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Nous complétons les compte-rendus d'audience, par ceux du 5 et 8 février qui manquaient.
Ici, celui du 5 février. Il s'agit de la traduction du compte rendu paru sur le site verdammtlangquer.
1) Il n'y a pas eu de décision concernant la remise en liberté de Sonja, elle sera prise en dehors du procès. Le procureur a indiqué qu'il refusait la remise en liberté dans la mesure où malgré "certaines pertes de mémoire" de Klein, il existait toujours "une forte présomption de culpabilité.
2.) L'audience a continué ensuite par l'interrogatoire de Klein par les avocats. Klein s'est plusieurs fois enferré dans ses contradictions sur les points suivants
- ou il n'a pas été en mesure de reconnaître les photographies qui lui ont été présentées
- Il n'a pas pu reconnaître la cabane, ou la maison, de la vallée d'Aoste, ou il a séjourné, avant de sortir des RZ
- Les indications concernant le nombre des membres de la RZ de Francfort, qu'il connaissait varie selon les déclarations.
- Les indications sur les personnes des RZ qui l'ont "briefé" en septembre 74, sont contradictoires: après l'interrogatoire par le BKA dans le cadre du règlement sur les "témoins de la couronne", il a rajouté des personnes qu'il n'avait pas nommées auparavant.
- Klein dit qu'il ne connaissait pas V. Speitel, témoin de la couronne dans le procès contre la RAF, alors que Speitel prétend le contraire et indique qu'il aurait parlé avec Klein d'une collaboration entre RAF et RZ.
- Les indications de Klein sur le moment où aurait eu lieu la livraison des armes pour l'action contre l'OPEP: est-ce que les armes ont d'abord eté fournies par les RZ ou par la Libye? Qui a donné les armes des RZ: est-ce que Klein ne connaissait pas la personne ou était-ce une femme portant le nom de "Sonja". Il y a des contradictions fondamentales entre les déclarations de Klein dans les comptes-rendus d'interrogatoires des policiers et celles dans son livre "Retour vers l'Humanité, que Klein aurait commencé juste après qu'il soit sorti des RZ et dont il dit qu'elles seraient "exactes". La juge lit des extraits des comptes rendus et du livre: Klein ne peut pas résoudre les contradictions entre les deux versions. Ce qui est remarquable, c'est qu'à la question: "l'explosif utilisé était-il celui de Libye ou des RZ, il répond clairement qu'il ne sait pas, qu'il n'a pas vu l'explosif dans l'appartement, cela aurait été le travail de Youssef.
- Sur les explications de Klein concernant le pistolet qu'il aurait porté en permanence sur lui et qu'il aurait envoyé au Spiegel après sa sortie des RZ. Après qu'il a été blessé, Carlos aurait récupéré l'arme et la lui aurait rendue à Aden. Il aurait été envoyé du Sud Yémen en Italie plus tard par valise diplomatique.
- A la question, de savoir si Klein s'était préoccupé de la possibilité de bénéficier du réglement sur les "témoins de la couronne", celui-ci refuse de répondre. Lorsque l'avocat le menace de détention pour refus de témoigner, et lorsque la juge indique qu'il serait mieux pour lui de répondre, il se déclare prêt à faire des déclarations. Dans ce cadre, il indique qu'après son départ des RZ en avril 77, il a donné quelques interview sans charger des membres des RZ. Il avait même à Rome tenu des discours contre le terrorisme et aurait été menacé par les RZ. Il ne donne pas d'autres précisions. Il aurait ensuite réfléchi, à faire des aveux, dans l'espoir qu'il aurait une peine moins forte. Il se serait félicité d'avoir, par son combat politique contre le "terrorisme", détruit le soutien à Francfort des RZ.
- En réponse aux avocats concernant d'éventuels problème psychiques dus à des traitements pris par Klein, la juge intervient. Ces questions ne seraient pas "appropriées" et ne seraient pas en relation avec la "crédibilité" du témoin.
Les avocats déposent une requête contre la juge au nom de Sonja, celle-ci continuant manifestement à croireen la crédibilité de Klein. A la suite de cela, l'audience est levée.