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L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

       SONJA SUDER EST LIBRE         Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer 

   PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier

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Texte libre

Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 17:06
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Il y a peu d'articles qui donnent des informations différentes sur ce qui se passe . Celui-ci peut aider à comprendre peut-être ce qui se joue.

La région considérée comme un verrou stratégique est un enjeu stratégique pour les États-Unis et la Russie. Décryptage.

Quand la Géorgie accède à l’indépendance en avril 1991, le tout nouveau président de cet État issu du démembrement de l’URSS, le fantasque Zviad Gamsakhourdia, ne trouve rien de mieux que de mettre fin à l’autonomie dont disposaient depuis les années 1920 l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud (petit territoire de 3 900 km2, peuplé de moins de 100 000 habitants). C’est alors le début d’un conflit ethnico-politique sanglant (plus de 3 000 morts et 300 000 personnes déplacées), qui entraînera la chute de Gamsakhourdia, renversé par un coup d’État en janvier 1992 avant d’être remplacé par Edouard Chevarnadze. Pour avoir dirigé la diplomatie soviétique sous l’ère Gorbatchev, Edouard Chevarnadze savait par expérience qu’il valait mieux mettre un terme au conflit, et ce sans avoir pour autant renoncé à réintégrer à la Géorgie les deux provinces séparatistes. Mais la population de l’Ossétie du Sud se prononce massivement pour l’indépendance de la province : une première fois en 1992 et une seconde fois en 1996. Depuis, grâce au soutien de la Russie, elle s’est autoproclamée république indépendante, avec pour capitale Tskhinvali, ex-Stalini durant l’ère stalinienne.

Le successeur de Chevardnadze, Mikhail Saakashvili - arrivé au pouvoir en novembre 2003 grâce à un mouvement de contestation populaire qui chasse du pouvoir Edouard Chevardnadze, la révolution des roses - inscrit la réintégration de l’Ossétie du Sud à la Géorgie, ainsi que l’intégration de cette dernière à l’Otan au rang de ses priorités politiques. Des priorités qui seront réaffirmées avec force au lendemain de sa réélection contestée à la tête de l’État, en janvier 2008 - l’opposition l’accusait alors de fraudes électorales -, et qui lui permettent de faire diversion au regard des difficultés économiques et de la corruption qui gangrène son régime : un taux de chômage de près de 15 %, une pauvreté touchant près de 50 % de la population et une corruption qui entraîne la Géorgie dans les hauteurs du classement mondial des pays les plus corrompus. Il n’empêche, il est soutenu dans son entreprise par les États-Unis, qui depuis le début des années 1990 s’intéressent fortement au Caucase, région clé et verrou stratégique entre l’Europe et l’Asie, région regorgeant de surcroît de pétrole et de gaz. Depuis fin 2001, sous prétexte de « guerre contre le terrorisme », l’intérêt américain pour cette région s’est singulièrement accru. Au point que Washington, qui fournit déjà une aide financière et militaire à Tbilissi, est prêt à ce que la Géorgie intègre l’OTAN, ainsi que l’a déclaré Condoleezza Rice, en juillet dernier à Tbilissi. Plus généralement, les États-Unis poursuivent dans cette région une stratégie qui s’inspire des idées développées par Zbigniew Brzezinski, à la fois de dépeçage de l’ex-URSS et d’encerclement de la Russie, avec à terme l’implosion de la Fédération de Russie en trois entités indépendantes : une Russie européenne, une Russie caucasienne et une Russie asiatique englobant une grande partie de la Sibérie. Après avoir démembré l’ex-Yougoslavie, cassé l’unité de l’Irak (en voie d’implosion), mis au point un plan de remodelage du Moyen-Orient pour dessiner une nouvelle carte géopolitique, Washington, avec le soutien plus ou moins tacite de l’UE, poursuit les mêmes objectifs à l’égard de la Russie. Cette stratégie menée sous couvert de démocratie et de respect des droits de l’Homme n’est pas étrangère au nationalisme à fleur de peau de la Russie et nourrit l’autoritarisme du régime du président Medvedev envers son opposition.

