Publié mardi 22 juin 2010 sur le blog :
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DOSSIER: LES ETATS-DESUNIS (II)
La lutte des Noirs américains dans l'Empire
L'internationale N°2
Décembre 1983
Document 1:
Présentation du dossier de l'Internationale
Il y a deux Amériques*
L'une érigée sur le génocide, l'esclavage, et aujourd'hui, l'exploitation capitaliste.L'autre qui lutte pour sa vie, sa libération, et aujourd'hui souvent, pour une société socialiste, libérée de toute exploitation du capitalisme.
La première est l'Amérique qui a pratiquement exterminé toute la population aborigène (natif): les Indiens qui maintenant s'organisent pour lutter contre l'Amérique triomphante. L'Internationale en parlera dans un prochain numéro.
C'est l'Amérique qui a enlevé d'Afrique et importé comme du bétail d'autres hommes et qui a bâti une grande partie de sa richesse sur l'esclavage: "le capital arrive, suant le sang et la boue par tous les pores ... Il fallait pour piédestal à l'esclavage dissimulé des salariés en Europe, l'esclavage sans fard dans le Nouveau Monde.", disait Marx., en montrant comment le travail esclaver pouvait se transformer en capitaL. Les scènes de rapt et de vente sont toujours dans nos mémoires et nous feront toujours vomir.
C'est l'Amérique qui exploite sur son sol des minorités diverses qui ont été contraintes à l'exil et qui forment avec les Indiens et les Noirs la plus grande partie du prolétariat des USA. Nous avons publié dans le numéro 1 de l'Internationale des textes de la lutte portoricaine.
De l'autre Amérique, les Noirs sont une force essentielle. Il faut dire qu'ils forment la communauté la plus importante - plus de 25 millions pour une population de 200 millions d'habitants - la plus ancienne après les Indiens - et qu'ils sont exploités au plus haut point: 72% des jeunes Noirs sont au chômage. La mortalité infantile est telle que vue sous cet angle, l'Amérique noire se classe parmi les pays sous-dévelopés. Il en est de même si l'on considère le taux d'analphabétisme et le niveau de vie (si l'on peut encore parler de niveau dans la mesure où une partie de la population vit en deça du revenu minimal).
Quant aux prisons, plusieurs centaines de milliers de jeunes la connaissent sous les formes prévues pour les jeunes de 8 à 15 ans et les centres pénitentiairess sont remplis des "frères" de Jackson.
Mais les Noirs américains ne sont pas les éternelles victimes. Bien au contraire. Depuis les luttes contre l'esclavage jusqu'aux luttes d'aujourd'hui, et en particulier de la Black Liberation Army - dont nous publions aujourd'hui les textes - les révoltés des prisons et des ghettos, les Noirs sont à la pointe des combats dans les Etats-Désunis
Ainsi , lors de la guerre du Vietnam, ils ont été les premiers à lutter contre celle-ci. Et la BLA, poursuivant cette tradition, ne manque jamais de se référer aux luttes portoricaines, chicanos ou indiennes.
Les Black Panthers ont constitué le moment le plus important de l'organisation de la lutte des Noirs américains. Ils avaient pour but l'autodéfense et l'organisation des ghettos. Pour détruire cette organisation, l'Etat américain a employé toutes ses forces, 38 dirigeants ont été assassinés, 100 sont emprisonnés. Mais les Black Panthers restent un moment essentiel des luttes dans le monde. Le BPP, c'est aussi Jackson, arrêté pour vol, condamné à la prison, pour un an ou à vie, et qui a passé onze ans en taule pour 80 dollars avant d'être assassiné.... parce qu'il était un révolutionnaire. Et, c'est Jonathan, tué pour avoir libéré son frère dont il comprenait l'engagement politique.
Aujourd'hui, certains voudraient voir la lutte des Noirs américains intégrée à la lutte parlementaire. Même le Monde diplomatique ne parle dans son récent dossier que de "la marche dans les institutions";
En fait, la lutte des Noirs, c'est encore et toujours la révolte, dans la tradition des luttes anti-esclavagistes, des révoltes des taules et des ghettos.
Et c'est aussi la lutte de la Black Liberation Army et la revendication de la nation noire. En 1968 se créait en effet le gouvernement provisoire de la Nouvelle Afrique qui revendiquait cinq Etats du Sud: la Louisianne, le Mississipi, ll'Alabama, la Géorgie et la Caroline du Sud. Ce gouvernement lutte pour une Afrique nouvelle, indépendante et socialiste.. Il soutient le mouvement d'indépendance portoricain et les luttes dans les territoires annexés à la frontière mexicaine; Cette revendication a son origine dans l'histoire même de l'esclavage et des luttes contre celui-ci. Elle est reprise par les militants les plus conséquents et liée à l'aspiration à la libération et donc à la libération même du capitalisme. Les textes publiés dans ce deuxième dossier sur les luttes des révolutionnaire aux USA doivent permettre de mieux comprendre les idées, la pratique, l'histoire et les militants de cette organisation qui se définit dans la continuité de la lutte des Blacks Panthers.
