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L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

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Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 08:20
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Mémoire, notre mémoire. Il fait partie de ceux dont toujours la mémoire se souvient.

Il était inscrit dans nos mémoires, surgissait quand on parlait de résistance, d'engagement difficile, à contre-courant de tout, de pensée rigoureuse.

Il est de ceux certainement qui a, discrètement, insensiblement, contribué à nos prises de conscience et à nos volontés d'agir pour un autre monde.

Porteur de valise, mais surtout porteur de sens, de résistance, d'engagement, de pensée ...

A Francis Jeanson

Francis Jeanson: "J'ai appris la mort de Frantz Fanon"
Francis Jeanson. Extrait de l'introduction à "La révolution algérienne",1961


A lire : Francis Jeanson lutte contre la mort dans La Tribune

Par Mohamed Bouhamidi & Mustapha Madi *


A lire "Un juste,Francis jeanson, vient de nous quitter" sur millebabords

"Au-dessus de la citoyenneté et du patriotisme s’érige l’humanisme"


La Tribune d’Alger http://www.latribune-online.com/evenement/20661.html

Porteurs de valises », « porteurs de mémoire »

Par Ghada Hamrouche



© Passant n°36 [septembre 2001 - octobre 2001]-
A lire sur www.passant-ordinaire.com
par Francis Jeanson

« Pour une dialectisation du local et du mondial »
Je viens tout juste de lire ce rappel, sans doute un tantinet provocateur, d’une assez classique trilogie : « que faire, que penser, qu’être ? ». Remarquable point d’accrochage, en tout cas, pour une tentative de réflexion – autour d’un thème particulièrement audacieux…

L’ordre des termes, tout d’abord. Se demander que faire, n’est-ce pas déjà avoir plus ou moins pensé la situation : en avoir repéré certains aspects essentiels, et la considérer comme inacceptable tout en se refusant à la tenir pour fatale ? A partir de là, bien sûr, il va falloir s’interroger sur la démarche à suivre : élaborer un minimum de stratégie, pour que ce qu’on va tenter de faire évite autant que possible de « faire le jeu » des forces adverses. Autant dire : continuer à penser, mais cette fois dans une plus exigeante acception du terme.

Que penser ?

Sur quelles bases, à partir de quelles assurances personnelles, selon quelles solidarités ? On peut par exemple se demander à qui s’adresse ici la question « que faire ? ». Sans doute à ceux d’entre nous qui peuvent encore s’offrir le luxe de s’interroger ; mais pour beaucoup d’autres, qui sont tout aussi bien « d’entre nous », les situations qui nous préoccupent auraient plutôt pour effet de les mettre à la question. D’un côté, les consciences qui se réfèrent à une culture acquise, ambiante, plus ou moins reconnue ; de l’autre, des consciences actuellement vouées à produire au jour le jour une culture de pénurie, qui ne prend forme nulle part. A quel prix, dans quelles conditions ces deux cultures peuvent-elles se rencontrer, tenter de se reconnaître ?

Question superflue : à laquelle appartient-il de faire le premier pas ? Question plus sérieuse : comment peut-elle s’y prendre pour avoir quelque chance d’engager le dialogue ?

Qu’être ?

C’est ici qu’il faut bien convenir que nos prises de position sur le « faire », par-delà toute considération d’ordre tactique ou stratégique, procèdent toujours, plus ou moins consciemment, d’une option plus radicale et que j’oserai qualifier de philosophique : une option sur le sens.

Exemple : la vie a-t-elle un sens ? Non, bien sûr, pas le moindre – à l’exception de celui qui nous fait tous aller d’une naissance involontaire à une mort tout à la fois certaine et imprévisible. Si la vie avait par elle-même un sens, depuis le temps ça se saurait… Mais elle n’a jamais, pour nous, que le sens que nous lui attribuons ; et qui ne cesse de varier, selon les époques, selon les régions du monde, selon les cultures locales, selon chaque personne concernée.

Nous sommes certes environnés, habités par d’innombrables significations : sédiments de sens, dont les dictionnaires s’efforcent de nous indiquer les diverses valorisations sociales. Mais il n’y a de sens concret que dans le présent de nos propres intentions, projets ou entreprises. Et ce sens que nous leur donnons alors ne peut lui-même prendre sens, y compris pour nous, que dans la mesure où nous nous trouvons confrontés à d’autres donneurs de sens. Produire tel ou tel sens n’est rien (nous n’arrêtons pas de le faire, à tout propos et le plus souvent sans même le vouloir) : reste à lui donner sens en se risquant à le partager avec d’autres. Ce qui suppose qu’on l’assume, en tant que sujet dialoguant avec d’autres sujets. L’ennui, c’est que personne ne peut être sujet : nous sommes tous des sujets potentiels, qui disent volontiers « je » tout en ne réagissant, la plupart du temps, qu’en fonction de leur « moi » ; mais qui peuvent aussi se faire sujet, quand les circonstances les y provoquent.

Non, décidément, le faire ne me paraît nullement associable à l’être : j’ai plutôt la conviction qu’il exige qu’on se délivre de la tentation d’être. Ce serait quoi, « être » ? Coïncider avec soi-même, se figer, s’identifier et se valoriser une fois pour toutes, s’interdire tout questionnement sur soi et sur son propre rapport au monde ? Non, le faire, l’agir, tout aussi bien que le penser, ne peuvent se déployer que sur un refus d’être : sur la tentative d’exister, de se faire autant que possible sujet actif en relation avec d’autres sujets actifs.

