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L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

       SONJA SUDER EST LIBRE         Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer 

   PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier

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Texte libre

Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 21:34

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Lu sur le site Solizorn où le texte existe en allemand,en anglais, en castillan.


 Le 14 septembre 2013, mobilisons-nous partout pour protester contre la légitimation de la torture dans le procès de Sonja Suder et pour sa libération Le 14 septembre 2011, Sonja et son ami Christian ont été extradés par la France pour être 
remis aux flics allemands et emprisonnés. Christian a été libéré depuis mais Sonja reste
en prison. Ils avaient quitté l'Allemagne en 1978, lorsqu'au lendemain d'une féroce répression
des mouvements révolutionnaires toute personne engagée dans la contestation radicale
pouvait craindre d'être la cible de la vengeance d'Etat.

Depuis deux ans, Sonja est emprisonnée en préventive au quartier de haute sécurité de la
prison de Francfort-Preungesheim ; depuis un an, elle subit un procès basé sur deux
témoignages : l'un obtenu d'un repenti contre une diminution de peine, l'autre délivré sous
la torture en 1978 par un homme soupçonné d'appartenir aux Cellules Révolutionnaires (RZ).
Si le repenti Hans-Joachim Klein a témoigné sans vergogne devant la cour de Francfort
pour livrer la énième version d'un témoignage rempli d'incohérences et de contradictions
(que la juge trouve bon de retenir tout de même), Hermann F. a en revanche toujours contesté
les éléments figurants dans les interrogatoires qu'il a subis : ils ne sont que le résultat de
quatre mois de torture hors de tout cadre procédural. Après un très grave accident, il a été
interrogé dès la sortie d'une opération d'amputation de ses deux jambes et d'énucléation
de ses deux yeux. La douleur, le traumatisme, les médicaments, l'isolement, la confusion,
la désorientation ont été exploités par les flics pour lui faire remplir 1300 pages de déclarations
contraintes. Détenu illégalement dans un commissariat, sans avocat, sans assistance,
soudainement aveugle et lourdement handicapé, ce qu'il a subi n'a qu'un nom : la torture.
Le 13 août 2013, le tribunal de Francfort a fait procéder à la lecture deces comptes-rendus
d'interrogatoires subis par Hermann en 1978, et il va poursuivre cette lecture durant les
prochaines audiences. Sonja, à 80 ans, plus de 35 ans après les faits qui lui sont reprochés,
risque d'être condamnée sur la base de ces déclarations dont l'utilisation est une
légitimation par la justice des pratiques de torture des flics. Sonja est poursuivie par la police
et la justice allemandes depuis la fin des années 1970. Soupçonnée d'avoir appartenu aux
Cellules Révolutionnaires, son procès concerne trois attaques qui n'ont causé que des dégâts
matériels limités en 1977 et 1978 : contre l'entreprise MAN qui collaborait à la construction
d'armement atomique pour l'Afrique du Sud (au temps de l'Apartheid), contre l'entreprise
KSB qui construisait des pompes pour les centrales nucléaires ; et sur le château d'Heidelberg
contre la politique de gentrification. Elle est également soupçonnée d'avoir participé à la
préparation logistique de l'attaque contre l'OPEP à Vienne en 1975.

Aujourd'hui, en lui faisant subir la détention, le procès, la menace de finir sa vie en prison,
l'Etat fédéral ne vise pas seulement Sonja : il veut liquider une histoire révolutionnaire et
imposer avec force l'idée qu'on ne peut se rebeller impunément. La condamnation de Sonja
sera celle de la révolte : en refusant de se soumettre et de parler, elle continue à dénoncer
l'Etat et sa mascarade judiciaire. Sa condamnation sera aussi celle de tout mouvement
révolutionnaire. L'incarcération de Sonja est un épouvantail qui doit servir à effrayer toutes
celles et ceux qui luttent aujourd'hui. Ce n'est pas d'une femme de 80 ans dont ils veulent se
débarrasser, c'est de toutes celles et ceux qui auraient, comme elle, la volonté de ne pas
se soumettre. SONJA DOIT ÊTRE LIBÉRÉE IMMÉDIATEMENT ! POUR UNE MOBILISATION INTERNATIONALE LE 14 SEPTEMBRE 2013 !
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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 22:04

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Compte rendu site allemand verdammtlangquer.

 

Un policier français qui a interrogé Hans-Joahim Klein après son arrestation en 1998 en Normandie a contribué de nouveau à faire régner la bonne humeur sur les bancs de la défense et dans le public alors que les visages s'allongeaient  du côté de la justice. Le témoin dont la défense avait obtenu la citation, concernant le manque de crédibilité de H. J. Klein, a complètement démonté les charges pesant sur Sonja Suder concernant l'OPEP.


Le policier a tout d'abord présenté de manière détaillée son enquête sur Carlos et  Wadi Hadad, avant d'en venir aux faits. Après que Wilfried Böse et J.Heinrich ont été arrêtés en France en 1974, les Cellules révolutionnaires se sont retrouvées décapitées et sans dirigeants. Klein aurait prétendu lors de son interrogatoire en France ne pas se souvenir dans les détails de l'action contre l'OPEP, en dehors du fait que c'était Carlos qui avait tué le policier libyen. Klein aurait quitté les RZ après la mort de Böse et Kuhlmann dans l'assaut donné par un commando israélien à Entebbe lors du détournement de l'avion d'Elal. Daniel Cohn Bendit l'aurait aidé à se réfugier clandestinement en France.


