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Charlie la mort a emporté ta voix.
Cette voix qui a su se faire entendre pour dénoncer ce que d'autres avaient si longtemps ignoré.
Cette voix qui a mis des paroles sur l'indicible. Non pour te plaindre, non pour supplier mais pour appeler au vent des révoltes et à l'incendie des émeutes.
On n'accepte pas l'inacceptable, on se bat.
Je ne dirai aucune belle phrase aujourd'hui, je désire seulement qu'au moment où tu t’éloigneras de la dernière cour de promenade, en roulant des épaules, retentissent ces noms du malheur et de la dignité des plus pauvres parmi les pauvres : Clairvaux, Toul, Nancy, Mulhouse, Fresnes, Melun, Loos, Fleury Mérogis, Saint Maur, Moulins Yzeure.
Pour tous les autres morts pour ceux qui ont été fracassés sur le carrelage de la villa Suchet pour les disciplinaires jetés dans les camions au matin des transferts.
Ton nom, Charlie, restera comme un drapeau rouge bien sûr !
Adios Companero !
Jean-Marc Rouillan