Je sais bien qu’une telle tentative ne peut qu’indisposer les vigilants conservateurs d’un domaine en perdition : « de quelles valeurs – s’inquiètent-ils – pourrez-vous donc vous réclamer ? » Et c’est vrai que la seule réponse disponible ne saura guère les rassurer : « de n’importe lesquelles, selon les circonstances… »

Nous vivons en effet dans une société (hélas semblable à beaucoup d’autres) dont les ressortissants n’ont d’autre recours que dans un zapping permanent, sans aucune mise en relation des références tour à tour invoquées. L’ensemble bénéficiant d’ailleurs soit d’un label « éthique », attribué par des entreprises de pointe, soit d’une enseigne « morale », due à quelques intellectuels en quête d’un fonds de commerce. Or il se trouve que chacun d’entre nous fait partie de cette société, qu’il n’est guère possible de s’y faire constamment sujet, et que nous sommes tous en partie redevable de notre équilibre aux diverses béquilles que nous offre, çà et là, telle ou telle valeur plus ou moins dépassée mais encore plus ou moins reconnue.

Reste, en fin de compte, le principal défi que nous pose la question du faire. Il s’agit d’engager des actions plus ou moins collectives, qui supposent une prise de conscience du phénomène global et de ses répercussions à tous les niveaux, en même temps qu’une réflexion sur les ressources humaines, sur leur diversité, – et sur les orientations susceptibles de concerner tout aussi bien les déclarés « exclus » que les soi-disant « inclus ». C’est peut-être beaucoup demander, mais je vois mal comment nous pourrions éviter le pire en persistant à vouloir nous en tirer à moindre prix.

Au demeurant, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que les ressources existent, ici et là, un peu partout ; et qu’il est parfaitement scandaleux qu’un Observatoire Indépendant n’ait pas encore été créé pour prendre en compte le très réel foisonnement des initiatives créatrices au sein de notre propre société : peut-être les pouvoirs publics y pourraient-ils s’inspirer de certaines capacités d’invention qui semblent aujourd’hui leur faire plus ou moins défaut. Et sans doute les différents acteurs de ces initiatives – qu’on serait tenté de qualifier de « citoyennes » si le terme n’était un peu trop galvaudé de nos jours – y trouveraient-ils l’assurance de n’être pas les seuls à s’activer dans leur coin, jusqu’à découvrir peut-être qu’ils sont assez nombreux pour constituer ensemble une force significative.

Or il s’agit aussi, désormais, de prendre en compte, par-delà nos très immédiats problèmes de re-socialisation, un phénomène global : une prétendue mondialisation, qui n’est en réalité que l’extension à l’échelle planétaire d’un libéralisme totalement irresponsable – dont les adeptes les plus fervents sont tout juste en train de découvrir qu’ils n’ont eux-mêmes aucun moyen d’en enrayer les pires conséquences. Tous les gouvernements du monde sont désormais au courant : les réalités économiques sont largement dominées par la virtualité des spéculations financières, et le reste de jeu dont ils disposaient encore leur fait maintenant défaut : pris en tenaille entre les décisions des actionnaires et l’apparente absence de forces sociales susceptibles de soutenir une politique différente, ils n’imaginent pas d’autre recours que de rester en place et de faire semblant de gouverner. Et ils en sont tous plus ou moins là, dans tous les pays de l’ONU est sans doute fière de comptabiliser. Nous allons droit dans le mur, mais rassurons-nous : c’est tous ensemble que nous y allons…

Or ce que peut-être nous n’avons pas encore assez bien perçu, c’est la multiplicité des effets qui en résultent pour quelque société que ce soit (du Nord comme du Sud) ; et, corrélativement, pour n’importe lequel des membres de cette société. Car nos psychismes individuels ont d’emblée une dimension sociale : il n’est pas de sujet potentiel qui puisse tenter de s’actualiser – de penser, d’agir et d’exister – en dehors de tout collectif humain.

Telle est, grossièrement simplifiée, la conjoncture inédite à laquelle se trouve aujourd’hui exposée, et sommée de réagir, notre humaine condition. Il va de soi que je ne dispose à cet égard d’aucune espèce de recette. Je peux seulement me borner à rappeler certaines évidences ; tout en me risquant peut-être à y introduire, çà et là, quelque prise de position un peu personnelle…

La « mondialisation » en cours ne nous est pas directement accessible ; et peut-être a-t-elle ainsi le mérite d’attirer l’attention sur le leurre que n’ont cessé de constituer pour nous, à tous les niveaux, l’efficacité des classiques courroies de transmissions. Si nous avions déjà pu en découvrir les graves carences sur notre terrain le plus familier, nous voici cette fois confrontés à leur radicale et très mondiale absence. Il s’agit donc de repartir de nos pouvoirs réels pour tenter de rétablir, de proche en proche et de niveau en niveau, les possibilités de rencontre, les occasions d’engager le dialogue. C’est un défi dialectique qui s’impose à nous : comment pratiquer le contexte qui est le nôtre, comment s’ancrer dans une praxis concrète tout en maintenant le regard sur une périlleuse évolution mondiale.

Or il est parfaitement vain de compter sur quelque dialectique que ce soit avant d’avoir engagé un travail de dialectisation. Car il importe avant tout que les termes antagoniques ne soient pas conçus comme irréductiblement contradictoires, mais que chacun d’eux se ressentent comme plus ou moins hanté par les motivations dont l’autre se réclame. Aucune des options en présence ne saurait être considérée comme absolue : tout se passe toujours dans le relatif, et les oppositions les plus intenses ne donnent jamais lieu qu’à des déplacements du centre de gravité de la relation concernée. D’où la nécessité, l’urgence, d’une sorte de pédagogie, permanente et à tous les niveaux, qui fasse de mieux en mieux apparaître le « local » et le « mondial » comme potentiellement complémentaires.

