1er MAI, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS
LIBERTE POUR LES COMBATTANTS DE LA GUERRE DE CLASSE
LIBERATION DE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH
Georges Ibrahim Abdallah hospitalisé
Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique emprisonné en depuis 1984, a été hospitalisé d’urgence le 3 avril 2007 pour des problèmes pulmonaires. Il est depuis détenu/hospitalisé à l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Toulouse. Depuis 23 ans il subit l’acharnement de l’État qui cherche à le détruire physiquement et psychologiquement. Georges, bien qu’en unité de soins, ne peut de fait ni écrire, ni téléphoner et les visites lui sont quasi impossibles. Sa famille n’a pas le droit d’avoir de ses nouvelles. Cet isolement qui n'ose dire son nom est insupportable !
Mais Georges Abdallah résiste et il ne renie pas ses engagements. Communiste révolutionnaire arabe, militant de la cause palestinienne, du camp des antisionistes et des anti-impérialistes, il continue, même emprisonné, à soutenir le combat des peuples opprimés et les mouvements de résistance face à la répression.
Pourtant en 23 ans de détention Georges Ibrahim Abdallah a subit à de nombreuses reprises l’infamie de la Justice, des services de police et des gouvernements.
Rappelons quelques faits
Les autorités françaises arrêtent Georges Ibrahim Abdallah le 24 octobre 1984. Son incarcération est motivée par la détention de vrais-faux papiers d'identité. Il est d’abord condamné à 4 ans d'emprisonnement pour détention d'armes et d'explosifs. Quelques jours avant sa libération, la DST annonce la «découverte» d’une arme dans un appartement loué en son nom, prétendant que celle-ci avait été utilisée dans l'attentat contre le colonel Charles Ray agent de la CIA, et l'agent du MOSSAD Yakov Barsimantov. Le 1er mars 1987, les autorités françaises jugent une seconde fois Georges Ibrahim Abdallah sur la base de cette saisie miraculeuse. Le procureur général requiert une peine de dix ans d'emprisonnement. Un verdict de condamnation à perpétuité est prononcé.
En 1987 dans un livre confession, Jean-Paul Mazurier, avocat de Georges Ibrahim Abdallah reconnait avoir été aux ordres des services secrets français et rétribué par ceux-ci!!!
En novembre 2003, une juridiction régionale autorise sa libération. Sur ordre du ministre de la Justice, appel est fait et Georges Abdallah reste emprisonné.
Depuis chaque nouvelle demande est systématiquement refusée.
Libérable depuis 1999
Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999. Une nouvelle demande de libération conditionnelle est en cours. Son dossier est recevable, puisqu’un juge en 2003 avait déjà accepté sa mise en liberté. S’il est libéré, Georges Abdallah accepte de retourner vivre au Liban. Il ne représente donc pas un risque de trouble à l’ordre public en France. Son hospitalisation montre également que son état de santé n’est pas compatible avec un maintien en détention.
Un nouveau rejet ne serait qu’une preuve supplémentaire du harcèlement dont fait preuve l’État français à l’encontre de Georges Ibrahim Abdallah.
1er mai, journée internationale des travailleurs
La manifestation du 1er mai est l’expression de la mobilisation des travailleurs à travers les multiples conflits sociaux qui ont émaillé cette campagne comme la grève des ouvriers de PSA-Aulnay. C’est aussi l’occasion de faire converger tous ceux qui luttent aujourd’hui contre la politique raciste de Sarkozy (collectifs de sans papiers, Réseau éducation sans frontières, etc.)
Notre solidarité va tout particulièrement à tous nos camarades que l’État veut garder à vie dans ses geôles pour les enlever à la lutte sociale, les punir et adresser ainsi un avertissement à ceux qui, à l’extérieur, continuent le combat. Cette criminalisation des luttes politiques et syndicales montre clairement que les camarades emprisonnés ici, en Europe, comme dans le monde entier, sont des prisonniers de la guerre de classe. Et c’est notre solidarité qui peut les arracher à leur prison.
Comme l’indique l’appel « POUR UN FRONT UNIQUE CONTRE LA REPRESSION » qui circule dans les universités, « Depuis plus d’une quinzaine d’années une vague sécuritaire déferle qui est l’effet le plus visible de la fascisation des institutions. En 1991 l’instauration du plan Vigipirate sous prétexte d’anti-terrorisme a permis de quadriller les quartiers ; en 1991 toujours suite aux révoltes dans la région parisienne on assiste à la création de la BAC qui va permettre de contrôler les endroits « sensibles ». Jusqu’aux toutes récentes lois sur la « sécurité intérieure ». On pourrait faire un inventaire encyclopédique de toutes ces mesures « d’exception », ces lois « anti-terroristes » qui sont en réalité appliquées à l’ensemble de la population. Dans sa crainte de voir les ouvriers et les chômeurs s’organiser en dehors des formations institutionnelles présentes et qui vouent sans exception une allégeance absolue à l’ordre républicain inique et un culte primitif pour la démocratie bourgeoise, la grande bourgeoisie de France, qui tient l’État sous sa tutelle, utilise tant de moyens de répression et d’intimidation pour faire échouer toute volonté d’organisation libre, autonome et militante. »
En février dernier en Italie et Suisse, une répression s’est abattue sur des militants et des syndicalistes sous le prétexte d’une opération anti terroriste. Des menaces existent également partout ailleurs en Europe.
Georges Ibrahim Abdallah est enfermé depuis 1984, il a vu quatre élections présidentielles en France et rien ne bouge pour lui. De même pour Nathalie Ménigon, Georges Cipriani, Jann-Marc Rouillan et tous les prisonniers révolutionnaires.
Leur maintien en détention doit tous nous interpeller !
Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré sans délais !
Les élections passent, les prisonniers politiques restent !
1er mai 2007 : 8224 jours de détention pour Georges Ibrahim Abdallah,
Otage de l’État français depuis 1984 ; libérable depuis 1999 !
Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah