personne grièvement blessée. Sur le plan juridique, cette notion n'existe absolument pas. Que cette audition pour Hermann, qui se trouvait encore juste après l'opération sous l'influence de l'anesthésie et de fortes doses d'antalgiques, ait pu représenter un danger pour sa vie, n'intéressait pas la police et les services du procureur.
Le 24.06.78, l'amie de Hermann, était arrêtée en pleine rue, et deux jours après transférée à Stammheim. Une mise en accusation en vertu du §129a (association terroriste), s'appuyant sur des "déclarations" de Hermann a été prononcée. Elle est restée 9 mois en isolement presque total. Le 22.03.1979, le mandat d'arrêt était levé, et elle était remise en liberté contre paiement d'une caution et obligation de pointer..
De même, S.H. était arrêtée en septembre à Francfort en vertu du §129a à partir de "déclarations" de Hermann. Elle était relâchée dès le début février contre paiement d'une caution et obligation de pointer.
Hermann Feiling s'est trouvé du 23 juin jusque fin octobre dans les mains de la police. Il n'y a jamais eu de mandat d'arrêt. Cependant, il a été quasiment mis en détention dans différents hôpitaux (Heidelberg, Munster,Papenburg) et casernes, Oldenburg et Munster. Les agissements de la police et des services du procureur n'avaient bien entendu aucun fondement légal et restent à ce jour unique en Allemagne ...