Pour consulter le blog: linter.over-blog.com
Dans ce compte-rendu d'audience des camarades allemands (paru sur verdammtlangquer), qui assistent avec ténacité et engagement à chaque audience, deux points qui nous apparaissent caractéristiques de ce procès toujours aussi surréaliste, et toujours autant marqué par le cynisme et la cruauté.
La petite phrase en direction de Sonja Suder, si elle n'est en fait que des mots, n'est-elle pas d'une énorme violence? Le jeu du chat qui s'amuse avec la souris. Même si Sonja Suder témoigne d'une grande force morale, c'est un jeu indigne s'il n'est que parole en l'air.
Quand aux discussions sur les techniques de l'incendie, quel sens cela a-t-il? Aucun élément, aucune question même de la juge ou des procureurs, sur le lien entre Christian Gauger et Sonja Suder et ces actions. Alors qu'est-ce que cela peut bien faire que soit utilisée telle ou telle technique. Et c'est ainsi depuis plus de neuf mois.
linter
Le sucre glace brûle-t-il mieux que le sucre normal?
L'audience a commencé par le rejet de la requête en partialité déposée contre la juge Stock. Celle-ci s'appuyait sur l'expertise discutable de l'expert de justice, Haag.
Ensuite, Sonja a été avertie par la juge, qu'en cas de mise en liberté, elle aurait à se présenter à l'audience.
Avant que l'audience ne continue, un point a été éclairci, à savoir que l'avocate présente en remplacement de Me Verleih n'avait pas le droit de déposer une requête. Ceci pouvant se faire heureusement par l'intermédiaire de Me Bremer.
Comme témoin était présent M. Schäfer, expert en incendie du BKA Wiesbaden. Il montre les photographies originales de l'engin incendiaire (du moins ce qu'il en restait), qui enflamma, au château de Heidelberg en 1978, quelques lambris et un rideau. Malheureusement, la qualité des images n'est pas des meilleures; elles sont cependant présentées au tribunal. M. Schäfer est conscient dès cet instant qu'il ne pourra pas être d'une grande aide dans le procès et fait remarquer que certains détails devraient être discutés avec M. Helmis qui a établi une expertise au début des années 80. Cependant, la juge Stock et la procureure montrent un étonnant intérêt pour la manière de déclencher un tel incendie, la procureure, semblant très au courant, indiquant qu'il s'agit d'un engin incendiaire artisanal. Mme Stock s'intéressant elle à la substance combustive, profitant de la présence du spécialiste pour demander si le sucre glace brûle plus facilement que le sucre normal.
Seul, Me Bremer reconnaît que tout est à la fois possible et impossible, et se refuse à toute spéculation. Après le départ du témoin, Me Bremer dépose plusieurs requêtes, demandant d'autres dossiers, textes etc., concernant Hans-Joachim Klein. Après deux petites heures, l'audience est levée sans avoir apporté beaucoup d'éléments nouveaux.
Prochaines audiences le 11 juin avec de nouvelles expertises et les vendredi 5 et mardi 9 juillet avec Haag.
voir aussi sur stopextraditions