Lors de ces interrogatoires en 1998, faits sous serment, il aurait accusé non pas Sonja mais d'autres personnes de l'avoir contacté pour l'action prévue contre les ministres du pétrole en1975 à Vienne, a dit le policier. Et contrairement à ses dires, il n'aurait pas reconnu Sonja S., parmi les photos qui lui ont été présentées, comme la femme qui aurait transporté les armes pour le commando.


Le policier qui se souvient encore très bien des interrogatoires de H.J.Klein, qui ont duré des jours, a pu confirmer de ce fait le compte rendu écrit qui en a été fait et qui diverge largement des déclarations faites dans ce procès, et il ne s'est pas laissé tromper par les questions tendancieuses de la juge ni irriter par  les réserves émises par le parquet.

 

Il restait à Me Bremer, lors de son interrogatoire du témoin, à indiquer les raisons  de la citation de celui-ci, à savoir les contradictions existant entre les déclarations faites devant ce tribunal et devant la police française.


Ce n'est pas la première fois que Klein qui a participé lui-même à l'action contre l'OPEP et qui a été condamné dans ce cadre pour meurtre, ne dit pas la vérité. Déjà en 2001, le tribunal de Francfort avait dû prononcer un non lieu contre Rudolf S. accusé de participation à cette action. Il ne faut pas avoir beaucoup d'imagination pour comprendre que si H.J.Klein a dénoncé Sonja S. c'est pour pouvoir bénéficier de la législation sur les témoins de la couronne.


Après que l'accusation d'assassinat dans le cadre de l'OPEP disparaît, Sonja qui est emprisonnée depuis presque deux ans en préventive, doit être libérée! Car ce qui reste de l'acte d'accusation, ce sont les comptes rendus des interrogatoires en 1978 qui ont été extorqués à Hermann F. grièvement blessé par l'explosion d'un engin explosif. Selon ceux-ci, Sonja auraient participé à deux actions contre l'industrie nucléaire et une action contre le château d'Heidelberg revendiquées par les RZ.

Les RZ ont fait des actions en 1977 contre des entreprises du nucléaire, au cours de laquelle il n'y a eu aucun blessé, pour protester contre la politique nucléaire du gouvernement de la RFA et la collaboration avec le régime d'apartheid, qui aujourd'hui, heureusement, fait partie de l'histoire tout comme l'euphorie après Tchernobyl et Fukushima.


La juge a indiqué après la fin de l'audition du policier, qu'elle déciderait d'ici la prochaine audience si d'autres témoins seraient cités, comme Rudolf Sch. et Sabine F.

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 18:17

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On pouvait s'y attendre. Mais elle n'a pas tardé et de manière indécente, toujours dans cette période où elle sait la mobilisation difficile, la juge Stock a commencé brutalement la lecture des compte-rendus d'interrogatoires d'Hermann F.

 

Ne pouvant faite venir Hermann F. malgré tous ses efforts - elle le reconnaît dans l'audience de ce jour - elle tente ce contre quoi nous luttons depuis le début du procès: la lecture des comptes-rendus.

 

Et elle commence de manière précipitée et en catimini.

 

Plus pour longtemps ...

 

 


 

Compte-rendu d'audience du 23 août 2013

 

Voir sur verdammlangquer:  13. August 2013 by verdammt3

 

Au début de l'audience la juge Stock a rejeté une requête de Me Bremer qui avait demandé que soit lue dans le procès une expertise psychologique de Hermann F. de décembre 2012. Raison invoquée pour ce refus: la cour a déjà pris connaissance de cette expertise. Me Verleih a ensuite déposé une autre requête concernant tout d'abord un jugement de 1982, qui avait constaté la capacité à être interrogé d'Hermann juste après l'accident et l'opération.


Le tribunal en était arrivé autrefois à cette conclusion, essentiellement en s'appuyant sur différentes expertises et auditions de témoins, telles que celle du juge d'instruction Kuhn, qui avait déclaré que Hermann était "clair dans sa tête", lors des interrogatoires menés alors qu'il était retenu dans une caserne à Oldenburg et qu'il avait donné l'impression d'un homme raisonnable. Me Verleih a cité alors l'expertise de 2012 qui a interprété cela comme une conséquence d'une dissociation psychique. Cette expertise a montré clairement que ce comportement soi-disant "normal et "raisonné d'Hermann devait être bien au contraire interprété comme la tentative d'orienter le choc psychique durable consécutif à l'accident et à l'isolement vers un simple fonctionnement permettant la survie psychique et physique et que de ce fait le libre-arbitre de Hermann était fortement limité.


Me Verleih a indiqué ensuite que les recherches scientifiques dans le domaine de l'état de stress post-traumatique (ESPT) et de la traumatologie n'existaient pas à l'époque et que les experts ne pouvaient pas reconnaître le comportement d'Hermann comme phénomène de dissociation et état de stress post-traumatique.


Elle a demandé (de nouveau) que soient recherchées des expertises plus actuelles dans le domaine de la traumatologie. Le parquet  a demandé le rejet de cette requête, celle-ci de même que l'expertise n'apportant pas d'éléments nouveaux.


Après une courte pause, le tribunal bien entendu se rangeait du côté du parquet et rejetait la requête, sous le prétexte ridicule qu'il y avait quatre expertises en 1981 et une en 1979 et que d'autre part l'expert Haag qui avait été entendu il y a quelques semaines ne voyait pas d'éléments révélateurs d'un ESPT.


Ensuite a été communiquée la décision indiquant que Hermann ne pouvait plus être cité comme témoin car il ne pouvait être exclu que son état de santé ne se détériorerait pas sérieusement dans le cas d'un témoignage forcé devant le tribunal. Les deux avis des médecins de Heidelberg que l'avocat de Hermann avait présenté lors de l'avant-dernière audience et qui avaient diagnostiqué "une modification durable de sa personnalité dans ce cas", ont fortement contribué à cette décision. Mais dans le même temps, cette décision indiquait que les comptes-rendus d'interrogatoires seraient intégrés dans la procédure.


