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L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

       SONJA SUDER EST LIBRE         Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer 

   PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier

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Texte libre

Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 18:13
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COHERENCE

Ici le bandeau du blog qui n'a pas été choisi par hasard et qui reste le fondement des réflexions du blog.

"Parce que nous pensons que cette expérience révolutionnaire ne peut être dépassée que par une nouvelle expérience révolutionnaire, capable de prendre en compte, mieux qu'elle, les intérêts généraux de toute la classe, parce que nous savons à partir de quel patrimoine nous avons nous-mêmes expérimenté des voies nouvelles, parce que rien dans la réalité ne nous indique un changement de la donne, barbarie ou communisme, parce que jamais les "projets" d'un "capitalisme à visage humain" n'ont paru aussi vains, nous n'avons aucune raison de renoncer."  Joëlle Aubron 1996
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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 18:01
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Rappelons que les informations peuvent être lues sur paroledonnée ainsi que les possibilités de mobilisation et qu'il y a du fait du décret d'extradition et de l'état de santé de Marina Petrella extrême urgence.

 


Chers amis et camarades,

Je vous transmets un grand merci pour votre soutien et votre solidarité dans cette épreuve bien plus pénible que ne furent les 8 ans d’incarcération + les 5 ans de contrôle judiciaire, entre 1979 et 1993 en Italie.

 Pourquoi mon incarcération est-elle pénible, inéquitable et arbitraire ?

Elle est telle car ne répond pas à un souci de justice.

 La demande d’extradition a été transmise à la France, une première fois en 1994 (!) et une deuxième fois en 2002 (!) D’autres demandes ont été transmises dans les mêmes années concernant quelques dizaines d’autres réfugiés italiens.

Ces demandes n’ont pas été exécutées car la France a accordé la protection aux réfugiés italiens, depuis 1985.

Cette protection, au fil du temps, a été consolidée juridiquement par l’octroi de cartes de séjour et par le retrait, en 1998, des réfugiés italiens du fichier Européen de personnes recherchées (Schengen)

Ce processus s’appelle ASILE.

 Violation des droits   Mettre en exécution une extradition après l’avoir bloquée consciemment  pendant environ 15 ans, retirer la protection aux personnes, sans qu’aucun élément nouveau ne soit intervenu, constitue une violation des garanties assurées par la convention internationale des droits de l’homme. 

Cette simple chronique révèle la nature de cette opération : rien à voir avec la justice.

Tout à voir avec une sournoise transformation de la politique de l’Etat Français en matière de droits individuels et collectifs.

Cette transformation nous concerne tous.

Une injustice commise envers quelqu’un est une menace pour tous. Ainsi prêchait Martin Luther King.

Aujourd’hui, sous vos yeux, dans la France du XXI ème siècle, nous sommes tous concernés car la menace n’est pas seulement menace. Elle est déjà une manière opérative de l’Etat qui porte atteinte aux droits de l’homme.

Les services publics sont sollicités à franchir le secret professionnel et à devenir délateurs ; les enquêtes de police sollicitent la délation rémunérée et « sous X » ; le droit de famille des immigrés est traité à coup d’analyses génétiques. La même nature de limitation des libertés, des droits et de la dignité, nous la retrouvons dans les politiques sociales, dans l’attaque au droit de grève et d’assemblée, dans la politique internationale avec bruits de guerre en sous-fonds.

 Leçon de morale et pratique de l’arbitraire

« Il vaut mieux un excès de liberté qu’un manque de liberté »… Sarkozy dixit le 10 octobre 2007 à l’université de Baume à Moscou.

En France, c’est l’inverse. Des personnes, des familles, enfants compris, voient leur vie familiale et sociale suspendue aux aléas des orientations politiques.

Quelques dizaines de réfugiés italiens, tous à disposition des autorités, font l’objet de demandes d’extradition.

En 2002, le premier, Paolo Persichetti a été extradé.

Deux ans après, en 2004, Césare Battisti a été arrêté.

Trois ans plus tard, en 2007 ça été mon tour.

Ce sera qui et quand le prochain ? Pourquoi l’un plutôt que l’autre ?

Voila que l’absence de quelconque principe de justice et d’équité se révèle et la logique arbitraire du hasard s’affirme : quelqu’un est arrêté et toutes les autres personnes, familles et enfants sont torturés en attente du prochain coup.

C’est encore l’arbitraire du hasard qui décide, chez les immigrés, qui passera chaque jour à travers le filet des rafles et des contrôles au faciès ; qui rentrera à la maison et continuera sa vie… jusqu’à la prochaine rafle et qui –manque de chance- sera interné dans un centre de rétention.

Oui, sous nos yeux, dans la France du XXI ème siècle, les centres de rétention se transforment progressivement en camps de triste mémoire, comme la CIMADE le dénomme.

S’allongera t-il le chapelet de « catégories à risques d’internement » ?

Ce sera quand le tour des … objecteurs de consciences, ou des… syndicalistes, ou des…populations de banlieue… ou toute autre personne qui se désolidarisera de la politique de l’Etat ?

 Il était une fois la parole donnée

La parole de l’Etat, par définition, ne tient pas à la politique d’un gouvernement, mais s’inscrit dans la durée et garanti les droits fondamentaux de l’homme et les principes fondateurs de la République.

Lorsque l’Etat, avec l’arrogance et la désinvolture d’un marchand sans scrupules, nie sa parole, il en va de sa crédibilité, il en va de sa représentation symbolique et de son autorité morale. Autant dire que, comme dans les « républiques bananières » l’Etat est changeant au gré des lobbies ou de l’air du temps.

Le déni d’asile aux réfugiés italiens n’est donc pas un fait de justice. C’est un fait témoin, parmi plusieurs, de cette dérive qui marque le passage de l’éthique de l’Etat à l’arbitraire de l’Etat- marchand… en l’occurrence, de vies.