"Je me conçois comme un Noir et un Africain, mais je ne serai pas content de moi tant que je ne serai pas devenu un vrai communiste, un vrai révolutionnaire ..." Jackson
* Nous n'employons ici le mot Amérique, mot abusif pour désigner les USA, que par commodité de formulation.
Document 2:
Déclaration de Hermann Bell
Pour commencer, je suis membre de l'Armée de libération noire (BLA).
Une répression brutale menée par les fonctionnaires fédéraux a presque complètement détruit le Parti des Panthères noires. (BPP) et la conséquence de cela est l'apparition de la BLA, qui a en quelque sorte succédé au BPP; on peut dire aussi que de cette façon les anciennes Black Panthers revivaient. La ligne politique est très semblable à celle du Parti des Blacks Panthers.
Ce qui est caractéristique de la Black Liberation Army, c'est que c'est un front militaire et politique. Militaire dans le sens que nous exerçons nous-mêmes notre défense à l'intérieur de la communauté contre les attaques policières racistes ou colonialistes contre les Noirs. Dautre part, nous voyons dans la lutte armée le seul moyen de pouvoir obtenir avec les Noirs et les pauvres en général leur libération. Les Noirs des USA veulent obtenir leur indépendance économique et politique et ils veulent se débarrasser une fois pour toutes de l'impérialisme américain et de sa domination coloniale.
Tout comme auparavant les Blacks Panthers, nous voulons être responsables nous-mêmes et dans le cadre de la communauté, de notre environnement et en même temps nous libérer de tous les parasites qui se sont engraissés en exploitant notre peuple. Les capitalistes qui ont pris tout ce qui avait de la valeur dans notre communauté et ne nous rendent rien; qui ont fait de notre peuple un peuple de mendiants, et qui le confinent dans des lieux où il est impossible de vivre. De même, cette relation économique faussée est la cause de la terrible misère des Noirs, qui s'exprime de la manière la plus claire, par les meurtres de Noirs par des Noirs et par la prostitution des femmes. D'autres caractéristiques de cette situation coloniale fausse sont les conditions de logement insupportables, les mauvaises conditions de soin, les institutions scolaires inadéquates, de même qu'un chômage chronique, etc. Tout ceci crée des conditions de vie précaires et inacceptables pour la colonie noire.Et ce qui est le plus dangereux, ce sont les forces de police colonialistes qui patrouillent dans notre communauté au nom de l'ordre capitaliste. Du fait de leur fonction particulière et de leur mode brutal d'intervention dans notre communauté, le nom de porcs qui les qualifie est tout à fait adéquat. Nous les ressentons comme une armée d'occupation dans notre communauté et la communauté noire est une colonie. Ces forces stationnent dans la communauté noire pour réprimer la rebellion, pour protéger la propriété des colonialistes et pour intimider les Noirs et les pauvres en général. La police et le système judiciaire travaillent pour le maintien de la division sociale injuste existante, entre possédants et pauvres, entre la classe capitaliste dominante et la classe ouvrière.
Vue comme cela, l'accusation de hold up portée contre moi prend une signification plus profonde, parce que nous sommes décidés, nous, membres de la Black Liberation Army, à débarrasser notre communauté de tous les parasites et de tous les rapaces qui vivent aux dépens de notre peuple et qui ne produisent rien. Et nous sommes prêts à employer tous les moyens, y compris la lutte armée, pour confisquer et exproprier les capitaux acquis illégalement ... La Black Liberation Army mène la guerre contre l'Etat capitaliste sous la forme de la guérilla urbaine. A la suite de la campagne contre-insurrectionnelle du gouvernement, beaucoup de camarades ont été tué(e)s ou fait(e)s prisonnier(e)s. Beaucoup d'autres ont été contraint(e)s à rentrer dans la clandestinité.
J'ai été arrêté le 2 septembre 1973, en raison d'un mandat d'arrêt émis contre moi pour hold up et le meurtre de deux policiers coloniaux. Je vivais dans la clandestinité et le seul fait qui mena à mon arrestation est la torture brutale exercée contre trois camarades prisonniers au quartier-général de la police de New Orléans. Le Département de la police de New Orléans, le FBI, le Département de police de New York et le Département de police de San Fransisco - tous ont pris part à l'arrestation et à la torture de mes camarades et ils apprirent où je me trouvais. Laissez-moi vous dire: la torture physique est en soi toujours douloureuse, mais elle est vraiment inhumaine quand on attache un "cattle prod" à vos organes génitaux ou quand on enfonce sans cesse dans votre pénis une aiguille à coudre. Et pouvez-vous vous imaginer la tête recouverte d'un sac sale, fermé au niveau du cou et comme point culminant, que l'on enfonce un objet inconnu dans la gorge jusqu'à ce que vous vomissiez, tout cela accompagné de coups brutaux et ce durant toute une semaine.et ce n'est là qu'une partie de ce que les policiers, qui ne font qu'appliquer la loi, ont fait subir à mes camarades dans le quartier-général de la police de New Orléans, pour savoir seulement où je me trouvais.