Autrement dit, derrière ces conflits ethnico-politiques qui font du Caucase, région multiethnique, une poudrière prête à s’enflammer à tout moment, se profilent des enjeux qui dépassent le seul cadre du conflit entre la petite Géorgie et l’ours russe ! Un enjeu énergétique - le pétrole de l’Azerbaïdjan transporté par un oléoduc reliant Bakou à Ceyhan (Turquie) via Tbilissi financé par les États-Unis et le gaz -, car la Caspienne recèle plus de 200 milliards de barils de pétrole qui ne demandent qu’à être exploités ; et un enjeu politique et géostratégique qui, sous prétexte de lutte contre le terrorisme et de menace nucléaire iranienne, veut transformer les pays de l’Asie centrale en autant de bases militaires US dirigées contre la Russie et la Chine, ses vrais adversaires, afin d’assurer durablement la suprématie des États-Unis sur le monde.

Hassane Zerrouky
Paru dans l'Humanité du 11 août 2008

(13 juin 2008)


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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 08:31
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Sur le site "changement de société" , un article du collectif COMAGUER donne les éléments d'information suivants. A prendre en compte et à commenter? Si l'Ossétie pose aussi le problème des revendications nationales ou de l'action de la Russie, cela ne pose-t-il pas de manière forte celui de l'impérialisme, de l'OTAN et du contrôle voulu sur une région riche en pétrole et essentielle dans la domination du monde? 

 


"Il faut avoir un culot monstre et pratiquer le mensonge comme une seconde nature pour oser dire que la Russie a agressé la Géorgie alors que, outre le contexte de droit international rappelé dans notre bulletin 197 :

1 – Condoleeza Rice  est venue à Tbilissi début Juillet pour mettre au point le coup du 8 Août et rencontrer très officiellement la marionnette ossète, DIMITRI SANAKOJEW, chef du « gouvernement ossète en exil » fabriqué par SAAKASHVILI,  qui aurait dû être installé  à TSHKINVALI  après l’éviction manu militari,  voire la liquidation physique, de l’actuel gouvernement de l’Ossétie du Sud.

2 – que le 7 Août, ont pris fin sur le territoire géorgien des manœuvres militaires communes USA-GEORGIE auxquelles ont participé, outre les instructeurs militaires US à demeure en Géorgie, 1000 hommes venus de la base US de VICENZA en Italie et de la base US de   KAISERSLAUTERN (RFA) et provenant du 3° bataillon du 25° régiment de Marines de l’Ohio et du 1° bataillon du 121° régiment d’infanterie de la Garde Nationale de l’Etat US de Géorgie (ne pas confondre !). Comble d’ironie, les troupes US étaient basées à VAZIANI, ancienne base militaire  russe évacuée conformément aux engagements pris par Moscou et où se trouvent toujours les 170 « instructeurs » US.

L’armée géorgienne était donc fin prête et il ne restait plus à SAAKASHVILI qu’à appuyer  sur le bouton une fois que les soldats US seraient partis.

Comme dans le système du mensonge impérialiste, la manipulation langagière occupe une place importante, ces manœuvres avaient été baptisées par l’armée US «Immediate response » ce qui veut dire « Réplique immédiate ». On  préparait ainsi l’opinion, les journalistes et les innocents à croire que c’était la Géorgie qui allait devoir répliquer alors que c’est la Russie qui l’a fait !

3 – que SAAKASHVILI est intervenu à la télévision géorgienne le 7 Aout au soir pour dire qu’il avait décidé d’arrêter les escarmouches contre l’Ossétie du Sud qui n’avaient pas cessé depuis des mois, fourberie suprême de cet avocat d’affaires formé aux Etats-Unis avec une bourse du Département d’Etat (en application du FREEDOM SUPPORT ACT ce qui laisse à penser qu’il est un agent étasunien depuis cette période 1994-1995 où il a obtenu ses diplômes dans les universités COLUMBIA et GEORGE WASHINGTON)

4 – que devant la tournure militaire imprévue des évènements, l’armée Us a rapatrié au plus vite par avion les 2000 soldats géorgiens combattant en Irak confirmant ainsi que l’entrainement militaire de l’armée géorgienne se faisait pour la partie théorique en Géorgie et pour la partie pratique en Irak sur cible irakienne vivante et apportant la preuve que sa plus grande crainte était que  des soldats US meurent dans un affrontement direct avec l’armée russe. Dans ce cas le discours imprécateur visant le grand (Russie) qui attaque le petit (Géorgie) serait devenu impraticable.