Ici je parlerai volontiers d’une action culturelle tous azimuts, qui nous réapprenne à poser nos problèmes en termes de dialogue, à surmonter nos manies de cloisonnement et de spécialisation, à préférer les risques de la compréhension aux dérisoires certitudes de l’explication. Autant dire qu’il s’agirait d’une entreprise de re-politisation fondée sur la ré-actualisation de nos potentialités subjectives. Que serait un « citoyen » qui renoncerait à se faire sujet ? Que serait un sujet potentiel qui renoncerait à se vouloir citoyen ?

Pratiquer le contexte sur fond de monde, se vouloir ancré dans une praxis, multiplier à tout niveau et en toute occasion les tentatives de dialogue, rechercher les médiations possibles dans les différents domaines… C’est sans doute beaucoup nous demander ; mais le défi est là : l’in-signifiance cesse de nous indigner, le consentement à l’absurde fait d’étranges progrès parmi nous. Refusons de verser dans l’absurdisme ; ne nous retranchons derrière aucune « fatalité » aucun prétendu déterminisme.

Notre plus décisif recours, c’est la relation. Nous sommes des sujets relationnels, et ce qu’on nous propose aujourd’hui c’est de devenir des objets communiquants. Mais la « communication » c’est le bruit. Un bruit de fond de plus en plus insistant, qui parasite les échanges mais sans leur fournir la moindre ré-alimentation. Il y a, bien sûr, des bruits aussi fécondants que provisoirement perturbants ; il y a des désordres salvateurs, qui peuvent arracher une société à ses pulsions mortifères, aux vertiges de la décadence. Mais ce désordre-là, le nôtre à l’heure qu’il est, semble bien trop artificiel, et bien trop étranger à toute exigence de sens, pour pouvoir rouvrir le moindre espace à une quelconque ré-organisation. Seules peut-être, un jour ou l’autre, de vraies clameurs humaines…

 

* Philosophe, auteur de nombreux ouvrages dont l’Action culturelle dans la cité, Ed. du Seuil (1973) et plus récemment d’Entre-Deux, Conversations privées 1974-1999. Un itinéraire d’engagement, Francis Jeanson et Christiane Philip, Ed. Le Bord de l’eau (2000).
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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 09:14
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"Parce qu'aucun homme ne pouvait être comme il l'a été le parfait symbole de la lutte commune des peuples pour leur libération."

J'ai appris la mort de Frantz Fanon alors que je terminais l'un des derniers chapitres de ce livre, dans lequel je venais précisément de recourir à plusieurs reprises aux si profondes analyses de L'an V de la Révolution algérienne. Il ne m'appartient pas de dire la perte que représente cette mort pour nos camarades algériens. Mais j'ai connu Frantz Fanon en 1952, je l'ai revu à diverses reprises, j'ai été constamment passionné par ses écrits comme par son action et j'éprouve aujourd'hui le sentiment d'une perte irréparable: à titre personnel bien sûr, mais aussi parce qu'aucun homme ne pouvait être comme il l'a été le parfait symbole de la lutte commune des peuples pour leur libération. Ce Martiniquais dont le passage par la culture française a fait un révolutionnaire algérien demeurera pour nous le très vivant exemple de l'universalisme en acte et la plus haute approche de l'humain qui ait été réalisée dans ce monde inhumain. Si je croyais au Ciel, je serais assuré que Frantz Fanon s'y trouve aujourd'hui parmi tous ces "damnés de la terre" dont il a si totalement partagé les souffrances et qui sont, comme lui, déjà morts de ces souffrances-là.

Extrait de Francis Jeanson, "La révolution algérienne, Ferltrinelli, 1962
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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 12:50
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"... quand un peuple entier a mis son existence en jeu ..."

"Ce livre n'est qu'une ébauche. Il ne vise qu'à poser des problèmes, à ouvrir des perspectives. Dans la mesure où il sera lu, il sera, sans doute, assez férocement discuté: l'auteur tient à signaler qu'il ne demande pas mieux, car le sujet lui paraît immense et digne de susciter d'infinies discussions. S'il a toutefois osé l'aborder, c'est sans doute, en partie, du fait d'une certaine inconscience - congénitale et proprement irrémédiable. Mais c'est aussi parce qu'il considère que la révolution algérienne concerne, d'un bout à l'autre du monde, tous les hommes qui se soucient de travailler activement à la réalisation de l'humanité. J'ai souvent insisté (et ce livre lui-même en est parfois marqué) sur la dette que nous avons contractée, nous autres Français "de gauche", à l'égard du peuple algérien: or, s'il est bien vrai que chaque jour qui passe alourdit cette dette, il est tout aussi vrai que le peuple algérien, en entreprenant avec ses seuls moyens cette extraordinaire révolution, a de son côté assumé, vis-à-vis du monde entier, une immense responsabilité. Car il n'est pas un homme au monde qui ne soit concerné - consciemment ou non - par le sort de cette entreprise : qu'elle réussisse ou qu'elle échoue, on peut être assuré que ses répercussions sur notre propre destinée seront en quelque façon décisives.

C'est pourquoi la révolution algérienne est aussi notre affaire, et c'est ce qui nous a donné le courage d'en traiter ici, - en dépit de cette autre conviction, qui est aussi la nôtre, qu'il y a beaucoup d'outrecuidance à donner son avis quand un peuple entier a mis son existence en jeu et qu'on ne risque pas soi-même autre chose qu'une simple saisie ..."

Extrait de Francis Jeanson "La révolution algérienne", Feltrinelli, mars 1962
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 22:23
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A l'origine du blog de linter, la référence au journal paru en 1983 et qui compta 11 numéros avant d'être interrompu ...

Lui-même tenait son titre de la référence au journal voulu en 1915 par Rosa Luxemburg et par ceux que l'on appelait l'aile gauche de la social-démocratie.