Lorsque la juge Stock a voulu commencé la lecture, Me Verleih est intervenue s'opposant à l'introduction et à l'utilisation des comptes-rendus, en s'appuyant sur le code de procédure pénal qui déclare irrecevables des déclarations obtenues par des méthodes d'interrogatoire interdites. Me Verleih a indiqué que Hermann était peut-être en mesure de répondre aux interrogatoires plusieurs mois après l'accident mais que les interrogatoires auraient dus être menés de manière indépendante et sans référence aux déclarations obtenues de manière illégale.


Cela signifie que l'accusé aurait dû être averti avant un nouvel interrogatoire de l'irrecevabilité de ses précédentes déclarations, sinon celui-ci aurait pu avoir l'impression que le silence était de toutes façons inutile après les aveux. On peut parler dans ce cas, d'une continuation de l'utilisation de méthodes d'interrogatoires interdites.  Me Verleih ne voyant pas dans le dossier "d'information qualitative" indispensable dans cette situation, les déclarations obtenues ensuite sont donc irrecevables.


Le parquet ne voyant pas d'éléments allant dans ce sens, le tribunal a rejeté  la demande et indiqué que la décision sur l'irrecevabilité ne pourrait être prise qu'après la lecture.


Lorsque la juge Stock a voulu commencer la lecture, des cris de colère se sont élevés dans la salle contre cette légitimation de fait de la torture par le tribunal. Sourire bête du procureur Rachhaus, menace d'amende murmurée par Stock et la personne est emmenée de force par deux policiers.Inutile de revenir ici sur les deux heures de lecture des interrogatoires d'octobre 1978.


L'audience du 20.08 est annulée. Le 23.08, citation de deux policiers français. Et pour les audiences suivantes, on peut compter avec la lecture des comptes rendus obtenus dans des conditions relevant de la torture.

 

Merci d'apporter les corrections éventuelles à la traduction. Le passage souligné l'est par linter.

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 16:56

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Il disait de Georges qu'il était l'un de ses clients qu'il a le plus admiré et respecté, pour son infaillible résistance aux conditions d'une aussi longue détention et son implacable ténacité à refuser de renier son engagement politique.

 

Jacques Vergès, avocat de Georges Ibrahim Abdallah, est décédé à Paris le 15 août 2013.


 

Dans la continuité de son engagement aux côtés des militants algériens du FLN, il a toujours défendu l'identité politique de Georges, dont il partageait les convictions anti-impérialistes et anticolonialistes.

 

Relire sa plaidoirie de septembre 2007.


Ils avaient l'un pour l'autre une confiance et un profond respect mutuels.


Nous adressons à sa famille et à ses collaborateurs nos sincères condoléances.

 

En hommage à la mémoire de Jacques Vergès, continuons le combat pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, qui rentrera le 24 octobre prochain dans sa 30e année de détention.

 

A cette occasion, un rassemblement est d'ores et déjà prévu le samedi 26 octobre à Lannemezan, devant la prison où est détenu notre camarade.


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Rassemblement devant la prison de Lannemezan le 24 octobre 2012

 


sur le site liberez-les!

 

Les membres du Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques 59-62 apportent leuss sincères condoléances à la famille, aux proches et aux amis de Mtre Jacques Vergès décédé ce 15 août à Paris.


Nous lui rendons un hommage simple dans cette cacophonie où les faux-culs et les hypocrites sournois essaient de justifier leur haine passée pour cet homme qui fut de tous les combats anticolonialistes, antifascistes et antisionistes.

Nous lui rendons cet hommage simple pour honorer son sens de la justice et pour avoir défendu nos camarades embastillés et condamnés par une justice de classe aux ordres des puissants.

 

Nous n’avons pas jugé Vergès, nous ne pouvons qu’admirer le courage de cet homme intègre, qui envers et contre tous, a réussi à défendre même l’indéfendable, car la justice humaine n’est pas celle d’un Dieu.


Nous soulignons que l’un de ses derniers combats fût la terrible bataille contre l’Etat pour la libération de Georges Abdallah détenu pour des raisons politiques depuis bientôt 30 ans.


Une libération obtenue aux forceps mais rendue caduque par la pression venue de yankees et de sionistes haineux, et exercée au plus niveau sur l’Etat français mais Jacques Vergès aura apporté les preuves irréfutables que le maintien de Georges Ibrahim Abdallah en prison est une cabale organisée par le pouvoir et ses complices colonialistes et impérialistes. 


Cher Jacques, nous ne vous oublierons jamais, et reposez en Paix, votre vie aura été exemplaire pour un grand nombre de révolutionnaires de la cause internationaliste, anticolonialiste, anti-impérialiste, antifasciste et antisioniste.

 

Notre combat continue.

 

Le Comité « Libérez-les ! » le 16 août 2013.  

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 11:28

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Mars 2006 - juillet 2007

Disparition de nos deux camarades

En hommage

 

Car, en cette année 2013

 

L'assassinat de Clement Meric

La disparition d'Henri Alleg

Contre la torture, contre le fascisme

Combat communiste, combat antifa

Leur combat qui les unit


La libération refusée de Georges Ibrahim Abdallah

C. Gauger et S. Suder en procès, la résistance de Sibylle S. et d'Hermann F.

Un acharnement du pouvoir qui ne fait que montrer

l'importance qu'il accorde à leur combat

En réponse, la continuité des luttes de ces militants révolutionnaires

 

A Joëlle Aubron, à  Bruno Baudrillart

A leurs combats qui continuent, toujours aussi nécessaires

 

De prison,

 

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Collage de Joëlle Aubron

 

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Carte de Bruno Baudrillart


Quelques articles, mémoire de lutte:

 

Prison - abolition. Un atelier sur la prison animé par J.M. Rouillan au festival de Jolie Môme, la Belle rouge. Information sur le procès contre C. Gauger, Sonja Suder, Georges Abdallah ...