(Comaguer a été créé après le 11 septembre 2002 par un groupe de citoyen-ne-s désireux de s'informer et d'informer sur les enjeux géopolitiques de notre monde, les guerres et plus particulièrement celle en cours en Irak)

 

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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 19:35
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C'est en France (!) et cela fait du chiffre. Bon pour l'objectif 25 000 et plus! La chasse aux clandestins se poursuit à Mayotte. Lire sur le blog, les différents articles et en particulier celui sur le livre publié chez Agone. Ecoeurement et une réalité à ne jamais oublier où se mêlent impérialisme et néo-colonialisme à la française.


"En quatre jours, les autorités françaises ont intercepté au large de Mayotte huit kwassa en provenance d'Anjouan, soit un nombre total de près de 280 passagers. Un chiffre exceptionnel.
Le 3 juillet à 22 heures, les effectifs de la brigade nautique de la gendarmerie de Mayotte ont intercepté une embarcation à l’extérieur du lagon, pilotée par un passeur et transportant 30 passagers. Quelques heures plus tard, le 4 juillet à 2H30, la vedette de la Brigade nautique de la PAF a intercepté une seconde embarcation à l’extérieur du lagon, qui transportait 29 passagers. Ce même 4 juillet au soir (vers 23h30), les effectifs de la Gendarmerie maritime de Mayotte ont intercepté une embarcation à l’intérieur du lagon, pilotée par deux passeurs et transportant 36 passagers.
Dimanche 6 juillet, le ballet des interceptions a débuté à 20h25 lorsque la Gendarmerie a intercepté un kwassa à l'extérieur du lagon, chargé de 42 passagers et d'un passeur. Quelques heures plus tard à 00h15, elle a arrêté un autre kwassa piloté par deux passeurs et transportant 38 passagers. A 1 heure, elle a intercepté un kwassa chargé de 35 personnes dont un passeur. 25 minutes plus tard, les services de la PAF cette fois ont arraisonné un kwassa avec à son bord 43 personnes dont deux passeurs. Enfin à 3h26, les effectifs de la Brigade nautique de la PAF ont intercepté une dernière embarcation de type pilotée par un passeur et transportant 31 passagers." Infos zpajol.
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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 21:06
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Ca se passe comme ça. Partant du blog, nous atterrissons sur un site ami lelaboratoire,  nous parcourons  les articles et tombons sur un concert empêché à Marseille. On regarde qui c'est. C'est le MAP, Ministère des Affaires populaires. On regarde leur clip sur "l'objectif 25 000", 25 000 reconduites bien entendu. Alors on continue, on lit leur communiqué. Et on suit leur voyage en Palestine, avec photos, vidéos, sons et textes comme celui-ci. Alors on vous met le lien pour info:  http://www.map-site.fr/ ...

L'ENNEMI DE MON AMI EST MON ENNEMI 

Voila déjà trois jours que nous sommes rentrés à Lille, trois jours que mes valises sont toujours au milieu de mon mini studio poussiéreux, trois jours que je les regarde, les observe les ignore, trois jour qu’elles essayent de me dire que je suis bel et bien rentré, bel et bien loin de Ramallah, de Gaza ou de Naplouse, trois jours que j’ai la sensation d’avoir une espèce de boule bowling à l’intérieur de la poitrine, trois jours que j’ai mal à l’âme, voila déjà  trois jours que je me sens lâche de ne pas être resté pour lutter, résister avec ce peuple qui souffre et que j’aime tant, trois jours que je me sens impuissant, inutile, incompris et seul. Trois jours que j’ai envie de raconter, crier, gueuler au monde entier ce que j’ai vu, senti ou touché lors de mon passage au check point d’Herez.