Après mon arrestation, ils m'ont interrogé au quartier-général de la police. Cela n'aurait aucun sens, et ce serait me répéter que de décrire comment j'ai été traité là-bas. Je peux simplement dire que les tortures qui me furent infligées ont encore dépassé en cruauté celles infligées à mes camarades. Ils tremblaient d'excitation de pouvoir me toucher.;
Finalement, j'ai été enlevé de la prison de New Orléans par le Marshall fédéral et conduit à New York au mépris le plus total de mes soi-disants droits garantis par la constitution d'être entendu dans le cadre d'une procédure d'extradition. A New York, j'ai été accusé du meurtre de Waverly Jones et de Joseph Piagentini, deux policiers coloniaux particulièrement brutaux travaillant dans la communauté noire. L'Accusation triompha. C'était comme si le Parquet, pendant que la police me recherchait, lui avait donné un chèque en blanc pour présenter ses trois témoins vedettes - des dénonciateurs payés qui travaillaient depuis trois mois pour elle. C'était des témoins professionnels et le prix de leurs services - cela a été admis par le Parquet - se montait à 400 000 dollars. Avec des témoins très bien payés, un juge choisi et un juge qui était du côté de l'Accusation, la question n'était pas de savoir si j'allais être condamné, mais à quelle rapidité cela allait se passer. Mais malheureusement, dans le jury, il y avait quelques âmes courageuses et sincères qui se refusèrent à se laisser abuser par les larmes de crocodiles et les plaintes simulées du Département de la Police ou par les menteurs rétribués, bien que le Parquet parlât d'eux en termes élogieux et donnat d'eux l'impression qu'ils étaient nés pour ce boulot. Grâce au courage et au sens de l'honneteté des membres du jury, le procès se termina sans résultat. Ils refusèrent tout simplement de me condamner et c'est ainsi qu'un deuxième procès commença. Entre-temps je fus emmené à San Fransisco et accusé de hold up.
Lorsque j'arrivai au tribunal, on me proposa une transaction: quinze années si je me reconnaissais coupable, sinon je risquais une peine maximale de vingt-cinq ans. Ma réponse fut que l'on cherche douze membres pour le jury et que l'on recommence. C'est ce que l'on fit et l'on trouva même un juré noir pour montrer qu'ils n'étaient pas racistes. Les autres étaient blancs et des classes moyennes.. Le Parquet se donna encore deux fois plus de mal pour donner l'impression qu'il était "beau joueur";
Mais après qu'ils m'aient recherché pendant trois ans, les témoins de l'Etat n'avaient plus des faits et des visages que des souvenirs confus. C'est pourquoi le Parquet avait fait asseoir tous ses témoins sur le dernier rang dans la salle du tribunal lorsque j'apparus, pour être absolument sûr qu'ils puissent m'identifier comme l'un des auteurs du hold up. Naturellement après un procès aussi honnête, je fus condamné à vingt-cinq ans de prison. Lorsque cette procédure fut terminée, les services de New York m'attendaient pour un autre tour devant les tribunaux. Je fus condamné avec mes deux camarade de la Black Liberation Army, Albert Washington et Anthony Bott pour le meurtre des deux policiers Jones et Piagentini à deux fois vingt-cinq ans de prison, avec la clause supplémentaire que nous ne pourrions bénéficier d'une libération conditionnelle qu'après vingt ans complets passés en taule. Nous avons été condamnés à New York, dans une véritable atmosphère de lynchage. La presse de Rockfeller criait "à la mort" pour la Black Liberation Army et à la prison à perpétuité pour nous, "assassins" de policiers et "terroristes". Ils espéraient que les gens et en particulier les Noirs, croiraient que nous frappions aveuglément au lieu de frapper seulement les porcs qui sont responsables de notre exploitation et ceux qu font leur sale boulot de soldat comme Jones et Piagentini.
Je pense qu'il est clair pour la plupart des Noirs que nous sommes les victimes permanentes d'une conspiration nationale qui viole nos droits humains et constitutionnels et notre droit à l'autodétermination politique et économique.Parce que le travail, ou au moins l'espoir de travailler est un élément essentiel pour discipliner la plus grande partie de la population et parce que les Noirs sont exploités par des structures économiques et sociales actuelles aux Etats-Unis, la réponse des Noirs à cette injustice flagrante de la présence d'une armée coloniale (sous la forme des départements de police) qui contrôle la colonie noire et la tient en échec, est nécessaire. Mais, ni l'armée la plus puissante équipée des armes les plus sophistiquée, ni les lois les plus répressives ne peuvent nous arrêter sur le chemin de la liberté ... vers l'indépendance économique et sociale totale. Ce serait un mensonge de dire que le peuple noir et le département de la police politique ont quelque chose de commun. J'aimerais terminer par une citation du livre de James Baldwin "The fire next time"
"En tout cas, les Blancs qui ont volé leur liberté au peuple noir, et qui ont profité de ce vol à chaque minute qu'ils ont vécu, n'auraient pas un point de vue moral. Ils avaient des juges, des jurés, des armes, la loi, en un mot le pouvoir. Mais ce n'était qu'un pouvoir criminel que l'on craint mais que l'on ne peut respecter et que l'on doit tromper de toutes les façons possibles.".