 

Sibylle S. libre, première reconnaissance de l'état de santé menacé de Hermann F. Le combat pour l'arrêt des poursuites et la libération de S. Suder doit s'intensifier.

 

Hommage à Henri Alleg, la voix de Mumia Abu Jamal, l'Internationale en langue arabe, le combat pour le communisme et l'indépendance de l'Algérie ...

 

Ils avaient mené la guerre d'Algérie, ils ont craché sur sa tombe. La social-démocratie après la mort d'Henri Alleg

 

Henri Alleg, militant communiste de toute une vie, fidèle à jamais à ce combat auquel son nom est à jamais associé : celui contre la torture ...

 

Les journées internationales en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah (5-6/7/13)

 

Le monde leur appartient? Des écrans noirs de Grèce à l'avion arrêté en plein vol d'Evo Moralès

 

Procès C.Gauger et S.Suder. France Allemagne, histoires modernes d’extradition et de torture - (...). A lire sur le site du syndicat de la médecine générale

 

Interview de Jean-Marc Rouillan. Les gauches, le libéralisme et la stratégie d'évitement aujourd'hui à l'oeuvre ...

 

Clement Meric. Hommage. Le fascisme est né ...

 

Haag. Un personnage médiocre comme le sont souvent dans l'histoire, ceux que les "puissants" utilisent!

Procès S. Suder/C. Gauger

 

 Blockupy 2013 - Blocage de la Banque centrale et action à l'aéroport de Francfort contre les reconduites à la frontière ... et plein d'autres choses!

 

Les 1er et 5 mai : dans de nombreux pays, solidarité avec Georges Abdallah

 

La torture en cas d'urgence ? Un courant justifie en Allemagne le recours à la torture. Dans le procès contre C. Gauger et S. Suder, la juge Stock s'inscrit dans cette logique.

 

Rosa Luxemburg - 2 textes. 1er mai 1894 - 1er mai 1913

 

Vénézuela. Attention danger. La bourgeoisie vénézuélienne et l'impérialisme américain en embuscade.

 

Audience du 9 avril 2013, procès contre C. Gauger et S. Suder - procédures disjointes et ... arrestation en pleine audience de Sibylle S.

 

Xabier Lopez Peña meurt dans un hôpital parisien

 

Un pape argentin au passé pas très catholique, un militant des RZ qui voulait protester contre la tenue de la Coupe du monde en Argentine, cité comme témoin contre sa volonté, cherchez la logique

 

Un documentaire sur la tentative de coup d'Etat contre Hugo Chavez en 2002

 

Lettre d’Hugo Chavez à l’Afrique (21 février 2013)

 

Histoire ouvrière - Les combats et les morts de Peugeot (juin 1968)

 

Finir Peugeot! Des morts de 68 aux licenciements massifs d'aujourd'hui, cette même logique capitaliste

 

Assassinat de trois militantes kurdes à Paris. Nous exigeons la justice

 

 

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 11:02

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Des chapiteaux sous le soleil d'Auvergne dans la commune de Saint-Amant-Roche-Savine, une cour de collège où l'on mange, danse le soir, des tentes, des spectacles, des stands dont celui de stopextraditions et linter pour Sonja Suder et Christian Gauger. Des amis et camarades de la région et bien au-delà.

 

Abolition de la prison

 

Samedi après-midi, un atelier sur la prison est animé par Jean-Marc Rouillan. Le chapiteau est plein, de nombreuses personnes interviennent et la discussion va directement au fond du problème: l'abolition.

 

Comment imaginer un combat révolutionnaire et la société qui en naîtrait ... avec des prisons. L'extrême majorité des prisonniers viennent des classes populaires.Et la prison est un lieu de torture: peut-on aménager la torture. C'est le dilemme dans lequel se trouvent les partis et les organisations des droits de l'homme: protester, obtenir des aménagements, voire défendre la nécessité des lieux d'enfermement. Cela explique-t-il la frilosité même de leur action, de leurs réflexions. Notre combat est autre et c'est pourquoi nous pouvons nous inscrire dans la réflexion sur l'abolition.

 

Soutenir le combat mené par les prisonniers eux-mêmes

 

Aujourd'hui et dans cette société, nous pouvons cependant et devons agir. Tout d'abord en soutenant le combat des prisonniers eux-mêmes. Il y a de nombreuses luttes en prison. Mais contrairement aux années 70 et 80, trop peu de groupes qui s'en font le relais à l'extérieur, comme autrefois le GIP, la CPR ou Rebelles. Souvent au contraire, les organisations et partis semblent vouloir imposer de l'extérieur l'action à mener.

 

Le combat de Charlie Bauer  a alors été évoqué par une participante.

 

Un combat révolutionnaire

 

Et nous savons aussi que certains combats ne sont longtemps que les nôtres, que nous ne pouvons attendre des partis et organisations des droits de l'homme qu'ils les mènent, tout au plus qu'ils les soutiennent, sur les bases que nous pouvons partager avec eux.