Mais non, rien ne veut sortir, tout reste là, bien coincé entre mon sternum et mon gosier, toutes ces images, ces visages, cette tristesse m’étranglent, m’étouffent, me coupent le souffle jusqu'à me donner de violents vertiges, comme si il n' y avait aucun mot pour traduire ce que je ressens vraiment, comme si la vérité était irracontable. Comme si le monde ne pouvait pas comprendre, et imaginer l’inimaginable.

Et pourtant, je le jure, j’ai vu la pire des choses, j’ai vu la persécution, j’ai vu l’humiliation, j’ai vu l’apartheid, le mépris et le racisme le plus primaire et abject,  oui j’ai vu ce qu’on m’avait raconté, j’ai vu LA COLONISATION.


CONCERT EMPECHE

 

Au-delà de l'abominable chasse à l'homme menée contre les sans-papiers, on peut constater une chasse contre toute forme de contestation, une chasse aux mouvements militants, une chasse à la culture alternative.

Dernier exemple en date, les événements entourant le concert de MAP au Balthazar de Marseille :

Avant de monter sur scène, nous avons vu débarquer dans notre loge des agents de police en civil venus opérer un "contrôle administratif" (sic).
Quelques minutes plus tard, la responsable de la salle était emmenée en garde à vue (elle aura passé la nuit au poste de police).
Par respect pour le public présent, et pour les organisateurs, nous avons, dans un premier temps, décidé de maintenir le concert.
Au bout de 2 chansons, deux personnes ont demandé à prendre la parole pour nous informer qu'une trentaine de policiers étaient postés juste devant la salle.
Il devenait très compliqué pour nous, dans ces conditions, de continuer le concert, comme si de rien n'était.
Nous avons simplement décidé d'interrompre le concert, le temps de 'voir' ce qui passait 'dehors'...
Effectivement une bonne trentaine de policiers étaient postés devant la salle. Une de leur voiture contenant deux chiens policiers bloquait la route.
Ils disaient qu'on leur avait 'subtilisé les clés du véhicule', et qu'ils devaient rester là en attendant la dépanneuse.
Qu'est-ce que cette voiture venait faire là, devant la salle ? Pourquoi des chiens de policiers ? Pourquoi plus de trente policiers ? Autour de ce qui ne devait être qu'un banal spectacle musical dans une 'petite' salle marseillaise...
Ce qui devait arriver arriva, l'incompréhension et les dialogues de sourds laissèrent assez vite la place à des altercations 'musclées', les matraques, les flashball, les bombes lacrymogènes et les menottes étant de sortie !
Quelques dizaines de minutes plus tard, nous rentrions dans la salle invitant tous ceux qui voulaient éviter que cela ne dégénère plus encore à faire de même.
Un débat s'est alors improvisé sur l'opportunité ou non d'avoir interrompu le concert; ainsi que sur la pertinence de reprendre ou non le concert.
Finalement, MAP a décidé de ne pas rejouer.
Peut-être que ceux qui avaient voulu perturber le concert avaient bel et bien gagné !? Une bonne partie des gens présents le pensaient et ont certainement eu du mal à comprendre notre décision.
Pour nous, ce soir-là, le temps était à la prise de conscience collective de cet état répressif, sans complexe et sans scrupules, ou toute forme de contestation, toute forme d'alternative doit être étouffée, discréditée, marginalisée...

 

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 09:27

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Ces réflexions adressées par liberez-les

On ne peut nier que la libération de l’égérie de la démocratie bourgeoise, par les commandos colombiens et leurs instructeurs israéliens, est humainement une bonne chose. Cela l’est moins pour les barbouzes ou les autres paramilitaires libérés avec elle, mais bon, youpi, youpi !

D’ailleurs, notre camarade Renaud Séchan doit être heureux, comme doit l’être le Maire de Paris, Bertrand Delanoé, tous deux grands défenseurs de la liberté et de la démocratie. Ils sont heureux comme l’est leur camarade socialiste libéral, ex French Doctor, empereur de l’ingérence, ministre de la guerre, porteur de sacs de riz et grand défenseur des intérêts sionistes, le nommé B. Kouchner.