Publié le 1er mai 210 Article de linter -
Mardi 22 juin 2010 - Dossier de l'Internationale, décembre 1983.
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Depuis le 19 avril, on peut lire sur le site "Le grand soir", un article sur des militants noirs américains, toujours emprisonnés, certains depuis plus de trente ans. http://www.legrandsoir.info/ Plus-de-trente-cinq-ans-plus-tard-d-anciens-membres-des-Black-Panthers-croupissent-toujours-en-prison.html. En 1983, L'Internationale consacrait déjà un dossier à leur combat et à la répression qu'ils subissaient. Pouvions-nous alors imaginer que plus de vingt après ce dossier serait toujours d'actualité. Nous allons donc entamer la publication des éléments qui le composent , éléments oh combien éclairants sur la lutte des révolutionnaires dans ce que nous avions appelé "les Etats-Désunis", et nous listons dans cet article les éléments de ce dossier. Nous voulons aussi rappeler que les dossiers ont toujours été essentiels pour linter. Ils étaient le témoignage de notre intérêt politique pour toutes les luttes autour de nous et pour ce qu'elles pouvaient nous apporter dans nos propres combats. Et, ce n'était pas par hasard que nous étions en mesure de témoigner de ces combats, mais bien parce que le projet politique dont linter était une expression, s'était construit sur des bases révolutionnaires, anti-impérialistes.
En reprenant leur publication, nous avons aussi le sentiment que ces documents sont exceptionnels, rares en langue française, et rares à trouver à notre époque. Et qu'ils permettent de mieux comprendre dans quelle logique se trouvaient alors les militants noirs américains.Mais nous pensons qu'ils peuvent aussi contribuer aujourd'hui à notre réflexion et à nos combats. C'était le rôle du journal, nous aimerions que cela puisse aussi être le rôle du blog.
DOSSIER: LES ETATS-DESUNIS (II)
La lutte des Noirs américains dans l'Empire
L'internationale N°2
Décembre 1983 Document :
Le grand Jury
Comme dans la lutte contre les organisations portoricaines, l'Etat utilise le moyen judiciaire du Grand Jury contre la résistance des Noirs américains.
Le 18 novembre 1982, le Grand Jury Fédéral de Rico (G.J.) impliquait 11 personnes dans l'une des plus grandes conspirations depuis le procès des 21 Panthers en 1969.
Après avoir enquêté pendant un an sur la Black Liberation Army (B.L.A.), le gouvernement US a accusé les combattants de la liberté et les activistes de participation à la "conspiration des rackets"; série de hold up dans de nombreuses banques: était également comprise dans cet acte d'accusation la libération de prison d'Assata Shakur, le 2 novembre 1979.
Les noms des personnes impliquées dans cette conspiration sont: Dr Mutulu Shakir, Sekou Odinga, Nehanda Abiodun, Bilal Sunny Ali, Chui Ferguson, Jamal, Iliana Robinson, Nilse Cobeo, Suzan Rosemberg, Silvia Baraldini et le Dr Alan Berkmann. Sur ces onze personnes, quatre sont actuellement libres.
Depuis les années 60, le FB, par Cointerpol interposé, a emprisonné et assassiné les chefs noirs révolutionnaires dans le but de détruire la lutte noire de libération. Avec le procès des 21 Black Panthers, il s'était attaqué au leadership du mouvement révolutionnaire, à un moment critique de son développement.
Aujourd'hui, le FBI utilise le RICO, moyen indirect pour attaquer le mouvement de New Afrika et la BLA. Les enjeux sont donc importants. Ce sont les deux organisations combattantes de la liberté qui organisent de vastes mouvements de protestation, contre les sentences de vingt ans prises à l'encontre de chaque inculpé. Dans son effort pour détruire la Black liberation Army, le FBI utilise systématiquement la torture contre les combattants de la liberté de New Afrika. De même, toujours pour détruire le mouvement d'indépendance de New Afrika, le FBI a utilisé de nombreuses méthodes répressives: le Grand Jury, une police spéciale politique telle que la Task Force Terroriste, il a aussi utilisé comme tactique la création de traîtres.
Cette accusation est une tentative du FBI pour atteindre la base de la guerre insurrectionnelle et vise à détruire la lutte pour la liberté de New Africa; en balayant la Black Liberation Army et le mouvement public qui est le soutien à la lutte armée. Le premier but du FBI n'est pas différent de ce qu'il a toujours été: détruire le mouvement révolutionnaire, et en particulier le mouvement révolutionnaire noir qui constitue une menace fondamentale de destruction des bases de l'empire US.