 

Informer et mobiliser sur le procès contre C. Gauger et S. Suder

 

L'exemple en est le procès de Francfort. Plus de 200 personnes présentes dans ce débat, militantes et mobilisées, qui n'ont jamais entendu parler de ce procès, ni même de l'extradition! L'intervention sur ce point a donc été pour beaucoup une découverte et une nouvelle prise de conscience de l'acharnement des Etats contre les militants révolutionnaires, de la fidélité de ceux-ci à leurs engagements au-delà du temps.  Et de la nécessité de nos mobilisations.

 

Le nom de G. Abdallah était lui plus connu, mais c'est bien le résultat de décennies de mobilisation. Comme pour les militants d'Action directe, il a fallu ce temps pour que son combat acharné en prison soit connu et reconnu et soutenu. Et il reste tant à faire.

 

La prison au quotidien: nouvelles prisons, travail en prison, le sida et la mort

 

Tout au long de l'atelier, la "vie" en prison a été largement évoquée: la logique de profit, la "déshumanisation" des nouvelles prisons, les hécatombes du sida dans les années 80 et le toujours difficile combat aujourd'hui, la description des conditions de travail des prisonniers salariés. Comme dit au début de cet atelier : la"torture" au quotidien.

 

Un atelier vivant et réfléchi

 

Le nombre des intervenants, la qualité des interventions de J.M. Rouillan, ont donné à ce débat une profondeur de vue pas souvent atteinte sur ce sujet.

 

Lutter contre la prison reste un combat majeur.

 

linter

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coeur à la fenêtre de la prison de Preungesheim

Coeur à une fenêtre, brandi par des prisonnières de la prison de Preungesheim

où est emprisonnée Sonja Suder

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 20:59

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Bientôt un an que le procès a commencé, deux ans que Sonja Suder est emprisonnée.

 

11 mois que la défense se bat pour faire reconnaître la menace sur l'état de santé de Hermann F., pour que les comptes-rendus d'interrogatoires de 1978 soient reconnus pour ce qu'ils sont : des déclarations extorquées à un homme grièvement blessé, retenu illégalement et isolé totalement, donc illégaux et ne pouvant servir de base pour l'accusation.

 

Seule réponse jusqu'à ce 6 août 2013, la volonté à tout prix de faire venir Hermann F. Tous les moyens étant bons, jusqu'à la nomination d'un expert complaisant et la détention de l'ex-compagne de Hermann F., Sibylle S.

 

Publicité des débats

 

6 août 2013: l'entrée dans la salle d'audience se fait à un rythme anormalement lent. Arrivés à 8 h 15. Nous ne rentrerons qu'à neuf heures. Un journaliste du journal Junge Welt, refusant le privilège d'entrer avant tout le monde, pénètre enfin dans la salle et interpelle la juge qui avait déjà débuté l'audience, sur les freins mis à l'entrée du public et donc à la publicité des débats.

 

Arrêt de l'audience, sortie du tribunal, le reste du public rentre enfin, réapparition de la cour, redémarrage à zéro de l'audience.  Cela pourrait sembler dérisoire, mais on voit ainsi combien le courage et la vigilance de certains, dans tous les domaines, sont essentiels pour enrayer la machine de l'Etat.

 

La "presse" bourgeoise, elle, est là: on a annoncé la convocation de Hermann F.. Ces messieurs peuvent espérer un peu de spectacle.

 

Du côté du public, nous remplissons la salle, soucieux de ne pas accepter la citation d'Hermann F.. Certains d'entre nous portent les tee-shirts du collectif.

 

Et deux personnes représentant la FIDH et le Comité pour les droits fondamentaux sont présentes . (Cela nous fait cruellement sentir que tous nos efforts auprès de la LDH françaises depuis décembre 2012 sont restés vains à ce jour!).

 

Nous devrons durant l'audience à de multiples reprises protester contre le fait que nous entendons très mal de la salle ce qui se passe de l'autre côté de la vitre et des grillages: combat pour la publicité des débats toujours.

 

Première reconnaissance de l'état de santé de Hermann F.

 

Et ce jour ne sera finalement pas comme les autres. Premier aboutissement du combat de Hermann F. lui-même, de Sibylle S., de Sonja Suder et Christian Gauger, de la défense et de tous ceux qui se mobilisent pour le procès.

 

Devant la nomination par la cour d'un expert complaisant qui l'avait estimé apte à comparaître, Hermann F. a fait la démarche de rencontrer un psychiatre et de lui faire part de la pression que représente pour lui cette citation et les troubles qu'il ressent depuis. Celui-ci, atteste de l'impossibilité de citer Hermann F. sans examen médical étant donné ce qu'il a vécu.

 

C'est bien de fait une reconnaissance du traumatisme vécu, que la juge ne pourra plus ignorer maintenant et pour la suite du procès.

 

Pour ce qui concerne Hermann F., elle peut maintenant décider soit de nommer un expert, soit de renoncer définitivement à le faire venir.

 

Un deuxième combat d'une extrême gravité commencerait alors, obtenir enfin que soit reconnue l'illégalité des interrogatoires de l'époque, ne pas accepter une quelconque lecture des comptes-rendus.

 

Ce combat est le nôtre depuis le début du procès. Car quiconque a pris connaissance de ce qu'a subi Hermann F. en 1978 sait que ce combat est fondamental.

 

En l'absence de Hermann F., c'est l'avocat qui l'assiste, Me Baier, son avocat des années 70, qui a présenté les documents. Et brusquement, il se retouve dans la position de témoin, interrogé sans vergogne par le parquet. Nouveau dérapage.

 

Les procureurs méprisables jusqu'au bout

 

Il nous restait d'ailleurs encore un moment invraisemblable à vivre. Après la lecture de l'avis du psychiatre consulté par Hermann F., le procureur demande ... une amende pour refus de répondre à la convocation.