Aujourd’hui, toute la France et même le monde entier se réjouit de ces, de cette libération, la fête bat son plein avant le grand retour annoncé dans les prochaines heures, le retour aux pays des « martyrs du marxisme » comme l’a dit le bon Alexandre A.

Imaginez, 6 années de captivité dans une des jungles les plus hostiles du monde, enchaînée, mal nourrie, mal soignée… gardée et opprimée par des rebelles assoiffés de vengeance et de haine, et accompagnée dans son malheur de prisonnière, par des mercenaires « action man » étasuniens à la solde de la CIA ou de la NSA, et de militaires colombiens à la solde du dictateur… On, sa compagne de capture, libérée grâce à Chavez, l’avait présentée comme étant au bord de la mort, atteinte de l’hépatite C…

Et la voilà, les voilà, quasiment en pleine forme, souriante, et déjà prête pour son retour en France, les étatsuniens étant eux, rapatrié quelques heures plus tard au Texas.

La récupération politicienne de cet événement par le camp impérialiste bat son plein, l’encensement médiatique de « el liberator », « el niño Bush » et dictateur en herbe Uribé, les propos des politiciens qui inondent les radios et télévisions depuis hier 22h00… l’intervention d’un président rayonnant de l’€uroland en direct, démontrent que l’égérie inconnue il y a 6 ans, est devenue le symbole de l’anticommunisme.  

Un symbole de taille qui jette son haro sur les Présidents sociale-bolivarien, Hugo Chavez et Raphael Coréa… qui ont osés défier Uribé « el caño de Bush » de face. Et pourtant, TELESUR présentait l’événement en direct toute la soirée… tout est bon pour assouvir un désir de vengeance haineuse !

Youpi, youpi ! Mais un silence de plomb sur les immondes prisons israéliennes, sur les immondes prisons étasuniennes, sur les immondes prisons espagnoles, sur les immondes prisons en Irak et en Afghanistan, sur la pratique officialisée de la torture…. Et chez nous, dans cette Europe, qui « n’a pas une vocation à caractère sociale » comme le dit le « PDG de l’€uropa», silence sur les camarades emprisonnés depuis des décennies, silence sur les arrestations arbitraires des résistants, silence sur la chasse organisée des sans-papiers, silence sur la fascisation des états…

La guerre de classe est en place et s’aiguise de jour en jour, les stratégies impériales-guerrières se forgent, les alliances atlantistes se reforment… mais les partis naissent, petits partis de petits bourgeois, partis de récupérateurs patentés… partis de menteurs… partis contre révolutionnaire, partis de la réforme et de la démocratie bourgeoise…. qui n’ont qu’une seule et unique cible, mettre le Marteau et la Faucille, emblème du Drapeau Rouge de la résistance prolétarienne, anti-impérialiste et antifasciste, dans les oubliettes de l’histoire.

Ingrid est libre, mais nos chaines sont de plus en plus lourdes, nos barreaux de plus en plus gros, notre liberté de plus en plus menacée.

Une barricade n’a que deux côtés, l’homme étant le capital le plus précieux, il est urgent de choisir son côté de cette barricade qui sépare deux classes antagoniques, qui jamais ne pourront s’entendre, même dans une 3ème ou une 4ème voie.

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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 19:13
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Transmis par un camarade que nous remercions, en particulier pour cette citation qui donne le titre à notre article et qui est certainement notre interrogation à tous au fur et à mesure que notre vie avance. Et pourtant, c'est bien la somme de nos vies, de nos engagements, de ce que nous transmettons qui constitue l'espoir révolutionnaire de notre monde et le sens même du combat de chacun. Et notre reponsabilité profonde est bien de transmettre cet engagement, la cohérence de nos vies, pour que chacun de ceux qui nous suivent et s'engagent, y perçoive l'importance et l'espoir que représente le combat révolutionnaire.