Aujourd'hui, le FBI utilise les accusations du RICO pour attaquer le développement de l'armée clandestine - moyen vital pour implanter une stratégie révolutionnaire pour la libération de la nation de Nerw Africa.
La stratégie utilisée pour gagner l'indépendance et le socialisme de New Africa est en contradiction directe avec la stratégie impérialiste de la Trilatérale, contradiction dans laquelle le peuple noir a investi tous ses efforts. L'impérialisme utilise le génocide et la déportation du peuple noir - chassé des grandes villes de sa nation - pour déraciner le mouvement d'indépendance de New Africa. Il utilise en particulier cette tactique contre les forces armées qui résistent à la répression et construisent la capacité d'entraîner le peuple dans la guerre.
Par l'utilisation du RICO, le FBI essaie également d'arrêter le développement du mouvement des révolutionnaires communistes blancs, ces derniers ayant choisi de combattre pour la libération de New Africa, comme pour toutes les nations opprimées, et pour la totale destruction de l'impérialisme US. Le FBI vise particulièrement l'Organisation Communiste du 19 mai et cherche à l'anéantir. Il sait que nous sommes une organisation publique engagée dans dans une stratégie de lutte armée visant à la destruction de l'empire US. Et l'Etat sait que nous considérons les forces révolutionnaires de New Africa, les luttes portoricaines et mexicaines, comme les leaderships révolutionnaires de ce pays, et il essaie d'empêcher la construction d'un vaste mouvement révolutionnaire du peuple ouvrier blanc combattant en liaison avec les luttes de libération pour une totale destruction de l'impérialisme et la construction du socialisme. Ainsi, il a accusé Silvia Baraldini et Alan Berkman, membres de notre organisation, pour leur travail révolutionnaire illégal.
L'accusation du RICO est le produit d'une investigation d'un an du Grand Jury ayant commencé le 6 octobre 1981. En premier lieu, le FBI s'intéressa aux activités de la Black Liberation Army. Depuis l'évasion d'Assata Shakur, le 2 novembre 1979, le FBI n'a jamais été "capable" de la reprendre, ni de capturer les soldats de la BLA qui l'ont libérée.
La libération d'Assata Shakur fut largement soutenue et bien ressentie dans toutes les communautés noires du pays. Le soutien public qui s'est manifesté en sa faveur était en totale contradiction avec les efforts du gouvernement cherchant à criminaliser la libération d'Assata. Depuis deux ans, la Blaclk Liberation Army a revendiqué trois autres actions: l'attentat contre le siège de la Fédération de rugby de l'Ouest, en protestation contre la tournée des Springbox, la vengeance contre le NYPD, suite à la capture de Bashir Hamid (s/n James York) et la tentative d'expropriation de la Brinks, le 20 octobre 1981à Nyac (New York). Cette expropriation était conduite par la Force Armée Révolutionnaire, groupe de la BLA, qui inclut des révolutionnaires noirs et des combattants de la liberté blancs. Durant cette période de deux ans, le mouvement d'indépendance de New Africa a continué à organiser la lutte armée du peuple pour l'indépendance et le socialisme de New Africa.
Dans le même temps, l'Organisation Communiste du 19 mai a organisé le peuple blanc pour qu'il soutienne Assata Shakur, ainsi que tous les combattants de New Africa et le mouvement d'indépendance de New Africa.
Avec la capture de quatre combattants suite à l'opération d'expropriation de la Brinks, le FBI a porté son offensive plus haut, visant à l'anéantissement de la Black Liberation Army, cherchant à détruire le mouvement d'indépendance de la New Africa et le mouvement blanc anti-impérialiste. La Task Force Terroriste nous a donné quelques coups durs: le meurtre du combattant de la liberté MTAYARY SHABAKA SUNDIATA, la capture et les tortures infligées à SEKOU ODINGA, l'arrestation qui a suivi de KUWESI BALAGOON, et l'arrestation de nombreux activistes. L'année dernière, la Task Force Terroriste a mené beaucoup d'actes de terreur contre les Noirs communistes. Dans le but d'arrêter le combattant Fulani Sunni pour sa participation à l'opération d'expropriation de la Brinks, 200 policiers spéciaux, équipés de tanks, d'hélicoptères et d'armes automatiques, furent mobilisés pour attaquer une petite école fermière Gollman Mississipi; ils terrorisèrent trois adultes et les douze enfants qui habitaient là. Durant l'année passée, la Task Force Terroriste a éventré des maisons, cassé des voitures et mis les activistes sous une surveillance constante. Quand Silvia Baraldini fut arrêtée, dix agents de la Task Force Terroriste investirent sa maison, emportant ses ouvrages personnels et les documents de l'Organisation du 19 mai.