 

Là, la ligne rouge est totalement dépassée. La cour se retire ... très longuement. Elle revient avec la première décision contraire aux voeux du parquet, depuis le début du procès!

 

Effacés les sourires et la bonne humeur souvent si déplacés des deux procureurs. Comme le dit une camarade, on avait même l'impression qu'un sentiment de honte régnait sur le banc du ministère public!

 

Sibylle libre

 

6 août, 13 heures. Sibylle S. a été "extraite" de sa cellule par la volonté du juge.

 

Le dialogue ne durera que quelques minutes. Sibylle toujours aussi calme et discrète réitère son refus de témoigner. La juge constatant qu'après les deux tiers du temps maximal de détention, sa volonté n'a pas changé, tire les conséquence et prononce la fin de sa détention.

 

C'est toujours un moment formidable de savoir qu'un prisonnier va sortir. Nous avons eu la chance de vivre hier ce moment tellement privilégié et qui pour tous les prisonniers politiques, nous le savons, ne s'acquiert qu'à force de combat et de volonté face à la volonté destructrice de l'Etat. Sibylle S. en est l'exemple.

 

C'est ce qui dans ce procès est si fort, la dignité et le courage de tous ces militants confrontés à une situation qu'il n'aurait pas dû vivre ou revivre et qui restent malgré tout égaux à eux-mêmes.

 

L'attitude de Hermann F. et Sibylle S. sont dans ce procès contre Christian Gauger et Sonja Suder d'une grande importance. Elle oblige le pouvoir à se dévoiler dans ses pires aspects et aide sans aucun doute ces deux militants à résister.

 

Sibylle libre: à peine une heure après la décision de la juge, elle est dehors, car c'est le propre de cette mesure que de ne nécessiter aucune démarches, aucune formalité judiciaire, puisqu'elle est entrée par la volonté d'un juge et ressort par sa même volonté: c'est une décision d'un total arbitraire. (La contrainte par corps - utilisée ici contre Sibylle S. pour refus de témoigner - existait autrefois pour dettes en France, nous avons appris qu'elle continue à exister  Allemagne : de nombreuses personnes sont ainsi enfermées sans jugement pour ce motif).


Liberté pour Sonja, arrêt des poursuites

 

Ne nous y trompons pas cependant. Le combat doit maintenant s'intensifier. Pour que ce 6 août ne soit pas jour de victoire à la Pyrrhus. 

 

La juge doit retirer son acte d'accusation!

Les poursuites doivent être abandonnées!

Sonja Suder doit sortir de prison!

 

Ce procès de la honte fondé sur la torture et les dénonciations doit s'arrêter.

 

C'est ce que la résistance de Hermann F. et Sibylle S.,

comme de Christian Gauger et Sonja Suder nous transmet ...

 

linter, le 7 août 2013

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 20:38

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LETTRE OUVERTE

AU MINISTRE DE LA JUSTICE, POUR L'INTEGRATION ET L'EUROPE, DU LAND DE HESSE

 

 

A

 

Herrn Jörg-Uwe Hahn
Hessischer Minister der Justiz, für Integration und Europa
Luisenstr. 13
65185 Wiesbaden

 

Heidelberg, le 30 juin 2013

 

Lettre ouverte des parents et amis de Sibylle S. et Hermann F.

 

Monsieur le Ministre,

 

Depuis plusieurs mois se déroule devant le tribunal du Land de Francfort un procès contre deux militants de 80 et 71 ans, membres présumés de l'opposition militante des années 70. Les faits qui leur sont reprochés remontent à plus de trente-cinq ans. Sans l'application de lois d'exception, ces faits seraient depuis longtemps prescrits. En outre, l'organisation militante, à laquelle, selon l'Etat, ils auraient appartenu (les Cellules révolutionnaires, en abrégé RZ), s'est dissoute il y a 20 ans. De ce fait, le risque imminent pour la société et la sécurité de l'Etat ne peut plus être invoqué.  Après tant d'années, ce combat judiciaire contre des militants politiques considérés comme des ennemis présumés de l'Etat rencontre peu d'intérêt même dans l'opinion publique. Alors pourquoi tous ces efforts ? Sur quelles bases matérielles ce procès repose-t-il? Sur quelles preuves l'accusation repose-t-elle?

 

Ce procès s’appuie d'une part sur un témoignage à charge, allant dans le sens de l'Etat et des autorités, obtenu en échange d'une réduction de peine, dont la "crédibilité" est ainsi fortement compromise.

 

Le deuxième témoignage, quant à lui, n'a pu être obtenu que par l'application d'une loi contraire aux droits de l'homme, qui permet la mise en détention d'une personne pour la contraindre à témoigner. Dénonciation et privation de liberté, destructrice et portant atteinte à l'intégrité de la personne, dans le seul but d'obtenir un témoignage, sont en réalité des moyens dignes de ceux utilisés par l'inquisition contre les hérétiques ou aujourd'hui, par les dictatures contre leurs opposants politiques.

 

Il reste enfin les "éléments", qui ont été extorqués en violation des droits fondamentaux à un "témoin" grièvement blessé et profondément traumatisé, psychiquement, alors qu'il était totalement isolé du monde extérieur et soumis au seul pouvoir de l'Etat et des enquêteurs. Utiliser ces "comptes-rendus d'interrogatoires" dans un procès, n'est pas seulement une nouvelle négation de la dignité humaine de la personne "interrogée", mais qui plus est, cela légitime des pratiques d'enquête contraires aux droits fondamentaux. Dans ce combat de l'Etat contre ses prétendus ennemis, l'être humain est réduit à l'état de simple moyen dépourvu de ses droits. Ce sont précisément de telles pratiques d'interrogatoire et d’instruction, qui brouillent la frontière entre des procédures relevant du droit et celles relevant d'un "droit pénal de l'ennemi".