Je ne sais pas quel sera mon futur, mais je sais que l’intérêt commun à nous tous est de se reconnaitre  dans toutes les batailles de liberté pour opposer la plus ferme résistance aux opérations et aux politiques de l’Etat marchand.

  

                                                                                                          Marina PETRELLA

                                                                                                          Le 5 décembre 2007

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 17:57
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Ce texte de Joëlle Aubron apporte des réflexions sur de nombreux points qui ont marqué nos engagements et qui les caractérisent encore. Il se termine par une citation de Rosa Luxemburg. Nous lui dédions cette autre citation de cette responsable dont la cohérence de vie et de pensée nous apparaissent si proches d'elle et de nous :

"Une énergie révolutionnaire constante alliée à une humanité sensible : cela seul est la vraie essence du socialisme."

"L'engagement, s'engager nom commun ou verbe, le début de l'histoire est ce pourquoi on le fait. S'y entrelacent rejet des injustices et inégalités, vouloir y mettre terme, tenter un ici et maintenant différent et porteur d'avenir, circonstances et rencontres un flux inextricable d'émotions, des intimes, des collectives, dont la conscience se nourrit. Un processus et des alchimies. Les conditions historiques, les luttes et rêves collectifs de l'heure organisent les rencontres les rencontres donnent de la matière aux premiers. Dans l'engagement, il y a spontanéité et décision mûrement réfléchie. La part de l'une et de l'autre est indéterminée. Elles augmentent ou diminuent en une tuyauterie communicante qui forge la détermination. L'engagement peut nous dépasser, exiger de nous bien au-delà de nos possibilités premières, de ce que l'on croit en savoir. Pour autant, avant tout, il nous porte. Il est courant de penser qu'on s'engagerait, sur d'avoir raison. Je n'en crois rien. Je n'ai jamais pensé détenir la vérité, je me suis contentée d'espérer ne pas avoir tort. Ce n'est pas une réponse de Normande. Si d'hésitations en fulgurances, j'ai avancé, ce fut autour d'un questionnement. Plusieurs même ou se décline de contribuer à élaborer un autre futur. La balance peut sembler mal équilibrée des choix aussi définitifs pour une contribution, simultanément, forte et incertaine. Cependant l'équilibre se fait.
D'un côté, une suite de choix, guidés par le soucis d'être cohérent, avec soi-même aussi. Dans le second plateau la lucidité sur l'éternelle incertitude elle-même compensée par la motivation et le sentiment de participer à une histoire commencée bien avant soi. Aujourd'hui, après 14 ans de prison dans des circonstances difficiles, cette aspiration ne m'a pas désertée. Il v a même des jours où je me demande si ce n'est pas la violence des hauts murs qui la conserve si vivante. La misère sociale, culturelle, humaine même parfois peut provoquer le sentiment d'impuissance. Mais, si rejeter l'impuissance est au cour de l'élan vital ? Il y a un permanent aller-retour. Nous avons été vaincus et quand je dis nous ce ne sont pas seulement ceux d'A.D, c'est une génération entière de militants révolutionnaires, voir plusieurs un continuum d'engagements dont les rêves n'ont pas pu, pas su se matérialiser. Et alors ?.

Pourquoi en être découragé? À l'instar de ceux et celles nous ayant précédé, nous avons appris et apprendrons encore. Le courage avait surgi de la nécessité.

La nécessité prenait sa source en deux dynamiques, inextricablement liées ce pourquoi et ce contre quoi l'on se bat. Le choix de la lutte armée n'est pas au centre. Elle est un moyen, la conséquence d'un moment historique le fruit d'un développement dans l'histoire réquisitionnaire. Néanmoins, risquer sa vie mais aussi assumer la violence dans nos sociétés développées peut paraître extrême. Et sans doute, plus encore la seconde implication. Justement parce que les représentations de "l'homme civilisé" s'acharnent à nier l'omniprésence d'une violence destructrice dans les rapports économiques et sociaux, et par là politiques.

Face à la violence brutale de l'ordre des choses tel qu'il est donné, seuls seraient admissibles les moyens dit démocratiques. Et l'impact du message de se renforcer encore dans le matraquage idéologique selon lequel le régime politique dominant serait le moins pire des systèmes possibles.

Je n'ai pas envie d'énumérer ici les guerres, les massacres, les destructions irrémédiables,... que produit ce prétendu moins pire. Pas seulement parce que ce serait fastidieux, c'est inutile l'histoire humaine n'est pas un bilan comptable. Mesurant l'inquantifiable, la comptabilité est irresponsable. Or l'engagement questionne la responsabilité. Contre les hypocrisies confortables, il déploie ses questionnements, met à nu les contradictions et repose sempiternellement la question des limites. La loi n'en est qu une parmi d'autres ; légalité n'est pas légitimité, les exemples ne manquent pas, du Code Noir aux Lois de Nuremberg.

Plus essentielles, celles dont Sartre rend compte dans "Les mains sales", le moment où l'on accepte de se salir les mains, celui où l'on refuse, celui où l'on se soumet à une discipline supérieure -quelle qu'elle soit-, celui où le but ne transcende plus les moyens. Un nécessaire questionnement pour que reste toujours ouverte la contradiction et en éveil la conscience. Mon engagement politique fut toujours parcouru par les questions qui avaient surgi à celte lecture, adolescente. Contre la barbarie d'une organisation sociale prédatrice, balayant le dégoût et la haine la colère et la révolte ouvrent la perspective. A interpréter notre réalité selon le credo de nos maîtres à "penser" nos désirs et nos ambitions se calculeraient à la progression du CAC40 pour les uns, à la sortie des cases de l'exclusion pour les autres. La découverte des exclus a accompagné "l'avènement" d'une prétendue fin de l'histoire ce n'est pas un hasard. C'était il y a dix ans. Aujourd'hui, nous n'en sommes plus là ;les ambitions pour faire coïncider démocratie politique et démocratie sociale, la soif de justice, ..., les désirs d'en finir avec la tristesse de l'impuissance alimentent à nouveau la nécessité de cette perspective, celle d'un monde réconcilié avec les vivants. La lutte armée ne semble exceptionnelle que Si l'on perd de vue la longue histoire de luttes des exploités et autres bannis pour se construire un devenir digne de leur humanité. Je me suis engagée parce que cela me sembla évident. J'en avais l'opportunité, cela convenait à ma perception de ce qu'il fallait faire et de ce que je pensais possible. Le coût était approximatif, imaginé mais non vécu. Pour autant, n'est-ce pas le lot de chacun? "Être un homme, une femme, veut dire, joyeusement jeter sa vie entière dans la balance du destin, S'il le faut, mais aussi se réjouir d'une journée lumineuse, d'un beau nuage." En 1917, alors incarcérée, Rosa Luxemburg écrivait ces lignes à une amie dans la peine. Et puisque justement, contre les logiques mortifères du régime capitaliste, il s'agissait et il s'agit encore de "miser sur la vie " "(2), l'engagement est une manière de vivre. Elle a le fantastique avantage de nous faire sujet de notre destinée. "Les hommes font leur histoire eux-mêmes, même Si dans des conditions historiquement dêteminées" "(3) L'engagement, c'est à la fois le vieux mythe de Prométhée, volant le feu aux Dieux pour que les hommes ne dépendent plus de leurs forces aveugles et arbitraires, et la persévérance faisant des illusions perdues des forces d'avenir."


(1) IVe siècle av,. J. C.
(2). Une expression que je tire d'un livre d'entretiens avec d'ex-prisonnières des Tupamaros. mouvement révolutionnaire uruguayen dans les années 60 et 70. Avec des nuances, plusieurs de ces femmes, revenues de conditions extrêmes dans les prisons militaires, témoignent du sens de leur combat en parlant de ce "pari".
(3) K. Marx


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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 02:48
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Toutes nos vies se doivent d'être cohérentes.
Pour nous-mêmes

Mais surtout pour les choix
que nous avons faits
Qui pour certains deviennent orientation
Et qui constituent une option pour l'avenir.

Pour ceux qui lisent nos vies
Au travers de ce que nous avons fait et été
Et de ce que nous faisons et sommes.

Nous pouvons nous tromper
Mais nous devons le faire
en toute méconnaissance de cause
Parce que nous pensons vraiment
Faire pour le mieux.

Mais nous devons surtout chercher
A ne pas brouiller les repères
pour ceux qui nous suivent.
A prendre le temps de nos décisions.

A Joëlle trop tôt, bien trop tôt disparue.

Et à tous ceux qui sauront lire
ce que ces mots veulent dire.
















Cette carte a été réalisée par Bruno Baudrillart.
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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 21:18
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Ces cartes ont été réalisées par Bruno Baudrillart, alors emprisonné. Ce sont les messages d'un combat.



















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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 19:39
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Information sur rap conscient:
Collage de Joëlle Aubron

 Déclaration commune :

Pour une Méditerranée des luttes !
pour la paix, la justice sociale, le droit des peuples et les libertés !
contre le colonialisme et l’impérialisme !

Manifestons samedi 5 juillet

Loin d’être novatrice, l’Union pour la Méditerranée se place en réalité dans la droite ligne du processus de Barcelone lancé en novembre 1995 par l’Union européenne (UE), et est présentée par Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, comme « un coup de jeune du Processus de Barcelone ». Tous les pays de l’UE y sont invités ainsi que 11 États du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie, Albanie et Mauritanie) et l’Autorité palestinienne, qui n’a pas de souveraineté.

Inquiétant lorsque l’on connait le contenu de ce processus et ses conséquences. Car si la « coopération » euro méditerranéenne a bien des finalités, elles sont d’une banalité peu surprenante.

Économiques tout d’abord, avec la construction d’un espace de libre-échange et de libéralisation du marché d’ici 2010. Celle-ci se concrétise par des privatisations et dans la suite logique par la prise en main des entreprises par des groupes capitalistes du Nord. Une politique qui a bien entendu des conséquences sociales dramatiques : licenciements, augmentation des inégalités avec le développement de bourgeoisies locales quand les peuples restent dans la misère (difficultés d’accès aux droits fondamentaux – soins, alimentation, travail, logement, éducation, etc. –, hausse des prix, etc.). Le ministère français des affaires étrangères le dit très clairement sur son site Internet, au sujet des relations entre la France et le Maghreb : « Les pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie) [constituent] un marché et un partenaire économique : nous sommes le premier fournisseur de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc. L’ensemble du Maghreb ouvre de bonnes perspectives d’avenir : réformes, privatisations, grands chantiers et nouveaux marchés lié à la modernisation ».