C'est surtout un journal qui paraît en pleine guerre, contre la guerre.
Un journal qui tente de reconstruire ce que le ralliement des dirigeants de tous les partis viennent de détruire: l'Internationale.
C'est un journal qui ne paraîtra qu'une fois. Car Rosa Luxemburg sera emprisonnée à titre préventif avant même qu'il ne puisse voir le jour.


En voir et publier la couverture reste un moment d'émotion, car nous savons la force et la volonté militante qu'il a fallu à ces rédacteurs et à ceux qui le réalisèrent pour qu'il puisse voir le jour!


L'Internationale
Mensuel pour une pratique et théorie du marxisme
Rosa Luxemburg et Franz Mehring
Avril 1915 - paru le 15 avril 1915 - Numéro 1

Introduction

Cette revue doit son existence à la camarade Rosa Luxemburg. Elle en avait déjà rédigé le premier article qui porte sur la reconstruction de l'Internationale et avait convaincu plusieurs collaborateurs lorsqu'elle fut victime de la trêve ...


L'en-tête du blog: L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément: Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 22:15
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On connaît Liebknecht, on connaît Rosa Luxemburg. En ce 10 mars un article en mémoire d'un militant qui partagea tous les combats de R. Luxemburg et fut assassiné durant la révolution spartakiste.


Le 10 mars 1919, Leo Jogiches était abattu par un officier de police (Tamschick) à l'intérieur de la prison de Moabit sous le prétexte de "tentative de fuite".


Leo Jogiches, un nom trop peu présent dans nos mémoires! Pourtant inséparable de celui de Rosa Luxemburg et donc du combat politique du mouvement ouvrier de la fin du XIXème siècle et du début du XXème.

Lire la correspondance de Rosa Luxemburg entre 1893 et 1898, c'est suivre tout d'abord leurs vies mêlées. De leur vie en Suisse et en France jusqu'au départ de Rosa Luxemburg vers l'Allemagne. C'est suivre avec amusement une relation que nous pourrions dire à la Sartre et Beauvoir même si cette relation est tout autre, mais c'est bien une relation marquée par la réflexion et l'action politique qui se déroule au long des lignes. C'est voir Rosa Luxemburg très jeune qui suit déjà des études brillantes et prépare un doctorat prétendre faire de Jogiches son alter ego dans ce domaine. Et c'est voir Leo Jogiches se dérober à une recherche qui ne l'enthousiasme pas, lui qui se vit plutôt dans l'organisation et l'action. Ce que soulignera bien plus tard Clara Zetkin dans un hommage qu'elle lui rend. C'est surtout voir dès cette époque leurs échanges et leur action sur une base de réflexion commune, marxiste.

Leo Jogiches, comme Rosa Luxemburg est de ces jeunes Polonais vivant sous domination russe qui très tôt se sont politisés et engagés. On le voit suivre un chemin qui sera celui de nombre de ces jeunes qu'ils soient Russes ou Polonais : il rejoint un groupe proche de Narodnaja Volja d'inspiration plutôt populiste avant d'évoluer vers un conception marxiste.

Arrêté deux fois en 1888 et 1889, il fuit vers Genève puis Zurich. C'est aussi un parcours obligé d''innombrables militants qui fuient la prison, le bannissement, l'armée, et dont fait partie Rosa Luxemburg. Ils se rencontreront donc à Zurich fin 90 ou début 91.

Comme Rosa Luxemburg, il se rapprochera d'abord de Plekhanov, pour finalement s'en éloigner et créer avec elle sur des bases de classe le SDKPiL (Parti social-démocrate du Royaume de Pologne et de Lituanie) en opposition aux socialistes nationalistes du PPS (Parti socialiste polonais). Une grande partie de la vie de Jogiches sera consacré au combat au sein du mouvement ouvrier polonais.

En 1905, il participe à la révolution russe. Arrêté, condamné à huit ans de travaux forcés, il s'évade.

"Dès les premiers jours de la guerre et de l'état de siège, Jogiches mit en place les premiers éléments de l'organisation qui allait devenir le groupe Internationale puis Spartakus." (Maitron - Allemagne P 263).

."Après le double assassinat de Liebknecht et Rosa Luxemburg, il mena clandestinement l'enquête et fit en quelques semaines la lumière sur l'affaire, retrouvant notamment une photo des assassins en train de festoyer. Ce fut probablement la raison pour laquelle, le jour même de son arrestation le 10 mars 1919, il fut abattu par l'officier de police Tamschik à l'intérieur de la prison de Moabit, sous le prétexte d'une "tentative de fuite". (Maitron - Allemagne P 263).
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 21:10
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Un autre combat fut mené en Guadeloupe, celui de l'Arc, dont faisait partie Luc Reintte. On peut écouter ici une intervention en 2007.



Communiqué de l’ARC (11 mai 1984)

Personne n’est assez sot pour mettre sur le même plan, la violence d’oppression, de domination, d’exploitation et la violence de libération.

La violence de domination abîme l’homme, le défigure, le déshumanise, l’enferme dans l’égoïsme, le rend docile et servile. Cette violence là fait de l’homme un mendiant permanent et !’empêche d’atteindre sa digne dimension de transformateur de son monde, de son pays, de sa cité. Elle empêche la communica­tion libre, l’échange authentique, l’amour et la fraternité.

C’est cette violence là que l’Etat français maintient en Guyane, Guadeloupe, Martinique avec la complicité des profiteurs comme Emile Maurice et Camille Darsières.

Nous combattons cette violence. Notre violence, celle que nous avons choisie, est violence de libération. Nous voulons la justice pour nos peuples Nous réclamons de conduire nous-mêmes avec notre génie propre la destinée de nos pays, sans tutelle, sans métropole.