 

Mais tous les moyens sont-ils justifiés pour poursuivre a posteriori des militants politiques, même s'ils sont considérés révolutionnaires ?

Nous, signataires de cette lettre officielle pensons que non. Les comptes-rendus d'interrogatoires d'Hermann F., qui ont débuté alors qu'il était encore à l'hôpital  et ensuite alors qu'il était isolé dans des casernements policiers, ne devraient en aucun cas constituer la base d'un procès, si les droits fondamentaux et garantis par la Constitution étaient respectés. Pourtant encore aujourd’hui le tribunal s’obstine à exploiter l'état de désorientation dans lequel Hermann. F. se trouvait du fait de ses graves blessures et des fortes doses de sédatifs auxquels il était soumis et qui avait été utilisé impitoyablement à l'époque par les enquêteurs. 35 ans après les faits, convoquer cette personne comme "témoin" ne peut être que l'expression d'une hostilité fondamentale. Jusqu'à quand un être humain atteint dans son corps et dans son esprit, tourmenté pour obtenir des informations, mis sous pression par l'Etat, peut-il être "entendu" encore et encore pour les fins d'une enquête ? Le tribunal veut-il de nouveau le confronter à ces "comptes-rendus d'interrogatoires"? Qu'en est-il de la dignité humaine que l'Etat doit selon les termes de la constitution garantir et protéger ?

Hermann F. s'est depuis longtemps rétracté, revenant sur ces déclarations extorquées par les enquêteurs. Le citer signifie mettre sa santé en danger, notamment par le risque de nouvelles crises d'épilepsie.

 

Sa citation comme témoin ne fait que lui démontrer de manière humiliante son impuissance face au pouvoir d'Etat. Est-ce le but? Nous en appelons à vous et vous demandons de prendre position contre la citation de Hermann F. comme témoin.

 

Il en va de même pour Sibylle S., l'ancienne compagne et camarade de Hermann F., dont la mise en détention pour refus de témoigner, est encore une violation des droits de l'homme. Elle avait déjà été condamnée il y a plus de trente ans à une peine de 15 mois de prison sur la seule base de ces mêmes comptes-rendus d'interrogatoire obtenus dans des conditions contraires aux droits fondamentaux et a passé neuf mois en prison. Elle n'a pas à contribuer à ce procès qui s'appuie de nouveau sur ces interrogatoires et refuse pour cela toute déclaration. Aujourd’hui, l’Etat s'en prend une fois de plus à elle en lui infligeant une détention pouvant aller jusqu'à six mois, mettant en péril sa vie professionnelle et familiale.

 

Le tribunal, sachant bien que l'accusation repose sur des témoignages peu crédibles ou obtenus dans des conditions contraires aux droits fondamentaux, voudrait contraindre Sibylle S. à témoigner, espérant finalement la voir soutenir l'accusation. C'est seulement pour servir une volonté impitoyable de poursuivre ces militants qu'est violée l'intégrité de Sibylle S. alors que l'Etat se devrait de la protéger. Nous en appelons à vous pour ordonner sa libération immédiate et accepter sa décision de refuser de témoigner.

 

Le temps est également venu d'arrêter les poursuites contre Sonja Suder et Christian Gauger. Et de libérer Sonja Suder.

Car, dans ce procès, il apparaît que la construction de la vérité peut provenir uniquement de témoignages forcés ou de méthodes d'interrogatoires contraires aux droits de l'homme. Ce procès contrevient donc aux principes juridiques et aux droits de l'Homme qui sont lesfondements d’un Etat démocratique. À moins que les autorités et la cour pensent pouvoir s'en affranchir, après trente années, en se ralliant à la logique du "combat contre l'ennemi".

 

Mia Lindemann

 

Nous soutenons l'appel de la famille et des amis de Sibylle S. et Hermann F., pour la libération de Sibylle S., à renoncer à faire citer Hermann F. comme témoin et à mettre fin au procès contre Sonja Suder et Christian Gauger.

 

Komitee für Grundrechte und Demokratie e.V., Köln

Comité pour les droits fondamentaux, Cologne

Vereinigung Demokratischer Juristinnen und Juristen e.V., Krefeld

Association des juristes démocrates, Krefeld

Uwe Sievers, Journalist, Berlin - Journaliste
Prof. Wolf-Dieter Narr, Berlin
Prof.  Dr. Michael Hoenisch, Berlin
Edgar Weick, Frankfurt a.M., Pädagoge- pédagogue
Malah Helman, Berlin, Künstlerin - artiste
Dr. Richard Kelber, Dortmund, Kritiker - critique
Prof. Markus Wissen, Berlin, Hochschullehrer - Professeur
Prof. Dr. Birgit Sauer, Wien
Dr. Elke Steven, Köln, Soziologin - sociologue
Martin Singe, Bonn, Theologe - théologue
Martin Huhn, Mannheim, Industriepfarrer i.R. - prêtre
Jürgen Lodemann, Freiburg, Schriftsteller - écrivain
Dr. Torsten Bewernitz, Mannheim, Politologe- politologue
Mario Damolin, Heidelberg, Journalist - journaliste
Dr. Nadja Rakowitz, Maintal, Geschäftsführerin des Vereins demokratischer Ärztinnen und Ärzte

Secrétaire de l'association des médecins démocrates
Ralf Kliche, Maintal, Lehrer - professeur
Peter Kühn, Flemlingen , Schulleiter a.D. - directeur d'école

 

Et 74 autres signataires

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 08:20

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COMMUNIQUE DE PRESSE                                                                

30 juillet 2013

 

 

Récemment des professionnels de santé ont signé une lettre (voir pièce jointe) adressée au Président du Tribunal de Francfort pour signifier leur indignation face à la volonté du Tribunal en charge du procès contre Sonja Suder et Christian Gauger d'utiliser des déclarations recueillies dans des circonstances violant les règles les plus élémentaires du droit, ainsi que tout principe humanitaire.