L'autre procédé utilisé par le FBI durant cette année de longue offensive fut le Grand Jury, réuni pour juger les actes de "racket et de corruption" des organisations (RICO). Le RICO est une structure répressive qui a été votée dans le but de combattre le crime organisé et qui a été utilisée ensuite contre les organisations révolutionnaires. Grâce à la procédure du RICO, le gouvernement peut emprisonner les gens uniquement pour leur appartenance politique, leur rôle de cadre dans les organisations révolutionnaires. Le RICO est utilisé pour obtenir des informations sur le mouvement révolutionnaire pour l'indépendance de New Africa et la BLA. pour trouver des chefs d'inculpation, pour lancer des avis de recherche, pour emprisonner les chefs du mouvement, pour créer des traitres. Aussi le RICO est-il une menace pour l'ensemble du mouvement indépendant de New Africa.
Au total dix personnes furent arrêtées pour avoir refusé de collaborer aux investigations du Grand Jury. Ce principe révolutionnaire de non-collaboration avait été érigé par les chefs des luttes portoricaines et mexicaines, ces derniers combattent maintenant les efforts de l'Etat qui les charge d'accusations criminelles en raison de leur résistance au fascisme du Grand Jury. En prenant l'attitude de non-collaboration, les résistants au Grand Jury sont amenés à être dans une position de totale résistance. Les déclarations de Shabeen Jabbar devant le Grand Jury révèlent l'attitude des résistants: "Notre non-collaboration doit être accompagnée de la conviction que la prison n'est pas une défaite. Cela démontre que le gouvernement ne peut briser la volonté et l'esprit de notre peuple.
Face au refus des résistants de témoigner devant le Grand Jury, celui-ci a basé ses accusations sur les récits des informateurs et des traitres. Les mêmes informations rédigées et signées par Solomon Brown sous la torture (déclaration qu'il a rétractées par la suite) sont mises maintenant dans la bouche de Tyron Rison. Et les élucubrations dues à l'esprit dérangé d'Yvonne Thomas sont attribuées maintenant à Peter Middletown.
L'utilisation des traitres est une tactique classique contre tous les mouvements insurrectionnels du monde. Le FBI suit les méthodes des forces de police fascistes des autres pays pour retourner les gens par la coercition et les brimades. Depuis longtemps, c'est l'unique voie des forces de police pour obtenir ou inventer des informations sur les mouvements révolutionnaires. Il ne fut pas surprenant que le FBI essaie cette tactique contre la lutte de New Africa. Ce fut une victoire pour le FBI quand il transforma deux hommes en traitres à leur peuple. Et même si les témoignages de ceux-ci ne furent que mensonges et falsifications, l'Etat fut capable de les utiliser pour arrêter et accuser sept personnes et lancer des appels au meurtre contre les combattants de la liberté quand il était incapable de les capturer.
Dans son effort pour établir des termes politiques et abattre le mouvement pour l'indépendance de New Africa, et le mouvement anti-impérialiste blanc, le FBI utilise le RICO pour accuser les News Africans et les Blancs anti-impérialistes, sous l'inculpation de "conspiration de racket". Le FBI a essayé d'utiliser ce procédé pour discréditer la lutte de New Africa et pour présenter les révolutionnaires comme des criminels. Kenneth Walson, de la Task Force Terroriste (force d'intervention antiterroriste), lors d'une apparition à la télévision, a déclaré que "ces gens volent les banques parce qu'ils ne veulent pas travailler pour vivre ..." "c'est seulement après qu'ils parlent de liberté pour leur peuple." Dans cette épreuve, le FBI utilise les traitres afin que le public croie à son bourrage de crâne, disant que la révolution a dégénéré, que c'est une entreprise criminelle, que toute personne ayant une once de respect ne peut approuver.Ce qui définit le cadre cependant, c'est la force du comportement révolutionnaire des combattants de la liberté. Dans l'épreuve du pays Rickland où six personnes ont été inculpées pour l'expropriation de la Brinks, les combattants de New Africa ont établi les vrais termes politiques.
La résistance totale montrée par New Africa et les Blancs anti-impérialistes dans l'épreuve de Rockland le 13 septembre 1982 a retourné une défaite potentielle en victoire. L'Etat n'a pas été capable d'établir une propagande mêlant criminels et terroristes dans la même sauce.
Aussitôt, les combattants de la liberté ont entrepris l'offensive, retournant la stratégie de l'Etat. Sekou Odinga et Kuwesi Balagoon du POW ont pris le parti de dire que le tribunal n'était pas habilité à juger les combattants de la liberté d'une nation colonisée luttant pour sa libération; des révolutionnaires anti-impérialistes Judy Clark et David Gilbert ont fait un fait un grand exposé sur l'illégitimité du gouvernement US. Leur témoignage a démontré que l'Etat était terroriste et que les révolutionnaires étaient des combattants de la liberté. Leur témoignage fut écouté dans tout le pays. Les combattants ne se sont pas effondrés parce qu'ils étaient en prison. La résistance totale qu'ils ont montrée est une force que l'Etat n'a pas été capable de contenir ni de détruire. Dans cette force de caractère, nous pouvons comprendre Sekou Odinga dans son combat sur l'utilisation des traitres et des informations sur Rico.
