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La demande de mise en liberté de Sonja Suder a résonné hier comme un coup de tonnerre. Cependant, elle répond aux doutes émis par le procureur, par la juge même et comme on le voit dans l'article suivant par la grande presse de Francfort. Cet article de la Frankfurter Rundschau du 1er février tranche avec les premiers articles et reportages qui semblaient vouloir faire de Klein un héros tout en idéal et moralité. L'attitude exaltée, le débit infernal du témoin et surtout les contradictions incessantes dans son témoignage, sa mémoire sélective, précise quand il s'agit d'accuser et evanescente sur des points où il semble impossible qu'il ne se souvienne pas, ont eu raison apparemment de la patience et de l'enthousiasme d'une cour et d'une presse qui lui semblaient pourtant tout acquises.
Et chacun de nous de se prendre maintenant à espérer qu'enfin ce procès effarant s'arrête ... et que Sonja Suder soit remise en liberté.
ARTICLE DE LA FRANKFURET RUNDSCHAU DU 1er FEVRIER 2013
Dans le procès contre Sonja Suder et Christian Gauger, les deux membres présumés des Cellules Révolutionnaires de Francfort, l'ex-terroriste Hans-Joachim Klein essaie, commetémoin, de rassembler ses souvenirs .
Sam Hawkens est l'un des meilleurs amis de Old Shatterhand. Sur le fond, c'est un brave gars, mais un type qui termine chacune de ses phrases par la formule "Si je ne me trompe pas"! Dans le procès contre Sonja Suder et Christian Gauger, les deux anciens membres présumés des Cellules Révolutionnaires de Francfort (RZ), l'ex-terroriste Hans-Joachim Klein se glisse de plus en plus dans le rôle d'un Sam Hawkens.
Gauger était-il un membre des RZ? Oui, dit Klein, il le sait avec certitude. Le reconnaît-il? Non, il ne le reconnaît pas. Se souvient-il de son nom? Non, il ne se souvient pas de son nom. Cependant en comparaison de ce dont est accusée sa compagne, les choses qui lui sont reprochées sont de bien peu d'importance: la participation à des incendies, qui n'ont pas fait de victimes et qui seraient depuis longtemps prescrits, s'il n'y avait les subtilités juridiques à propos des suspensions de la prescription.
Pour ce qui concerne Suder, qui est âgée de 80 ans et qui est actuellement emprisonnée, c'est différent: elle répond d'une accusation d'assassinats. Selon Klein, elle aurait été l'une des chevilles ouvrières de l'action contre l'OPEP en 1975 à Vienne. Et elle aurait recruté Klein lui-même lors d'une rencontre dans la forêt communale de Francfort. C'est ce que dit Klein maintenant. Autrefois, il disait qu'il avait rencontré seulement Brigitte Kuhlmann et - du moins s'il y avait une autre personne - un homme.
Il y a peu de choses qui accusent Suder
"Il faut que je mette de l'ordre dans mes souvenirs, et c'est difficile", dit Klein au tribunal. Et quand on lui fait remarquer qu'il fait aujourd'hui sur certains détails des déclarations différentes de ce qu'il disait dans son livre "Retour vers l'humanité" [c'est la traduction du titre allemand], il dit à l'occasion "C'est vrai, il y a quelque chose qui ne va pas. C'est donc que je me trompe aujourd'hui."
En dehors des accusations de Klein, il y a jusqu'à maintenant peu de choses qui accusent Suder. C'est pourquoi son avocat a demandé à la fin de l'audience la remise en liberté de sa cliente. La Cour va certainement donner sa décision d'ici la prochaine audience. C'est avec certitude pas la requête la moins pertinente déposée par la défense dans ce procès. Si le tribunal la rejette, il faudra au moins qu'il justifie bien son refus.
Les cris de "liberté pour Sonja" venant du public redeviennent plus forts. Et si l'on écoute bien, ils résonnent avec aussi plus d'optimisme - si l'on ne se trompe pas.
(Comme d'habitude, il s'agit d'une traduction rapide. D'autant plus rapide qu'il est esssentiel de faire passer rapidement l'information. Aussi nous vous demandons comme toujours et même plus que d'habitude, étant donné l'importance, de bien vouloir améliorer la traduction et de nous proposer les corrections qui vous semblent s'imposer.linter)