L’Etat français vient de dissoudre l’ARC. II prend ainsi devant le monde la responsabilité de durcir ses positions et de ce fait, il autorise les partis de gauche et de droite à la Martinique à continuer leur entreprise de sabotage du pays avec le mépris qu’on leur connaît.

Camille Darsières, depuis qu’il a commencé à ronger « l’os de la décentralisation » grogne. C’est normal. La peur de perdre l’os le conduit de reniements en reniements. Souvenez-vous du texte publié sous forme de tract le 2 janvier 1981 après l’incendie du Palais de Justice et paru dans « Le Progressiste » du 7 janvier 1981 page 3. En voici des extraits : « Le pouvoir colonialiste a toujours refusé toute politique d’ouverture, face à la situation politique, économique sociale de crise que vivent les Antilles et la Guyane, et qu’il a créée et aggravée. Le pouvoir colonialiste a toujours opposé aux légitimes revendications du peuple martiniquais le mur de son mépris, s’appuyant cyniquement pour ce faire sur des hommes politiques irresponsables et serviles (sic). Le pouvoir colonialiste français devrait lucidement prendre acte de ce que tout événement politique de ce genre est l’expression, plus que d’un malaise mais de la volonté délibérée d’un peuple, empêché de s’exprimer, de dénoncer la persistance de l’oppression et de créer sa révolte. D’ores et déjà le PPM condamne toute répression et assure de sa vigilante solidarité les compatriotes qui en seraient les nouvelles victimes »

Chacun peut juger de lui-même de la crédibilité d’un tel parti avec de tels hommes.

L’ARC rappelle que la répression n’a jamais empêché un peuple de se libérer. II met le temps qu’il faut.

Au moment où le gouvernement français de la gauche reçoit solennellement à Paris les représentants d’un peuple qui lui a mené une guerre sans merci pendant huit années, au moment où il est rappelé la victoire des Vietnamiens à Dien Bien Phu, nous comprenons mal que le pouvoir français retombe aujourd’hui dans la répression à l’égard de peuples guyanais, martiniquais, guadeloupéen.

Faut-il lui rappeler qu’un peuple qui lutte pour sa libération ne s’arrête qu’à l’accomplissement de celle-ci.

Le temps de la peur est passé. La mesure de dissolution de l’ARC est de nature à renforcer la lutte de nos peuples et chacun doit le savoir.

Honte à ceux qui font passer les hommes et les femmes de l’ARC pour de sanguinaires. Notre volonté est d’accéder à la libre expression de nos amitiés avec les peuples du monde donc aussi avec le peuple de France. Nous ne capitulerons donc pas.

Nous appelons les patriotes authentiques à unir leur force pour arc-bouter la lutte de libération entreprise.

Hommes et femmes de Martinique, hommes et femmes de Guadeloupe, votre liberté, notre liberté se conquiert dans la dignité et donc dans la lutte.

Luttons ensemble pour vivre libre ensemble. Nous vaincrons.

11.05.84

ARC



Action contre des batiments judiciaires (30 août 1983)

 

Une nouvelle fois, l’ARC a frappé, dans la nuit du 30 août 1983, des symboles du colonialisme français : 2 bâtiments abritant les commissariats et tribunaux d’instance de Paris. C’est une première réponse aux actions répressives, discriminatoires et racistes engagées par le gouvernement français vis-a-vis des émigrations guadeloupéenne, guyanaise, martiniquaise, notamment contre leur radio : Radio Voka. En effet, le gouvernement colonialiste, incapable d’assurer sa propre démocratie, a choisi le camp de la répression. C’est un acte politique que de faire taire Radio Voka, radio indépendantiste et anticolonialiste. II viole ses propres lois quand, face a la montée du racisme (assassinats d’immigrés, Michel Moisa), i1 adopte la politique de l’autruche.

L’ARC frappera de nouveau et à d’autres niveaux si le colonialisme français et ses valets continuent dans la voie répressive. Peuple français, c’est en ton nom qu’on occupe nos pays, c’est en ton nom qu’on envoie des troupes au Tchad, c’est en ton nom qu’on a cassé la Radio Voka... C’est la même politique coloniale violente qui continue. L’ARC lance un appel solennel aux démocrates français à soutenir notre cause. C’est une lutte solidaire que mènent nos frères immigrés sur le sol français.

Patriotes émigrés Guadeloupéens, Guyanais, Martiniquais, la lutte continue plus que jamais, il faut s’organiser et s’unir pour riposter et tenir le front de la lutte dans le ventre de la bête immonde. Personne n’arrêtera la marche de l’histoire. Qu’importe les sacrifices, nos peuples seront souverains dans des pays indépendants. La voix indépendantiste et anticolonialiste se fera de nouveau entendre afin qu’on sache qu’hier Giscard et aujourd’hui Mitterand trompe le peuple français.

L’INDEPENDANCE OU LA MORT

A.R.C. (ALLIANCE REVOLUTIONNAIRE CARAIBE)

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 20:03
Pour consulter le blog: linter.over-blog.com

Dans notre histoire, il est des noms qui un jour ressurgissent. On les prononce et c'est tout un pan de lutte qui réapparaît. C'est le cas pour Georges Faisans, dont le nom sitôt lu dans le texte sur le LKP publié sur le blog, fait revivre la révolte de 1985.
Alors curiosité oblige, nous recherchons sur le net et sommes ravis de voir que ce nom  est là dans les blogs guadeloupéens, présent, bien présent et qu'il y eut même un site georgesfaisans-jexiste. Nous reprenons sur ce site le texte ci-après. Mais il y encore beaucoup, beaucoup de choses à lire.


Bonjour, l''Ancien de la Boissière, Nous avons été très touchés par cette missive. Nous devons te préciser que Georges Faisans est décédé depuis 10 ans. Cela sera remis en évidence sur la prochaine fiche biographique réactualisable avec des nouveaux éléments comme ton témoignage. Effectivement la grève de la faim-suicide qu'il mena durant 56 jours a dû entamer sérieusement son capital santé.