 

La volonté de faire comparaître en tant que témoin Hermann F., grièvement blessé en 1978 et resté lourdement handicapé (il a été amputé des deux jambes au niveau des hanches et a subi l'énucléation des deux yeux), est aberrante et dénoncée par la Ligue Internationale des Droits de l’Homme dans une Lettre ouverte au Tribunal de Francfort comme : « … une atteinte aux droits humains fondamentaux, aux Art 8 et 9 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme … et principalement à l'interdiction absolue de la torture énoncée dans l'article 3 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme qui interdit formellement les traitements inhumains et dégradants.».

 

Pourtant, le 6 août prochain, Hermann F. est convoqué au tribunal de Francfort alors qu'il a toujours contesté la véracité de ses « déclarations »  obtenues sachant qu'il était sous l'effet de sédatifs puissants et à peine sorti de la salle d'opération.

 

Comme le rappellent les professionnels de santé, Hermann F. est dans un état de santé ne lui permettant pas de participer à ce procès. En effet, celui-ci risque de réactiver des troubles pouvant lui occasionner des crises d'épilepsie.

 

La juge qui dirige l'instruction a déjà exercé une contrainte démesurée envers Sybille S., ex-compagne d'Hermann F., qu'elle a fait incarcérée pour refus de témoigner. Depuis trois mois, cette dernière est donc détenue après avoir été condamnée à la peine maximale prévue dans de tels cas par la loi allemande, soit six mois.

 

Nous demandons la libération de Sibylle S. et de Sonja Suder, l'arrêt des pressions contre Hermann F.

 

Nous sommes aux cotés des professionnels de santé qui demandent l’arrêt de ce procès inéquitable ne respectant pas la dignité de la personne.

 

Il est de notre responsabilité de dénoncer l'emploi de pratiques juridiques et policières qui banalisent l'usage de la torture dans un pays de l'Union européenne.

 

 

Collectif Stopextraditions

 

 

Contacts: C.Carpentier 06 73 18 27 86

                 J.Lacoste 06 85 14 05 21 

 

Pour plus d'informations: http://stopextraditions.blogspot.fr/


Pour linter:

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 21:48

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Publié: juillet 14, 2013 dans Uncategorized

Lors de l’audience du 9 avril 2013, la juge a décidé de disjoindre les affaires de Christian et de Sonja : les problèmes de santé de Christian ne lui permettent pas de suivre le procès. Pour autant, les poursuites contre lui ne sont pas abandonnées.


Sibylle, qui avait déjà été convoquée devant la cour en octobre et condamnée à une amende pour refus de témoigner, a dû se présenter à nouveau ce 9 avril. Au début des années 1980, Sibylle avait été condamnée lors de son propre procès sur la base des déclarations extorquées sous torture à son ex-compagnon Hermann Feiling. Elle refuse d’être à nouveau confrontée à des déclarations obtenues de la sorte et qui ont été démenties par Hermann. Elle refuse donc de témoigner.


La juge utilise alors la procédure du "beugehaft" qui permet d’envoyer un témoin en taule pendant six mois pour le contraindre à parler. Sibylle est menottée pendant l’audience et emmenée directement à la prison de Preungesheim. La même prison où Sonja se trouve en quartier de sécurité renforcée.

La déclaration de Sibylle est disponible ici :


https://solizorn.wordpress.com/2013/05/30/declaration-de-sibylle-s/


Tandis que c’est désormais la libération de Sonja et de Sibylle qu’il faut exiger, les audiences se poursuivent. Des pièces ne sont pas fournies à la défense, des flics continuent à se succéder pour faire étalage de leur amnésie, à bout de ressources la juge fait témoigner un journaliste du taz qui ne veut rien déclarer de plus que ce que contient son article. Et la citation d’Hermann Feiling comme témoin reste le point crucial pour elle.


Fin mai, un médecin, le Dr Haag, est appelé à se prononcer sur la compatibilité de l’état de santé d’Hermann avec une citation devant la cour. Il s’avère que ce médecin n’a aucune formation en traumatologie, qu’il n’a pas lu le dossier médical et qu’il n’a pas vu Hermann (Hermann refuse d’être ausculté, évalué par quelqu’un qui n’a aucune compétence pour apprécier son état). Jusqu’au début du mois de juillet, l’accident et le traumatisme subis par Hermann, son état de santé actuel et les conséquences qu’aurait le fait de lui faire revivre ses quatre mois de torture sont au centre des débats.


Malgré l’avis de spécialistes en traumatologie et malgré le manque de compétence flagrant du seul médecin qui se prononce pour la citation comme témoin, la juge a décidé qu’Hermann devait se présenter le 6 août.


Non seulement il est passé outre l’état de santé d’Hermann, non seulement l’épreuve traumatique est niée, mais en plus reprendre les déclarations d’un témoin obtenues sous torture est une légitimation de la torture ! Pourquoi les flics se priveraient-ils désormais de torturer allègrement si toutes les déclarations obtenues de la sorte peuvent servir lors des procès ?


La juge Stock a déjà fait l’objet d’une mise à l’index pour avoir légitimé l’usage de la torture dans une autre affaire. Ses convictions n’ont pas flanché pour autant.


wirdie

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Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2