Ce cas démontre que la conspiration pourrait être un dangereux précédent pour tous les révolutionnaires et pour tous les mouvements progressistes. Les chefs d'inculpation des combattants de la liberté et des activistes portaient sur toute une série d'actions. En plus de l'évasion d'Assata Shakur et de l 'expropriation de la Brinks, les camarades ont été accusés d'avoir pris part à la conspiration des rackets avec les hold up de Pittsburgh, Bronx, Inwood et Arlington.Ils étaient accusés d'avoir attaqué des transports de fonds à Namvet, New York et Danbury. Le grand Jury n'a jamais prouvé que ces attaques se sont produites. Le FBI a utilisé ces charges pour envoyer les membres du mouvement révolutionnaire en prison pour vingt ans et plus.
C'est Silvia Baraldani qui avait le plus de charge avec l'évasion d'Assata Shakur et le kidnapping du gardien de prison pendant cette évasion. En fait, c'est le large soutien à l'évasion qui était visé et aussi toute la BLA. Et c'est ce que veut précisément l'Etat: détruire le soutien légal en essayant de criminaliser son action révolutionnaire. Depuis 1973, quand Assata Shakur fut arrêtée à NewJersey Turpike, l'Organisation communiste du 19 Mai construisit les forces de lutte pour combattre avec le peuple noir dans la lutte armée pour la libération et la défaite de l'impérialisme US. Par ce travail, nous comprenons qu'il n'y a pas d'autre stratégie pour le peuple blanc que la défaite de l'impérialisme et la construction du socialisme dans une stratégie nationale de guerre de libération. Pour la politique révolutionnaire du 19 mai, Silvia Baraldini a été accusée de chefs d'inculpation criminels.
L'accusation du Dr Alan Berkman pour l'attaque de la Brinks est une autre attaque contre l
'Organisation communiste du 19 mai et un essai d'arrêter le peuple blanc dans sa partiicipation à la lutte révolutionnaire. Parce que le 19 mai a construit un soutien pour la liberté des combattants, un de nos militants fut accusé de participation à cette affaire. Parce que Berkman a apporté un traitement médical correct aux prisonniers de guerre et qu'il a exposé les tortures subies par Sekou Odinga du
New African Power, il fut accusé avec Marylin Buck après l'action du 20 octobre et condamné à une peine de 12 ans. La seule voie pour arrêter ces mesures fascistes visant à la destruction des organisations révolutionnaires, est de construire un mouvement révolutionnaire basé sur le soutien concret aux combattants de la liberté. En appliquant le principe que les combattants de liberté sont en lutte, nous pouvons changer les termes dans lesquels l'Etat essaie d'établir le cadre de notre combat.
Article paru le vendredi 2 juillet 2010. Dossiers de l'Internationale, décembre 1983
Pour consulter le blog: linter.over-blog.com
L'INTERNATIONALE a consacré en décembre 1983 son dossier central à la lutte des Révolutionnaires noirs américains sous le titre "La lutte des Noirs américains dans l'Empire". Le blog a déjà publié deux articles dans le cadre de ce dossier, et donné ainsi accès à des documents rares : en dehors de la présentation de l'époque "Il y a deux Amériques", une déclaration de Hermann Bell, le communiqué de la libération de prison d'Assata Shakur par la Black Liberation Army, un article sur le Grand Jury. Deux autres documents restent à publier: Les News African Freedom Fighters et un communiqué de l'Unité de résistance Armée après l'attaque de l'ordinateur des forces navales à Washington. Ce dossier fera l'objet d'une page fixe dans le cadre des dossiers de l'Internationale sur la page d'accueil. Rappelons qu'un article du site "legrand soir" a été consacré à ces femmes et à ces hommes qui sont toujours emprisonnés depuis maintenant trente années.
La lutte des Noirs américains dans l'Empire - Dossier de l'Internationale (2)
La lutte des Noirs américains dans l'Empire. Dossier de l'Internationale, 1983 ((1)
"Luttes révolutionnaires aux USA, les Noirs américains". Du dossier de linter en 1983 à l'article sur le site "legrandsoir"
DOSSIER: LES ETATS-DESUNIS (II)
La lutte des Noirs américains dans l'Empire
L'internationale N°2
Décembre 1983
Document :
Chronologie des principaux événements de 1979 à 1982
2 novembre 1979 : libération d'Assata Shakur de la prison d'Etat du New Jersey, 3 jours avant la marche de 5000 personnes aux Nations Unies pour les National Black Human Rights, sous la bannière de l'autodétermination dela Nouvelle Nation Africaine.
19 avril 1980 : des agents du FBI, lourdement armés, pénètrent de force en toute illégalité dans les appartements de familles noires au 92 avenue Morningside et menacent Ebun Adelona, ainsi que sa petite fille de 5 ans, après avoir vérifié qu'elle n'était pas Assata Shakur.