Mais dans son combat pour la dignité cela n'a pas infléchi sa décision. Au contraire ! Aux affirmations mensongères des autorités françaises sur la réalité de son état de santé (qui était suffisamment alarmant pour les médecins en Guadeloupe, qui nécessita son transfert de Guadeloupe en France dans le quartier des grévistes de la faim à Fresnes pour assurer ses soins, et son hospitalisation), aux tentatives d\'intoxication de l'Etat français pour essayer de briser la solidarité autour de lui, Georges Faisans répondait par des grèves de la soif intermittentes de quelques jours, en sus de sa grève de la faim.

Le standard du ministère de la justice était assiégé d\'appels téléphoniques de toutes parts. Chacun, suivait l\'évolution de l'état de santé de ce Guadeloupéen qui tentait de restaurer sa dignité bafouée en même temps que celle de tous les nègres de la Terre. Dans cet affrontement Georges FAISANS risquait sa vie pour Sa dignité.

L'Etat français avait trop à perdre. Toutes les colonies (celles de 1985 le sont toujours en 2006). Et aussi toutes ses relations avec ces anciennes colonies ! Car toutes ; nègres ou non, s'étaient reconnues désignées par l'esclavagiste raciste. Toutes s'étaient senties bafouées dans leur dignité ! Or Georges FAISANS avait acculé l'Etat français dans sa logique esclavagiste.

1)Un nègre, Georges FAISANS est toujours esclave de l\Etat français en 1985, car la France en fait sa propriété, de père en fils, dans ses institutions, depuis 1635, à cause de sa colonisation de la Guadeloupe et l'esclavage qu'elle y institua. Ce Guadeloupéen, en 1985, n'a pas accepté la réhabilitation officielle de l'esclavage, fut-il français, auprès d'enfants de Guadeloupe, nègres guadeloupéens. Durant un cours au collège de Bois-Ripaux, dans la commune des Abymes de Guadelou-pe, le professeur français, blanc raciste et esclavagiste, Jean Wacheux, rappelait à ses élèves guadeloupéens le bon temps des colonies françaises, colonies d'esclaves nègres à traiter à coups de pieds et de poings ainsi qu'il le fit sur un jeune début octobre 1984. Nègre rebelle, Georges FAISANS répondit à l'agression esclavagiste, après quinze jours de silence complice des autorités esclavagistes, et après avoir mené son enquête sur l'affaire. A la sortie du collège, au vu et su de tous, à visage découvert, il chercha à couper le pied coupable de l'esclavagiste français Wacheux.*

2) Ayant châtié l'esclavagiste raciste français, fonctionnaire qui agissait dans l'exercice de ses fonctions d'agent de l'Etat français, garant de la perpétuation de l'enseignement de l'esprit esclavagiste français dans l'Education Nationale française, le nègre rebelle FAISANS s\'adressa à son peuple, le peuple Guadeloupéen. Il revendiqua son acte le jour même sur les ondes en Terre de Guadeloupe, en tant que fils de la Guadeloupe et nègre de la dignité combattant l'esclavagisme français.

3) Refusant de reconnaître le droit à l'Etat esclavagiste français de juger un fils de la Guadeloupe, Georges Faisans, nègre rebelle intégral, ne s'adressa aux représentants de la justice française au tribunal, qu'en les nommant Bwanas ( nom donnés aux maîtres blancs propriétaires d'esclaves). Ceux-ci, en le condamnant, étaient complices du système français esclavagiste et assumaient la position d\'organe répressif qu'ils occupaient pour la perpétuation de la domination esclavagiste de la France sur la Guadeloupe.

4) Acculés dans cette logique implaccable, les Bwanas avaient réitéré leur condamnation en appel : 4 ans fermes ramenés à trois. L'esclavagiste français persistait.

5) Avant même l'annonce du verdict d\'appel ( le 03.06.85), la veille, Georges FAISANS avait débuté sa grève de la faim-suicide pour que le monde entier sache que la France de 1985, restait, depuis 1635, toujours propriétaire des esclaves, descendants des esclaves africains, Africains qu'elle avait arrachés à l'Afrique pour les déporter en Guadeloupe et ailleurs.

6) Dans ce face à face nègre rebelle-Etat français esclavagiste, Georges FAISANS était prêt à payer le prix de sa vie pour faire tomber le masque hypocrite de la France bienfaitrice de l'humanité de François Mitterrand. En menant ce bras de fer, Georges FAISANS rebelle à jamais, était certain de gagner ce combat. Il l'avait annoncer en première instance le 20.03.1985 ; "Je vous laisserai un cadavre plutôt que de faire votre prison. Il y a des cadavres qui peuvent discréditer des Etats pour longtemps. Le monde entier saura que la France possède encore des nègres en 1985, et comment elle entend les garder !" C'est pourquoi, dans cette bataille pour la dignité, Georges FAISANS n'hésitait pas à accélérer le compte à rebours, par des grèves de la soif de quelques jours pour révéler cette imposture française !

Au 52ème jour de grève de la faim, le peuple guadeloupéen s'est levé durant cinq journées de combat, pour le faire libérer. Les 25-26-27-28 et 29 juillet 1985 sont les cinq glorieuses, les cinq journées historiques de la Guadeloupe qui s'est levée comme un seul homme pour libérer Georges FAISANS, qui incarnait le combat pour la dignité au péril de sa vie**.