Les enjeux sont aussi « sécuritaires », à travers notamment les prétendues luttes contre le terrorisme et la corruption. Inefficiente pour la seconde, car trop d’intérêts sont en jeu et que la corruption est érigée en véritable mode de gouvernance, elles sont utilisées comme argument pour jeter des militants, notamment des jeunes, en prison. En effet, les atteintes aux droits humains, la torture, la répression des opposants, le musellement des libertés d’association et de presse, la mise en place de législations liberticides d’exception sont le lot quotidien des populations du sud de la Méditerranée. Et bien sûr, derrière le mot sécuritaire se profile le sujet de l’immigration. Parce que cet espace méditerranéen est aussi celui d’une maîtrise accrue, violente et meurtrière des migrations : moyens de contrôle et répression (notamment maritimes) renforcés, sous-traitance de la gestion des flux migratoires aux pays de premières frontières extérieures (Maroc, Algérie, Libye et Mauritanie notamment) pour empêcher l’arrivée sur le territoire européen des populations africaines. La libre circulation, c’est bon pour les capitaux et les patrons, pas pour les êtres humains, notamment les plus pauvres… Citons encore une fois le ministère français des Affaires étrangères : « Nous partageons avec ces pays une proximité culturelle et des enjeux communs : liens avec la France et avec l’UE, défi de la mondialisation, pression islamiste, pression migratoire (comme pays d’émigration et, de plus en plus, comme pays de transit), terrorisme (notamment comme cibles). »

Et toutes ces formes de répression sont également utilisées contre les mouvements sociaux : droit syndical bafoué, licenciement et même arrestation des militants (détenus du 1er Mai au Maroc, par exemple), bien loin du prétendu respect et renforcement des droits de l’homme que l’espace euroméditerranéen est censé développer et que le processus de Barcelone estime mettre en avant.

 

Enfin, cette nouvelle Union serait censée développer la paix… Mais sur quels fondements ? Sur celui du statu quo, comme cela semble être le cas jusqu’à présent, ou sur celui de la fin des colonialismes et des dominations de type impérialiste du Nord sur le Sud, d’Israël sur la Palestine, la Syrie et le Liban ; mais aussi entre pays du Sud ou du Nord, bref sur le respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ? D’autant plus que cette Union pour la Méditerranée vise aussi à avaliser le fait colonial israélien et à fermer la porte de l’Union européenne à la Turquie.

Parce que cette « nouvelle union » est un outil au service des puissants et de leurs intérêts nous appelons à la construction d’une union méditerranéenne des peuples et des luttes pour :

• le respect des droits humains et le développement des libertés fondamentales, notamment en terme de droit syndical et de libertés de presse, d’expression et d’organisation ;

• la libération de tous les détenus d’opinion, l’arrêt de la torture, la fin des régimes d’exception et de terreur et le droit de tout un chacun de pouvoir se défendre juridiquement ;

• l’arrêt des politiques économiques de privatisation des services publics et d’attaque des droits sociaux des travailleurs ;

• la libre circulation des personnes, la fermeture des lieux d’enfermement et l’annulation de tous les accords de lutte contre les migrations ;

• la décolonisation effective, politique, sociale, culturelle et économique ;

• le droit au retour des réfugiés ;

• le respect de toutes les cultures.
_______________________________________________________________________

Programme du samedi 5 juillet 2008 :

Manifestation 14 h 30 à Paris, M° Place de clichy

Concert - meeting à partir de 19h

Avec notamment Mohamed Bahr, Fred Alpi, Kalash (sous réserve) et des interventions de militants syndicalistes et associatifs tunisiens, marocains, palestiniens, etc. 18 heures à la CIP-IDF M° Corentin-Cariou, 14/16 quai de la Charente (Tables de presse, buvette)

Premiers signataires :

Association des Marocains en France (AMF),
Association des Palestiniens en France (APF),
Association des Tunisiens en France (ATF),
Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF),
Attac - France
Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP),
Cedetim,
Confédération nationale du travail (CNT),
FACS,
Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR),
Génération Palestine,
Justice sociale pour les quartiers (JSQ)
Union générale des étudiants palestiniens (GUPS)
Mouvement des Indigènes de la République (MIR),
Rassemblement des associations citoyennes des originaires de Turquie (RACORT),
Sierra Maestra,
Union juive française pour la paix (UJFP),
Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT),
Association Voie démocratique France…

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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 12:06
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Sans lien avec rien qui ne soit directement lié à l'actualité, pour le simple plaisir de publier un texte magnifique, sur les prisons, déjà publié d'ailleurs sur ce blog il y a de nombreux mois. Pour faire connaître aussi le travail d'un groupe de Toulouse, le collectif Smolny qui fait un travail de publication d'une grande richesse et qui permet en lisant les textes de Rosa Luxemburg en particulier, de réellement approfondir la connaissance de ses analyses et de ses actions.

"Une énergie révolutionnaire constante alliée à une humanité sensible : cela seul est la vraie essence du socialisme."

Article du journal « Die Rote fahne », 18 décembre 1918.
7 novembre 2006 par eric
Cet article, rédigé par Rosa Luxemburg (1871-1919) peu de temps après sa libération de prison est paru dans le journal spartakiste Die Rote fahne (Le Drapeau Rouge) le 18 décembre 1918. Traduction et notes du groupe « Démocratie communiste ».

Nous n’avons sollicité ni « amnistie » ni pardon pour les prisonniers politiques qui ont été les victimes de l’ancien régime. Nous avons exigé notre droit à la liberté, par la lutte et la révolution, pour les centaines d’hommes et de femmes courageux et fidèles qui ont souffert dans les prisons et les forteresses, parce qu’ils ont lutté pour la liberté du peuple, pour la paix et pour le socialisme, contre la dictature sanglante des impérialistes criminels. Ils sont maintenant tous libérés. Et nous sommes à nouveau prêts pour la lutte.

Ce ne sont pas les Scheidemann [1] et leurs alliés bourgeois avec à leur tête le Prince Max von Baden qui nous ont libéré ; c’est la révolution prolétarienne qui a ouvert toutes grandes les portes de nos cellules [2].

Mais une autre catégorie d’infortunés habitants de ces lugubres demeures a été complètement oubliée. Jusqu’ici personne n’a pensé aux êtres pâles et maladifs qui souffrent derrière les murs des prisons pour expier des délits mineurs.