Georges Habache, Les révolutionnaires ne meurent jamais, Conversations avec Georges Malbrunot Fayard 2008 - L'auteur du compte rendu : Juriste, essayiste, docteur en sociologie, Frédéric Delorca a dirigé, aux Editions Le Temps des Cerises, Atlas alternatif : le monde à l'heure de la globalisation impériale (2006).

Les mémoires d’un guérillero palestinien

Bien peu de résistants palestiniens ont pu vivre assez vieux, et dans des conditions de sérénité qui leur permettent de publier leurs mémoires au soir de leur existence. C’est ce qu’a pu faire le leader historique du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Georges Habache, invité en janvier 2006 par le journaliste Georges Malbrunot à confier son vécu dans une interview de près de 300 pages (sans compter les annexes).

Les mémoires de Georges Habache nous plongent en des époques que le Zeitgeist actuel tend à occulter complètement ou à figer dans des caricatures : la Naqba en 1947, la montée des mouvements d’émancipation du Tiers-monde dans les années 1950 (mouvement dans lequel s’inscrivait de plain pied le nationalisme palestinien), et les guerres israélo-arabes, la constitution du Front du refus (Libye, Syrie, Irak, OLP, Yémen, Algérie) face à la trahison égyptienne.

On peut y voir avant tout le portrait de la résistance palestinienne du point de vue de l’intransigeance : sévère à l’égard de l’esprit de compromis d’Arafat (dont il admirait cependant les qualités humaines), Habache n’a jamais cessé de défendre des valeurs démocratiques de la gauche révolutionnaire, hostiles à toute domination bourgeoise (celle des anciens colonisateurs occidentaux, et celle des dictatures arabes). Sur la question du sionisme, il n’a cessé de prôner la libération intégrale de la Palestine, le retour de tous les réfugiés, et la création d’un Etat laïque qui intègre sans distinction musulmans, juifs et chrétiens.

La vision de ce dirigeant historique du combat palestinien, auquel Malbrunot témoigne toute son estime dans la préface de l’interview, permet de mieux comprendre l’alternative, telle qu’elle est encore défendue par une bonne part de la gauche palestinienne, au pragmatisme du processus d’Oslo. Habache l’expose avec un certain franc parler sans en nier les échecs, et sans occulter le risque que présente pour elle la concurrence de l’islamisme, qui a le vent en poupe dans l’ensemble du Moyen-Orient depuis vingt ans. La franchise du Dr Habache, qui s’était forgé une réputation très respectable dans l’ensemble du monde en arabe, transparaît notamment dans cette confession finale : « De temps à autre, je me réveille la nuit en pensant à tout ce que je n’ai pas accompli durant ces cinquante années : le socialisme, la lutte armée, la récupération de nos terres… Parfois j’ai l’impression que je n’ai pas réalisé grand-chose ».

Ce livre n’est sans doute pas superflu pour dissiper auprès du grand public les amalgames souvent entretenus par les médias à propos des résistances armées, toutes volontiers assimilées à la violence aveugle d’Al-Qaida – on lira à ce propos avec intérêt les passages consacrés aux détournements d’avions dans les années 1970, évoqués avec beaucoup de nuances. Il est utile aussi pour rappeler la somme d’abandons et de coups de poignards dans le dos endurés par les fedayins palestiniens au cours des quarante dernières années de la part des gouvernements arabes, y compris, à différents degrés de leurs alliés Gamal Abdel Nasser, Mouammar Kadhafi, Hafez El-Assad. Par delà les divisions internes du mouvement palestinien, qui sont livrées sans masque par l’ex-responsable du FPLP, l’aspect majeur qui ressort du récit est finalement l’extrême courage de cette génération de dirigeants nationalistes qui tous ou presque ont tout donné, et risqué plusieurs fois leur vie (ainsi que celle de leur famille, le livre révèle notamment l’étonnante personnalité de Hilda Habache, l’épouse du narrateur) dans un combat de David contre Goliath, seuls contre presque tous les grands pouvoirs planétaires. L’historien quant à lui trouvera sans doute dans cet ouvrage – sous réserve de croisement des sources, notamment avec les archives écrites - des éclairages intéressants sur les relations interarabes, ainsi que sur les rapports des Palestiniens avec le bloc soviétique, ou avec des pays comme la France (dont le rôle, à l’occasion de l’hospitalisation d’Habache en 1991 à Paris, ne sort pas spécialement grandi).