La Guadeloupe obtint la libération provisoire de Georges FAISANS et une promesse de cassation sous quatre jours, jamais tenue. Celle de Georges Faisans le fut : le monde entier a vu la France coloniale de 1985, dans cette île de la Caraïbe : la Guadeloupe. Le monde entier a vu cette France, qui, des pays esclavagistes en 1985, était le monstre le plus pervers car, tout en criant haro sur le régime d\'Afrique du Sud de Pieter. Botha, elle cherchait déjà à faire rentrer dans le cerveau des jeunes Guadeloupéens à coups de pieds au "cul", comment ils dévaient être traîtés par les Français. Georges FAISANS réalisa aussi son autre prédiction. Il ne fit pas le reste de prison infligé par la justice esclavagiste française au nom de tous les Français. Il choisit de renouer avec l'esprit des nègres marrons qui entraient en résistance contre l'esclavagiste français ! C'est, toujours à l'heure d'aujourd\'hui le nègre rebelle le plus haï de l'Etat esclavagiste français puisqu'au-delà de la mort il reste insoumis et indompté !

Mais le combat pour la dignité de chaque Guadeloupéen, de la Guadeloupe entière n'est pas fini. Le régime raciste d'apartheid, a été renversé grâce aux luttes des nègres avant tout, en Afrique de Sud. La France, elle, esclavagiste et hypocrite possède toujours ses nègres en Guadeloupe et ailleurs en 2006 ! Notre combat et celui de Georges FAISANS continuent pour la Dignité ! Les idées de Georges FAISANS sont toujours valables. Ce sont des clés pour tous ceux qui se réclament de la dignité. Or, pour la Guadeloupe, comme pour les autres DOM et TOM français des Caraïbes et du Pacifique, les faits aujourd'hui, lui donnent encore raison.

« Celui-là n’est pas mort - même si la mort croit l’avoir tué - quand sa pensée, avec toute sa force et sa sagesse, demeure vivante près des vivants ».

Ses mémoires sont maintenant éditées : "Neg rebel pou dignité annou" contact@georgesfaisans.com sur www.georgesfaisans.com .

Ancien de Boissière, nous te remercions pour ton message d\'encouragement. Tu as ta place à nos côtés. A bientôt. Nous nous retrouverons assurément, car le combat pour la dignité n'a pas de frontière, et c'est un combat pour la Vie !
*lire:
. la lettre ouverte de Georges FAISANS des 06-07.08.1985 http://georgesfaisans.jexiste.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=49
. Wacheux explique l\'esclavage aux jeunes Guadeloupéens http://georgesfaisans.jexiste.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=55
. Affaire Bois-Ripaux, affaire FAISANS ? http://georgesfaisans.jexiste.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=58
. tract de l\'intersyndicale de Bois-Ripaux http://georgesfaisans.jexiste.fr/galerie/cat.php?idcat=14
. les cinq glorieuses http://georgesfaisans.jexiste.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=53

C.F.B. pour léquipe de www.georgesfaisans.com *
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 21:27
Pour consulter le blog : linter.over-blog.com

"Une semaine pour comprendre avec Rosa Luxemburg"


C'était en 1919,  l'assassinat de Rosa Luxemburg, de Karl Liebknecht, de Leo Jogiches. N'oublions pas!  Et surtout n'oublions pas ce qu'ils ont pu apporter de réflexion et d'action.

Parce que l'on aime les chiffres ronds et que cela fera quatre-vingt-dix ans, le 15 janvier, "qu'ils ont assassiné" Rosa Luxemburg, il est sûr que nous verrons fleurir bientôt les articles et les commémorations.

Pour nous, qui nous attachons à "comprendre avec ces militants révolutionnaires", pour mieux comprendre ce qui s'est passé hier et ce que cela nous apprend aujourd'hui, nous avons souhaité donner accès à la pensée et à l'action de Rosa Luxemburg en lui consacrant une semaine sur le blog.

Loin des images réductrices, de la femmes qui aimait les oiseaux, qui gardait, c'est ce que l'on sous-entend, une humanité que d'autres n'auraient pas, loin de ceux qui l'ont réduite à des citations sur la liberté parce que cela servait leur identité (combien de sites, de blogs, d'ouvrages, de discours reprennent d'ailleurs des petites phrases ôtées de tout contexte), loin aussi de ceux qui ont joué un spontanéisme inventé de toutes pièces contre un dogmatisme dénoncé à grands cris, nous voulons nous consacrer à cinq axes qui restent pour nous essentiels dans notre combat aujourd'hui et qui nous semblent constituer le centre de sa réflexion hier :

. la question nationale
. le réformisme politique
. l'analyse de l'accumulation du capital
. la lutte contre l'impérialisme
. la question du parti, de l'organisation.


Et donner accès à des textes qui nous apparaissent essentiels pour tout militant aujourd'hui.

Cette démarche est celle du blog : comprendre-avec-rosa-luxemburg.over-blog.com. Il existe depuis un an, regroupe déjà les textes et documents disponibles sur le net ainsi que des documents inédits et des réflexions actuelles sur l'impérialisme, le capitalisme:


Ça c'est passé un 15 janvier :

  TEXTE

Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg a été assassinée. Elle venait de sortir de prison après presque quatre ans de détention dont une grande partie sans jugement parce que l'on savait à quel point son engagement contre la guerre et pour une action et une réflexion révolutionnaires était réel. Elle participait à la révolution spartakiste pour laquelle elle avait publié certains de ses textes les plus lucides et les plus forts. Elle gênait les sociaux-démocrates qui avaient pris le pouvoir après avoir trahi la classe ouvrière, chair à canon d'une guerre impérialiste qu'ils avaient soutenue après avoir prétendu pendant des décennies la combattre. Elle gênait les capitalistes dont elle dénonçait sans relâche l'exploitation et dont elle s'était attachée à démontrer comment leur exploitation fonctionnait. Elle gênait ceux qui étaient prêts à tous les arrangements réformistes et ceux qui craignaient son inlassable combat pour développer une prise de conscience des prolétaires.