Cependant, eux aussi sont des victimes infortunées de l’ordre social abominable contre lequel se bat la révolution, des victimes de la guerre impérialiste qui a poussé la détresse et la misère jusqu’aux plus extrêmes limites, des victimes de cette épouvantable boucherie qui a déchaîné les instincts les plus bas. La justice de la classe bourgeoise a de nouveau opéré comme un filet laissant échapper les requins voraces tandis que le menu fretin était capturé. Les profiteurs qui ont gagné des millions pendant la guerre ont été acquittés ou s’en sont tirés avec des peines ridicules, mais les petits voleurs ont reçu des peines de prison sévères. Épuisés par la faim et le froid, dans des cellules à peine chauffées, ces enfants oubliés de la société attendent l’indulgence, le soulagement. Ils attendent en vain. Le dernier Hohenzollern [3], en bon souverain, a oublié leur souffrance au milieu du bain de sang international et de l’érosion du pouvoir impérial. Pendant quatre ans, depuis la conquête de Liège, il n’y a pas eu d’amnistie, pas même à la fête officielle des esclaves allemands, l’anniversaire du Kaiser.

La révolution prolétarienne doit maintenant éclairer la sombre vie des prisons par un petit acte de pitié, elle doit écourter les sentences draconiennes, abolir le système disciplinaire barbare (détention en chaînes, châtiment corporel), améliorer les traitements, les soins médicaux, les rations alimentaires, les conditions de travail. C’est un devoir d’honneur !

Le système pénal existant, tout imprégné de l’esprit de classe brutal et de la barbarie du capitalisme, doit être totalement aboli. Une réforme complète du système d’accomplissement des peines doit être entreprise. Un système complètement nouveau, en harmonie avec l’esprit du socialisme, ne saurait être basé que sur un nouvel ordre économique et social. Tous les crimes, tous les châtiments, ont toujours en fait leurs racines implantées dans le type d’organisation de la société. Cependant, une mesure radicale peut être mise en oeuvre sans délai. La peine capitale, la plus grande honte de l’ultra-réactionnaire code pénal allemand, doit être immédiatement abolie [4]. Pourquoi donc y a-t-il des hésitations de la part de ce gouvernement des ouvriers et des soldats ? Ledebour, Barth, Däumig [5], est-ce que Baccaria [6] qui dénonçait il y a deux cent ans l’infamie de la peine de mort, n’existe pas pour vous ? Vous n’avez pas le temps, vous avez mille soucis, mille difficultés, milles tâches à remplir. Mais calculez, montre en main, combien de temps il vous faut pour dire : « la peine de mort est abolie ». Ou est-ce que vous voulez un débat en longueur, finissant par un vote entre vous sur ce sujet ? Est-ce que vous allez encore vous fourvoyez dans des couches et des couches de formalités, des questions de tampon approprié et autres inepties ?

Ah, comme cette révolution est allemande ! Comme elle est pédante, imprégnée d’arguties, manquant de fouge et de grandeur ! La peine de mort oubliée n’est qu’un élément. Mais précisément c’est souvent que de tels éléments trahissent l’esprit profond de l’ensemble.

Prenons n’importe quelle histoire de la grande révolution française ; prenons par exemple l’aride Mignet [7]. Quelqu’un peut-il lire ce livre sans sentir battre son coeur et son esprit s’enflammer ? Quelqu’un peut-il, après l’avoir ouvert à n’importe quelle page, le laisser de côté avant d’avoir entendu le dernier accord de cette formidable tragédie ? Elle est comme une symphonie de Beethoven portée jusqu’au gigantesque, une tempête sonnant sur les orgues du temps, grande et superbe dans ses erreurs comme dans ses exploits, dans la victoire comme dans la défaite, dans le premier cri de joie naïve comme dans son souffle final. Et quelle est la situation maintenant en Allemagne ? Partout, dans les petites choses comme dans les grandes, on sent qu’on a affaire encore et toujours aux anciens et trop prudents citoyens de la vieille social-démocratie, à ceux pour lesquels la carte de membre du parti est tout, alors que les êtres humains et l’intelligence ne sont rien. Mais n’oublions pas que l’histoire du monde ne se fait pas sans grandeur de la pensée, sans élévation morale, sans nobles gestes.

Liebknecht et moi, en quittant les résidences hospitalières que nous avons récemment habitées - lui quittant ses camarades de prison dépouillés, moi mes chères pauvres voleuses et prostituées avec lesquelles j’ai passé, sous le même toit, trois années et demi de ma vie - nous leur fîmes ce serment, tandis qu’ils nous suivaient de leurs yeux pleins de tristesse, que nous ne les oublierions pas !

Nous exigeons que le comité exécutif des conseils d’ouvriers et de soldats allège immédiatement le sort des prisonniers dans toutes les institutions pénales d’Allemagne !

Nous exigeons que la peine capitale soit retranchée du code pénal allemand !

Des rivières de sang ont coulé en torrents pendant les quatre ans du génocide impérialiste. Aujourd’hui chaque goutte de ce précieux liquide devrait être conservée respectueusement dans du cristal. Une énergie révolutionnaire constante alliée à une humanité sensible : cela seul est la vraie essence du socialisme. Un monde doit être renversé, mais chaque larme qui aurait pu être évitée est une accusation ; et l’homme qui, se hâtant vers une tâche importante, écrase par inadvertance même un pauvre ver de terre, commet un crime.

[1] Philip Scheidemann, dirigeant du SPD favorable à la guerre, avait intégré en octobre 1918 le gouvernement impérial dirigé par le prince Max von Baden.
[2] Rosa Luxemburg n’avait elle même été libérée par la révolution que le 8 novembre 1918.
[3] Les Hohenzollern était la dynastie régnant sur l’empire allemand. Il s’agit en l’occurrence de Guillaume II, le kaiser qui venait d’être chassé par la révolution.
[4] La peine de mort ne fût en fait abolie en Allemagne que bien plus tard : en 1949 pour la RFA, en 1987 pour la RDA.
[5] Georg Ledebour, Emil Barth et Ernst Däumig : membres de l’USPD qui avaient des postes dans la nouvelle direction de l’Allemagne.
[6] Cesare Beccaria (1738-1794), philosophe italien.
[7] François-Auguste Mignet (1796-1884), auteur d’une Histoire de la révolution française.