4 mai 1980 : le chef de la police new-yorkaise, Robert Mc Guire, forme la "Joint Terrorist Task Force" (force d'intervention anti-terroriste) à partir de l'unité antiterroriste de la police new-yorkaise et d'agents spéciaux du FBI.
16 avril 1981 : fusillade dans le Quenns Boro à New York. Le flic Scarangella est tué, son collègue Rainey est blessé.
2 juin 1981 : expropriation d'une voiture blindée de la Brinks dans le Bronk (non revendiquée).
29 septembre 1981 : La Black Liberation Army revendique l'attentat contre le siège de la Fédération de Rugby à Shenectedy, NewYork. Cette action est une juste indication des liens indestructibles entre notre lutte de libération et la lutte pour l'Indépendance en Azanie et en Namibie.
20 octobre 1981 : tentative d'expropriation à Nanuet, New York, et fusillade avec la police. Kathy Boudin, Samuel Brown, Judy Clark et David Gilbert sont arrêtés et emprisonnés à la prison du Comté de Rockland. Samuel Brown est torturé. Il a le cou brisé. Tout soin lui sera refusé pendant trois mois.
23 octobre 1981 : la Joint Terrorist Task Force lance une attaque directe contre les combattants Sekou Odinga et Mtayari Shabaka. Le flic Irwin Jacobsen assassine de sang-froid Mtayari. Sekou est fait prisonnier malgré une farouche résistance. Premières auditions à Nyack sur l'expropriation de la Brinks.
9 novembre 1981 : Chokwe Lumumba, avocat renommé et ministre de la Justice de la République de la Nouvelle Afrique, est interdit de défense pour Fulani. Eve Rosahn est assignée devant le Grand Jury.
23 novembre 1981 : expropriation de la banque "Navy Federl Credit Union" à Arlington, Etat de Virginie, non revendiquée.
21décembre 1981 : expropriation d'une banque en Géorgie, non revendiquée.
9 janvier 1982 : la police de Philadelphie arrête et bastonne Abdul Majid.
12 janvier 1982 : Abdul Madjid est inculpé à Rockland.
20 janvier 1982 : La Joint Terrorist Task Force arrête Kuwesi Balagoon, qui avait été inculpé par le grand jury de Rockland.
20 mars 1982 : raid de la Joint Terrorist Task Force à l'Association Noire d'Acupuncture; destruction de matériels de la clinique. James Wilson, Richard Delaney, Makini Shakur et Peter Middleton sont assignés illégalement devant le Grand Jury Rico. Middleton (alias Kaman Bayete) commence à collaborer avec les flics. Arrestation de Chui Ferguson et de Jamal Joseph, leurs femmes sont appelées devant le Grand Jury.
26 mai 1982 : arrestation du docteur Alan Berkman pour refus de collaboration avec le Grand Jury Rico.
2 juin 1982 : Shahem Jabbar, membre du comité de soutien aux Combattants de la Liberté de la Nouvelle Afrique, est emprisonné pour refus de collaborer avec le Grand Jury.
21 juin 1982 : début du procès d'Abdul Majid et de Basheer Hameed à Queens.
30 juin 1982 : Shahem Jabbar est confronté à deux membres de la brigade antiterroriste et au traitre Middleton.
30 juillet 1982 : mouvement de protestation dans la prison de Broocklin contre les conditions de détention. Sekou Odinga et d'autres détenus sont battus par les équipes degardiens. Sekou est transféré dans la prison de l'île Riker.
9 aout 1982 : le Grand Jury reprend l'accusation de meurtre du flic Rainey contre Abdul Majid et Basheer Ahmed.
21 août 1982 : pour la journée des Combattants de la Liberté pour la Nouvelle Afrique, manifestations de masses sur lescôtes est et Ouest. Communiqué de la Force d'Intervention Armée Révolutionnaire.
13 septembre 1982 : début du procès à Rockland. Kuwasi Balagoon, Judy Clarck, David Gilbert déclarent ne pas reconnaître la légitimité à un tribunal impérialiste de les juger et refusent de participer aux auditions du tribunal.
20 septembre 1982 : Sekou Odinga déclare à Rockland être prisonnier de guerre et Combattants de la liberté pour la Nouvelle Afrique, donc en dehors de la juridiction impérialiste US.
9 novembre 1982 : arrestation de Silvia Baraldini, représentante de l'Organisation communiste du 19 mai et membre actif en soutien des mouvements de libération africains.
17 novembre 1982 : arrestation de Bilal Sunny-Ali à Belize (Amérique centrale).
18 novembre 1982 : arrestation et emprisonnement d'Ilian Robinson.
Il y a deux Amériques (Présentation de l'Internationale)
Libération d'une combattante (Communiqué de la Black Liberation Army pour la libération d'Assata Shakur)
L'article du site "legrandsoir"
Déclaration de Hermann Bell