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A l'audience du 4 juin, un médecin va être interrogé par la défense. Il a déclaré apte à être cité sans restriction Hermann F. Depuis le début de ce procès, la défense demande l'abandon du recours à des déclarations obtenues dans des conditions contrevenant aux droits fondamentaux, soi-disant reconnus par les "démocraties". Elle demande une expertise du trauma vécu par Hermann F. Elle demande que l'on renonce à le faire citer. La juge s'obstine puisqu'elle n'a rien d'autre dans cette partie du procès contre les accusés et elle a trouvé un médecin pour la soutenir. C'est pourquoi, et devant le rôle joué par les"médecins" depuis le début, nous avons lancé une initiative auprès des personnels de santé.
Le courrier suivant est destiné au Président du tribunal. Si vous connaissez des personnels de santé, si vous même travaillez dans ce secteur, vous pouvez rejoindre cette initiative. Merci de joindre linter ou stopextraditions
sudergaugerproces.contact@gmail.com
Voir le dossier sur : http://stopextraditions.blogspot.fr/2013/05/appel-au-personnel-de-sante.html
Monsieur Le Président du Tribunal de Francfort
Nous vous demandons de renoncer à l’utilisation dans le procès contre Sonja Suder et Christian Gauger des déclarations de Monsieur Herman Feiling obtenues en 1978 au lendemain de son amputation des deux jambes et de l’énucléation des deux yeux.
Ces interrogatoires consignés dans un rapport de 1300 pages par des agents de l’administration judiciaire et policière, alors que Monsieur Herman Feiling était maintenu dans un isolement complet pendant plus de quatre mois, constituent une violation de :
- l'article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,
Article 5 : Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
- de l'article 3 de la Convention Européenne des droits de l’Homme, dont votre pays est signataire
Article 3 : Interdiction de la torture
Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
- de l'article 4 des principes de l’éthique médicale de la déclaration du Haut Commissariat des Droits de l’Homme,
b) Certifient, ou contribuent à ce qu'il soit certifié, que des prisonniers ou des détenus sont aptes à subir une forme quelconque de traitement ou de châtiment qui peut avoir des effets néfastes sur leur santé physique ou mentale et qui n'est pas conforme aux instruments internationaux pertinents, ou participent, de quelque manière que ce soit, à un tel traitement ou châtiment non conforme aux instruments internationaux pertinents.
- des articles 5, 6 et 7 de la Résolution de l’Association Médicale Mondiale, lors de sa 57ème assemblée en 2003 et de sa 58ème assemblée en 2007 incitant les Associations médicales à
Article 5 : permettent que soit établie une meilleure corrélation entre les examens cliniques, la connaissance des méthodes de torture et les allégations des patients sur les abus commis.
Article 6 : facilitent l’établissement de rapports médicaux de grande qualité sur les victimes de la torture pour soumission aux corps judiciaires et administratifs.
Article 7 : veillent au mieux à ce que les médecins respectent le consentement éclairé et évitent de mettre en danger des individus en documentant des stigmates de torture et de mauvais traitement.
- de l’article 1 de la Constitution allemande
« La dignité de l’être humain est intangible. Tous les pouvoirs publics ont l’obligation de la respecter et de la protéger. »
C’est pourquoi, au vu de ces graves manquements au respect de la personne, au droit à un procès équitable et au refus de l’utilisation de la torture pour obtenir des déclarations, nous vous demandons instamment de renoncer à l’utilisation des déclarations ainsi qu’à la convocation de Monsieur Hermann Feiling déjà fortement éprouvé afin de ne pas mettre sa vie en danger.
Nom …………………………………….Prénom………………………. Qualité………………………….
Ville .....................................................
Date et Signature
(Traduction)
An den Präsidenten des Landgerichts Frankfurt/Main. Hierbei die Übersetzung des beigelegten Briefes.
Monsieur le Président,
Wir bitten Sie, auf die Verwendung der Aussagen von Hermann Feiling, die 1978 am Tag nach der Amputation beider Beine und der Enuklation der beiden Augen erlangt wurden, zu verzichten.
Diese Verhöre, die in einem Bericht von 1.300 Seiten von Beamten der Justiz und der Polizei schriftlich niedergelegt wurden, als Herr Hermann Feiling über mehr als vier Monate lang in vollständiger Isolation war, bilden eine Verletzung von:
- Artikel 5 der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte,
Artikel 5: Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden.
- Artikel 3 der Europäischen Menschenrechtskonvention, die Ihr Land unterzeichnet hat
Artikel 3: Folterverbot
Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden
- Grundsatz 4 der Grundsätze medizinischer Ethik aus der Erklärung des UN Hochkommissariats für Menschenrechte
Grundsatz 4 : Es verstößt gegen die ärztliche Ethik, wenn medizinisches Personal, insbesondere Ärzte,
a) [...]
b) bestätigen oder an einer Bestätigung darüber mitwirken, daß Strafgefangene oder Häftlinge für irgendeine Form der Behandlung oder Strafe tauglich seien, die ihrer körperlichen oder geistigen Gesundheit abträglich sein kann und nicht den diesbezüglichen internationalen Instrumenten entspricht bzw. wenn dieses Personal in irgendeiner Weise an einer solchen Behandlung oder Bestrafung mitwirkt, die nicht im Einklang mit den diesbezüglichen internationalen Instrumenten steht.
- Artikel 5, 6, und 7 der Resolution der Weltärzteorganisation bei ihrer 57. Versammlung 2003 und ihrer 58. Versammlung 2007, die anregen, dass die Ärzteorganisationen:
. es ermöglichen, dass eine bessere Korrelation zwischen klinischen Untersuchungen, der Kenntnis über Foltermethoden und die Behauptungen des Patienten über den begangenen Missbrauch hergestellt wird. (Artikel 5)
. die Erstellung von qualifizierten medizinischen Berichten über die Opfer von Folter zur Vorlage bei Organen der Rechtspflege und der Verwaltung fördern. (Artikel 6)
. dafür sorgen, dass die Ärzte das erklärte Einverständnis beachten und es unterlassen Personen durch die Dokumentierung von Stigmata der Folter und Misshandlung in Gefahr zu bringen.(Artikel 7)
- Artikel 1 des deutschen Grundgesetzes
« Die Würde des Menschen ist unantastbar. Sie zu achten und zu schützen ist Verpflichtung aller staatlichen Gewalt.“
Angesichts der schweren Verstöße gegen die Achtung des Individuums, gegen das Recht auf einen fairen Prozess und gegen das Folterverbot bitten wir Sie inständig, auf die Verwendung der Aussagen von Herrn Hermann Feiling wie auch auf seine Ladung zu verzichten, um sein Leben, das schon schwer getroffen wurde, nicht zu gefährden.