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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 19:13
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Transmis par un camarade que nous remercions, en particulier pour cette citation qui donne le titre à notre article et qui est certainement notre interrogation à tous au fur et à mesure que notre vie avance. Et pourtant, c'est bien la somme de nos vies, de nos engagements, de ce que nous transmettons qui constitue l'espoir révolutionnaire de notre monde et le sens même du combat de chacun. Et notre reponsabilité profonde est bien de transmettre cet engagement, la cohérence de nos vies, pour que chacun de ceux qui nous suivent et s'engagent, y perçoive l'importance et l'espoir que représente le combat révolutionnaire.

Georges Habache, Les révolutionnaires ne meurent jamais, Conversations avec Georges Malbrunot Fayard 2008 - L'auteur du compte rendu : Juriste, essayiste, docteur en sociologie, Frédéric Delorca a dirigé, aux Editions Le Temps des Cerises, Atlas alternatif : le monde à l'heure de la globalisation impériale (2006).

Les mémoires d’un guérillero palestinien

Bien peu de résistants palestiniens ont pu vivre assez vieux, et dans des conditions de sérénité qui leur permettent de publier leurs mémoires au soir de leur existence. C’est ce qu’a pu faire le leader historique du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Georges Habache, invité en janvier 2006 par le journaliste Georges Malbrunot à confier son vécu dans une interview de près de 300 pages (sans compter les annexes).

Les mémoires de Georges Habache nous plongent en des époques que le Zeitgeist actuel tend à occulter complètement ou à figer dans des caricatures : la Naqba en 1947, la montée des mouvements d’émancipation du Tiers-monde dans les années 1950 (mouvement dans lequel s’inscrivait de plain pied le nationalisme palestinien), et les guerres israélo-arabes, la constitution du Front du refus (Libye, Syrie, Irak, OLP, Yémen, Algérie) face à la trahison égyptienne.

On peut y voir avant tout le portrait de la résistance palestinienne du point de vue de l’intransigeance : sévère à l’égard de l’esprit de compromis d’Arafat (dont il admirait cependant les qualités humaines), Habache n’a jamais cessé de défendre des valeurs démocratiques de la gauche révolutionnaire, hostiles à toute domination bourgeoise (celle des anciens colonisateurs occidentaux, et celle des dictatures arabes). Sur la question du sionisme, il n’a cessé de prôner la libération intégrale de la Palestine, le retour de tous les réfugiés, et la création d’un Etat laïque qui intègre sans distinction musulmans, juifs et chrétiens.

La vision de ce dirigeant historique du combat palestinien, auquel Malbrunot témoigne toute son estime dans la préface de l’interview, permet de mieux comprendre l’alternative, telle qu’elle est encore défendue par une bonne part de la gauche palestinienne, au pragmatisme du processus d’Oslo. Habache l’expose avec un certain franc parler sans en nier les échecs, et sans occulter le risque que présente pour elle la concurrence de l’islamisme, qui a le vent en poupe dans l’ensemble du Moyen-Orient depuis vingt ans. La franchise du Dr Habache, qui s’était forgé une réputation très respectable dans l’ensemble du monde en arabe, transparaît notamment dans cette confession finale : « De temps à autre, je me réveille la nuit en pensant à tout ce que je n’ai pas accompli durant ces cinquante années : le socialisme, la lutte armée, la récupération de nos terres… Parfois j’ai l’impression que je n’ai pas réalisé grand-chose ».

Ce livre n’est sans doute pas superflu pour dissiper auprès du grand public les amalgames souvent entretenus par les médias à propos des résistances armées, toutes volontiers assimilées à la violence aveugle d’Al-Qaida – on lira à ce propos avec intérêt les passages consacrés aux détournements d’avions dans les années 1970, évoqués avec beaucoup de nuances. Il est utile aussi pour rappeler la somme d’abandons et de coups de poignards dans le dos endurés par les fedayins palestiniens au cours des quarante dernières années de la part des gouvernements arabes, y compris, à différents degrés de leurs alliés Gamal Abdel Nasser, Mouammar Kadhafi, Hafez El-Assad. Par delà les divisions internes du mouvement palestinien, qui sont livrées sans masque par l’ex-responsable du FPLP, l’aspect majeur qui ressort du récit est finalement l’extrême courage de cette génération de dirigeants nationalistes qui tous ou presque ont tout donné, et risqué plusieurs fois leur vie (ainsi que celle de leur famille, le livre révèle notamment l’étonnante personnalité de Hilda Habache, l’épouse du narrateur) dans un combat de David contre Goliath, seuls contre presque tous les grands pouvoirs planétaires. L’historien quant à lui trouvera sans doute dans cet ouvrage – sous réserve de croisement des sources, notamment avec les archives écrites - des éclairages intéressants sur les relations interarabes, ainsi que sur les rapports des Palestiniens avec le bloc soviétique, ou avec des pays comme la France (dont le rôle, à l’occasion de l’hospitalisation d’Habache en 1991 à Paris, ne sort pas spécialement grandi).

Dans linter: le CICP attaqué :
lire
Dans linter: hommage à Georges Habache : lire
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 20:14
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De Paris à Bruxelles, en passant par Milan,

HALTE À LA CRIMINALISATION DE LA SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIERS POLITIQUES !

Mercredi 25 juin à 18h30
devant le Centre Wallonie-Bruxelles
(Paris, place Beaubourg, face au centre Georges Pompidou)


Partout en Europe la répression arrête et emprisonne les militants et sympathisants de mouvements de solidarité aux prisonniers révolutionnaires. Quand ce ne sont pas des militants engagés dans des groupes luttant contre le capitalisme et l?impérialisme.

