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Audience du 12 décembre 2013. Problème d'amnésie et d'amnistie de Klein
Posted on 12. Februar 2013 by verdammt3
La juge entre dans le prétoire et commence sans grands détours, en demandant au principal témoin de l'accusation Klein, s'il avait dit à quelqu'un, directement après l'action contre l'OPEP, que Madame Suder aurait apporté des armes avant l'opération. Klein ne se souvient pas. Son principal contact à l'époque, dit-il, aurait été Matthias Beltz.
Aussitôt après, l'avocat de Sonja commence à interroger Klein. Il cite des passages de son livre. Klein donne la plupart du temps des réponses qui vont de "Je ne me souviens plus" jusqu'à "c'est vrai, cela me revient" en passant par "Je ne peux pas vous en dire plus". Les avocats, cependant, ne cèdent pas - il s'agit en effet d'établir "la capacité à se souvenir du témoin". Klein commence à en dire plus, ce qui a pour conséqquence une fois que son avocate lui retire le micro.
La juge interrompt peu après l'audience. Après l'interruption, les contradictions dans lesquelles Klein s'enferre, que ce soit dans son livre, lors des interrogatoires par la police ou dans la salle d'audience, sont de nouveau abordées. Cependant, dès que l'on s'approche trop d'une situation difficile pour Klein, son avocate interrompt l'interrogatoire. Ou la juge prétend que Klein a déjà répondu à telle ou telle question, ou qu'il aurait exprimé seulement une opinion personnelle. A la question: "Qui a dirigé principalement l'action contre l'OPEP", Klein répond que c'était une action du FPLP pour laquelle les RZ et le Mouvement du 2 juin auraient été contactés. En outre, les RZ auraient assuré la logistique.
Après la pause, le procès reprend à 11 h 35. Comme au début de l'audience, la juge dès son entrée dans le prétoire, s'adresse à Klein. Elle lui demande de venir et d'examiner des photographies pour identifier des femmes. Elle ne dit pas dans quel contexte se placent ces photographies. Pour un quart des 41 photographies environ, Klein cite des noms. Une fois, il indique "Madame Suder", et pense que cette photographie daterait des années 73/74.
Ensuite, l'avocat de Sonja interroge de nouveau Klein. Cependant, il doit s'arrêter rapidement car le journal "Révolutionärer Zorn" auquel il se rapporte, n'est pas dans les dossiers du tribunal. Nouvelle interruption d'audience. Cette pièce ne pouvant être produite, l'interrogatoire sur ce point doit être abandonné. Klein, en réponse aux questions, dit ne rien connaître des actions (contre l'augmentation des prix des transports, contre l'exploitation dans les entreprises ...) des RZ en Allemagne. De même pour le journal, "Revolutionärer Zorn" de 1975. Il prétend donc ne pas avoir connu les discussions, alors qu'il se trouvait au sein même de toutes ces structures. Klein indique qu'il aurait eu "de gros problèmes" pour sa sécurité. L'avocat lui demande si ce n'était pas plutôt des problèmes d'amnistie. Klein se met alors en colère, il n'aurait rien fait pour lui-même, ce que prouve la période de 1977 au 8 septembre 1998. Il n'aurait jamais voulu d'amnistie. Entre la violence d'Etat et "les pressions du groupe", il aurait cherché "une voie", cette voie il l'a trouvée apparemment comme "témoin de la couronne" dans ce procès et du côté du Procureur.
(Il ne se souvient plus des pages qu'il a consacrées à l'amnistie dans son livre - dans lesquelles il demande une "amnistie pour la guérilla urbaine allemande") Klein se présentait encore comme celui qui avait refusé de dire à Benz du VS le nom de Gabriele Kröcher-Tiedemann, alors que celui-ci l'exigeait. Klein ne se souvient pas non plus en fait des pages intitulées "homo sapiens", pas plus que de ses conceptions qu'il nomme "dérapage philosophique". Klein ne dément ni ne confirme l'image qu'il donne là d'un homme plus ou moins manipulé, voire manipulateur. La juge intervient, voyant là des questions inutiles.
L'avocat de Sonja continue en demandant à Klein depuis quand il était en contact avec Benz du VS. La procureur intervient pour la première fois, ne remet pas en cause cependant la question et Klein répond que cela devait être en 1985.
La juge demande à la défense combien de temps elle veut encore interroger Klein pour mieux planifier les audiences. Car Klein aurait besoin de se rendre en France pour "raisons médicales". Et elle interrompt son interrogatoire à 12 h 50.
Pas de décision prise concernant sa prochaine audition. De plus, la juge devait prononcer la décision concernant l'interruption du procès. La foule de questions concernant le procès qui se posent après la fuite précipitée de Klein et de son avocate hors du prétoire, ne pourront maintenant être clarifiées qu'à la prochaine audience (le 15 février)
De manière générale, la conduite fragmentée du procès par la juge et la facilité avec laquelle elle aborde des thèmes comme la première question qu'elle pose au début de l'audience ou la reconnaissance de photos, donnent l'impression qu'elle sait où elle va (même quand n'est pas sûre d'elle sur le thème qu'elle aborde). Dès que Klein veut se lancer dans de grandes déclarations, ou lorsque les contradictions deviennent trop apparentes du fait des questions de la défense de Christian et Sonja, la procureure, l'avocate de Klein et même la juge interviennent pour diriger leur principal témoin.
* Benz est l'agent de la Verfassungsschutz en contact avec Klein.