Comme elle, d'autres militants furent assassinés, comme Karl Liebknecht et son ami et camarade de toujours Leo Jogiches. Comme eux, la révolution fut assassinée en Allemagne.

Que serait devenu le monde sans ces assassinats, sans cet écrasement de la révolution. Le fascisme aurait-il pu se dévélopper aussi facilement?

Une chose est sûr cependant, l'assassinat de Rosa Luxemburg n'est pas un acte isolé, spontané de troupes militaires comme cela est souvent présenté. Les assassinats ont été systématiquement planifiés et ils font partie, comme la guerre menée à la révolution, d'une volonté d'éliminer des penseurs révolutionnaires, conscients et déterminés, mettant en accord leurs idées et leurs actes, la théorie et la pratique, pour un but final, jamais oublié: la révolution.

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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 12:33
Ils ont été tués par la police lors de manifestations. La mort d'Alexandro Grigoropoulos en Grèce appelle  immanquablement pour les militants que nous sommes d'autres noms, d'autres images. Morts en manifestant comme Carlo Giulani à Gènes, Malik Oussekine à Paris ou en Allemagne, le 2 juin 1967, Benno Ohnesorg.

Pour consulter le blog: linter.over-blog.com

En mémoire de Benno Ohnesorg

De milieu modeste, il avait quitté l'école pour travailler, sa famille ne pouvant payer ses études. Passionné cependant, il avait décidé de passer son baccalauréat puis d'étudier en fac l'allemand et le français. Il venait de se marier et le couple attendait un enfant.

Le 2 juin, une manifestation importante était prévue contre la venue du Shah d'Iran.

Benno Ohnesorg, bien qu'engagé, n'avait jamais participé à des manifestations. La veille de sa mort, dans un club où se réunissaient les jeunes, le "Ca ira", il s'était décidé à participer pour voir selon ses paroles, les choses de ses propres yeux.

Durant la manifestation le soir devant l'Opéra, les participants jettèrent de la peinture, des tomates, de la farine. Mais le Shah, archi-protégé, put pénétrer dans le bâtiment et les manifestants décidèrent de se disperser, jusqu'à la fin de la représentation.

C'est à ce moment-là que la police lança son intervention : l'opération était prévue et était désignée sous le nom de "chasse aux renards". Cela consistait à poursuivre les manifestants et à les matraquer. De nombreux policiers étaient en civil..

Dans une arrière-cour, les policiers piègent les étudiants. Certains parviennent à s'échapper dans la rue où ils sont renversés par des canons à eau. Benno Ohnesorg ne peut fuir. Il est jeté à terre par deux policiers. Un troisième l'abat.

Ce policier Karl-Heinz Kurras ne sera pas condamné.

Une video reprend les déclarations d'Ulrike Meinhof à la suite de la mort de Benno Ohnesorg. En illustration, on voit des images de la visite du Shah, les manifestants et l'incroyable brutalité policière.


On peut aussi lire sur Wikipedia en allemand l'article sur Benno Ohnesorg. Il est très circonstancié et donne beaucoup d'informations.

Dans le film sur la RAF sorti dernièrement et dont nous avons démonté les mécanismes subtils et moins subtils mis en place, on voit une reprise exacte de cette photographie. Et cela fait partie de ce qui rend ce film si odieux: l'utilisation, au détail près, des images mises au service d'une idéologie qui les détourne.

Benno Ohnesorg
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 20:43
Pour consulter le blog: linter.over-blog.com

On reparle aujourd'hui de Bruay en Artois. Nous voulons simplement rendre ici un hommage aux parents de la jeune fille assassinée.

Cela se passait en 1978. Il y avait - eh oui déjà - des manifestations contre les expulsions et la politique anti-immigrée. L'une d'elles avait rassemblé des personnes résistant à titre divers aux politiques d'exploitation et d'oppression et parmi eux Madame et Monsieur Dewaere qui expliquaient ainsi leur présence:


MONSIEUR ET MADAME DEWAERE (affaire de Bruay en Artois)

 

"Pourquoi sommes-nous solidaires des gens victimes des vexations policières (fouilles, contrôle d'identité, tabassages, embarquements, arrestations). Depuis 1972, année de l'assassinat de notre fille Brigitte, nous nous heurtons à l'hostilité des autorités judiciaires. Par exemple, le 20 juillet 1972 a vu le surprenant dessaisissement du juge d'instruction Pascal, qui reste actuellement le seul inculpé de l'affaire et dont le procès a lieu le 17 et 18 mai 1978 à Rennes pour violation du secret de l'instruction sur la seule plainte du 1er inculpé, le notaire Leroy de Bruay. Et c'est à ce notaire, que la justice vient d'attribuer 40 millions de dommages et intérêts sur la base d'un non lieu et sur lequel continuent à peser pourtant 50 charges. Et pendant ce temps, cette même justice nous a refusé l'aide judiciaire et nous a condamnés à payer les frais de justice. Ce que nous voulons, c'est la vérité sur la mort de notre fille. C'est pourquoi nous posons la question: pourquoi le pouvoir judiiciaire fait-il barrage depuis 1972 à la recherche et à la manifestation de la vérité? C'est donc en tant que victime de cette " JUSTICE" que nous nous sentons solidaires de toutes les autres personnes qui elles aussi en sont les victimes. C'est le sens de notre présence dans le métro aujourd'hui aux côtés de ces personnes et en particulier aux côtés des immigrés contrôlés, fouillés, tabassés, embarqués."

 

 

 

Résistance à Paris aux fouilles des flics (Actualité N°3 - 5 juin 1978)

Voir l'article complet et le tract de 1978 dans l'article sur le blog: lire

 

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Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2