Le 5 juin dernier, des arrestations et des perquisitions se sont déroulées simultanément à Bruxelles et à Paris. Six camarades militant dans deux groupes de solidarité (Secours Rouge et Solidarité Liberté) ont été incarcérés.
Pierre Carette a été libéré le 18 juin, après 14 jours de détention, le tribunal d'application des peines ayant déclaré non fondée la demande de révocation de sa liberté conditionnelle. Abdallah I. Abdallah, Constant Hormans et Wahoub Fayoumi restent détenus car le parquet a fait appel de l'ordonnance de libération de la chambre du conseil. Bertrand Sassoye et Jean-François Legros comparaîtront devant le tribunal d?application des peines respectivement le 24 juin et le 1er juillet.

Leur « crime » ? Affirmer haut et fort leur soutien aux militants enfermés pour des raisons politiques : les camarades d'Action directe (Nathalie Ménigon et Jean Marc Rouillan sont en semi-liberté, Georges Cipriani est toujours en détention après 21 ans), le communiste libanais Georges Abdallah (24 ans de prison en France), les arrêtés du 12 février 2007 en Italie (15 militants passent en procès à Milan depuis le 27 mars, accusés d'avoir fomenté des attaques contre des objectifs politiques et impérialistes), les militants turcs dont Bahar Kimyongur (le procès en cassation va bientôt s'ouvrir à Bruxelles ; coïncidence troublante, une vague de perquisitions et d'arrestations a eu lieu ces derniers jours à Paris contre des associations de travailleurs de Turquie).

Que ce soit en Belgique, en France ou ailleurs, les cibles sont les mêmes, les commanditaires sont les mêmes. A chaque fois ce sont toujours les mêmes fables sur un prétendu complot terroriste et autres mensonges du même acabit. Les médias participent amplement à cette propagande assourdissante.

La solidarité internationaliste est insupportable pour les démocrates de pacotille qui combattent la moindre contestation de l'exploitation capitaliste, comme le montre entre autres la persécution des sans-papiers en lutte et de leurs soutiens.

Dernièrement, la criminalisation s'est étendue à des militants luttant contre les centres de rétention. Encore une fois, sous l'accusation fallacieuse de terrorisme, plusieurs militants ont été emprisonnés pour des motifs mineurs tels que la fabrication de fumigènes. La répression s'amplifie et elle est susceptible de toucher toutes celles et tous ceux qui ont une activité militante. Plus que jamais nous devons réagir.

Non à l'Europe de la répression !
Libération immédiate et fin du harcèlement politique contre Abdallah, Bertrand, Constant, Jean-François, Pierre et Wahoub !

Collectif « Nlpf ! » -  Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Secours rouge France

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Libération immédiate des prisonniers d'Action directe !

Abonnez-vous à la newsletter Nlpf! :
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Pour être tenu au courant des initiatives :
http://nlpf.samizdat.net
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 19:53
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Suite à la plainte de la Ministre de l’Intérieur contre le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes pour « injure publique » contre la Police aux Frontières : APPEL À SOLIDARITE ET À MOBILISATION !

Début juin, nous, collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes, avons appris que la police judiciaire recherchait les noms des « animateurs » du collectif dans le cadre d’une enquête préliminaire. Le collectif n’étant pas une association avec des « animateurs » mais un regroupement d’individus refusant la spécialisation des tâches et la personnalisation des actions menées, la police a demandé à la Maison Internationale de Rennes (MIR) de livrer des noms. La MIR, association indépendante qui héberge les assemblées générales du collectif, a refusé de se plier aux injonctions de la police, y compris lors d’une audition sur convocation. Cette pression sur la MIR a déjà été largement (élu-e-s, associations, etc.) dénoncée et notre collectif se joint à cette dénonciation publique.

Mercredi 18 juin, nous, membres du collectif, nous sommes collectivement présentés aux services de police judiciaire afin d’être informé-e-s sur l’objet de l’enquête nous concernant. Nous avons fini par apprendre, par voie de presse, que la ministre de l’intérieur portait plainte contre nous pour « injure publique contre un corps constitué de l’Etat », à savoir la Police aux Frontières (PAF). Suite aux premières auditions depuis le jeudi 19 juin, nous avons cru comprendre que 3 de nos tracts et 2 de nos affiches étaient plus particulièrement visés par l’enquête. Une bonne dizaine d’arguments utilisés et d’expressions employées ont été évoquées lors de ces auditions pour affirmer que nous aurions tenu des propos diffamants à l’encontre de la PAF. Nous tenons à disposition de quiconque les tracts et affiches visés par l’enquête afin que chacun-e puisse se faire une idée de ce qui nous est reproché.

Nous souhaitons en effet lancer un appel à solidarité et à mobilisation car nous pensons que, au-delà de la mise en cause du collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes, c’est une certaine forme de liberté d’expression et d’opinion qui est en jeu si cette plainte aboutit.

Depuis sa naissance en 2002, le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a été souvent sollicité par des personnes étrangères dénonçant les pratiques de la PAF, ce service particulier de la police chargé de lutter contre l’immigration dite irrégulière. Ainsi, à de multiples reprises, de manière médiatisée ou non, notre collectif a jugé important de dénoncer les modes d’arrestations d’étranger-e-s à domicile, les interpellations devant les écoles des parents sans-papiers, le menottage systématique des étranger-e-s interpellé-e-s, les arrestations d’étranger-e-s aux guichets des préfectures ou devant les locaux associatifs, l’irruption de policiers dans les procédures de mariages mixtes… Les tracts et les affiches visés par l’enquête
dénonçaient à nouveau ces pratiques, comme le font des centaines d’organisations et de collectifs sur tout le territoire français.

Mais, plus récemment et de manière croissante, le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a été sollicité par des personnes étrangères, de nationalités diverses, se déclarant victimes de contrôles d’identité fondés sur la couleur de peau ou sur la langue utilisée, en particulier dans les gares ou le métro. Ces contrôles ont aussi été rapportés par des témoins. Dans la quasi-totalité des cas, les personnes contrôlées sont considérées – dans notre société – comme des personnes « arabes » ou « noires ». Nous pensons notamment à 7 élèves d’un lycée rennais revenant d’une sortie scolaire qui, le même jour en mars 2008, ont subi ces contrôles que beaucoup nomment « au faciès ». Ces contrôles d’élèves – qui ont débouché sur une interpellation et une tentative préfectorale d’éloignement du territoire français – ont constitué une goutte d’eau de trop dans l’océan des contrôles d’identité qui nous semblent échapper à la logique d’un Etat de Droit.

C’est pourquoi notre collectif a décidé d’organiser, le 2 avril 2008, une nouvelle action de dénonciation publique des pratiques de la PAF. Cette action a été annoncée et rendue visible par les 3 tracts et les 2 affiches qui sont visés par l’enquête. Nous tenons à affirmer que ces tracts et affiches, conformément aux principes de fonctionnement de notre collectif, ont été élaborés et validés collectivement en assemblée générale. Le ton humoristique ou ironique et l’ambiguïté de certaines formulations, relativement habituels dans l’histoire de notre collectif, semblent être au cœur de la plainte dont nous faisons l’objet. Tout en réaffirmant avec force que notre collectif n’entend pas – comme toujours depuis 2002 – pointer du doigt les individus travaillant à la PAF mais les pratiques et l’existence même de ce « corps constitué de l’Etat », nous craignons que les formes de notre liberté d’expression et d’opinion contre les politiques d’immigration française soient le principal objet de la plainte du ministère de l’Intérieur. Et nous déplorons que ces formes de liberté soient davantage combattues, par le pouvoir actuel, que les effets de la « dérive sécuritaire » qui structure les pratiques policières, à l’encontre notamment des personnes considérées comme étrangères.
Afin d’empêcher cette plainte ministérielle d’aboutir, le collectif appelle à un :

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITE ET D’EXPLICATIONS
SAMEDI 28 JUIN A 15 HEURES, PLACE DE LA MAIRIE A RENNES

Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes Assemblée générale ouverte à toutes et tous chaque mardi à 18 hs 30 à la MIR, 7 quai Chateaubriand Rennes

comité sans papiers juin 08

Le Collectif de soutien aux sans papiers dans le collimateur de l'Etat

Accusé d'« injure publique » envers la Police aux frontières, le Collectif de soutien aux sans-papiers a été reçu, jeudi, dans les locaux de la Police judiciaire de Rennes. En cause : trois tracts et deux affiches évoquant notamment les méthodes de contrôle d'identité de la PAF. Les membres du Collectif dénoncent une atteinte à la liberté d'expression.

Depuis quelques temps, les membres du Collectif rennais de soutien aux sans-papiers se savaient dans le collimateur de la police judiciaire. Lors de leur dernière action collective, mercredi 11 juin dans les locaux de la Ddass, ils avaient évoqué le sujet lors d'une assemblée générale. A la fin du mois de mai, la Mir (Maison internationale de Rennes), qui héberge le collectif, avait reçu la visite de la police judiciaire. Les agents demandaient à connaître l'identité des membres du Collectif. A la Mir, la police s'est vue opposer une fin de non recevoir. La directrice de la Maison internationale a ensuite été convoquée au commissariat, sans plus de résultat.

Plainte du ministère
Les membres du Collectif ont appris par la suite qu'ils étaient soupçonnés d' « injure publique à corps constitué de l'Etat. », en l'occurrence la police aux frontières. En cause : plusieurs tracts anonymes évoquant les méthodes d'interpellation des étrangers en situation irrégulière, qui évoquerait des contrôles d'identité racistes. Les propos sont remontés en haut lieu et le ministère de l'Intérieur a déposé une plainte auprès du procureur. Le Collectif de soutien aux sans-papiers est accusé d'être à l'origine du tract. La Police judiciaire refusant de leur donner plus d'explications par téléphone, et exigeant de connaître les noms des protagonistes, le Collectif s'est rendu au commissariat, mercredi dernier, afin de solliciter un entretien.

Tête-à-tête
Le tête-à-tête a eu lieu le lendemain. Deux membres du collectif, désignés en Assemblée générale, ont été reçus séparément à 9h et 17h. Ils ont appris qu'une dizaine d'arguments et expressions, employés dans des tracts et affiches du collectif, sont visés par la plainte. Selon un des membres, l'entretien aurait été moins cordial que prévu. Suite à ces « interrogatoires », le Collectif s'est réuni en assemblée générale, jeudi soir.

Liberté d'expression
Dans un communiqué publié peu de temps après, les membres dénoncent une atteinte à la liberté d'expression : « Le ton humoristique ou ironique et l'ambiguïté de certaines formulations, relativement habituels dans l'histoire de notre collectif, semblent être au coeur de la plainte dont nous faisons l'objet. Tout en réaffirmant avec force que notre collectif n'entend pas - comme toujours depuis 2002 - pointer du doigt les individus travaillant à la PAF mais les pratiques et l'existence même de ce « corps constitué de l'État », nous
craignons que les formes de notre liberté d'expression et d'opinion contre les politiques d'immigration française soient le principal objet de la plainte du Ministère de l'Intérieur. »
La police judiciaire n'a pas souhaité communiquer sur ce sujet. Les membres du collectif, quant à eux, appellent à un rassemblement de solidarité, samedi 28 juin à 15h, place de la mairie à Rennes.

 Nicolas Legendre 
http://sp35.free.fr/
Article transmis par un camarade.
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Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2