Dans linter: le CICP attaqué :
lire
Dans linter: hommage à Georges Habache : lire
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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 18:06
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Une fois n'est pas coutume. Sur le blog, la déclaration d'un chef d'Etat!

Parce qu'il est rare de trouver un texte aussi précis et synthétique sur l'immigration. Quelle réponse à l'alignement honteux de chiffres entendu aujourd'hui à longueur d'ondes de Monsieur Boutefeux!




L'appel de Evo Morales Le président Bolivien Evo Morales vient de lancer un appel à la conscience des dirigeants et citoyens d’Europe pour que soit abandonné la "directive retour". Un texte remarquable publié lundi dans l’Humanité.

 "Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du monde, je fais appel à la conscience des dirigeants et citoyens pour que ne soit pas approuvé le texte de la « directive retour ». Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe était un continent d’émigrants. Des dizaines de millions d’habitants partirent pour les Amériques, pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques. Aujourd’hui, je suis avec préoccupation le processus de ladite « directive retour ». Ce texte, validé le 5 juin dernier par les ministres de l’Intérieur des 27 pays de l’Union européenne, doit être approuvé le 18 juin par le Parlement européen. Je perçois qu’il durcit de manière drastique les conditions de détention et d’expulsion des migrants sans papiers, quel qu’ait été leur temps de séjour dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et le succès de leur intégration. Les Européens sont arrivés dans les pays d’Amérique latine et d’Amérique du Nord en masse, sans visa, ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus, et le demeurent, dans nos pays du continent américain, qui absorbèrent alors la misère économique européenne et ses crises politiques. Ils vinrent sur notre continent en exploiter les richesses et les transférer en Europe, avec un coût très élevé pour les peuples premiers de l’Amérique. Comme par exemple dans le cas de notre Cerro Rico de Potosi et de ses fabuleuses mines qui donnèrent sa masse monétaire au continent européen entre le XVIe et le XIXe siècle. Les personnes, les biens, les droits des migrants européens furent toujours respectés. Aujourd’hui, l’Union européenne est la principale destination des migrants du monde, conséquence de son image positive d’espace de prospérité et de libertés publiques. L’immense majorité des migrants vient dans l’Union européenne pour contribuer à cette prospérité, non pour en profiter. Ils occupent les emplois de travaux publics, dans la construction, les services aux personnes et dans les hôpitaux, que ne peuvent ou ne veulent occuper les Européens. Ils contribuent au dynamisme démographique du continent européen, à maintenir la relation entre actifs et inactifs qui rend possible ses généreux systèmes de solidarité sociale et dynamisent le marché interne et la cohésion sociale. Les migrants offrent une solution aux problèmes démographiques et financiers de l’UE. Pour nous, nos émigrants représentent l’aide au développement que les Européens ne nous donnent pas - vu que peu de pays atteignent réellement l’objectif minimum de 0,7 % du PIB d’aide au développement. L’Amérique latine a reçu, en 2006, 68 milliards de dollars de transferts financiers de ses émigrés, soit plus que le total des investissements étrangers dans nos pays. Au niveau mondial, ces transferts atteignent 300 milliards de dollars, qui dépassent les 104 milliards de dollars octroyés au nom de l’aide au développement. Mon propre pays, la Bolivie, a reçu plus de 10 % de son PIB en transferts de fonds des migrants (1,1 milliard de dollars), soit un tiers de nos exportations annuelles de gaz naturel. Il apparaît que les flux de migration sont bénéfiques pour les Européens et, de manière marginale, aussi pour nous du tiers-monde, vu que nous perdons des millions de personnes de main-d’oeuvre qualifiée en laquelle, d’une manière ou d’une autre, nos États, bien que pauvres, ont investi des ressources humaines et financières. Il est regrettable que le projet de « directive retour » complique terriblement cette réalité. Si nous concevons que chaque État ou groupe d’États puisse définir ses politiques migratoires en toute souveraineté, nous ne pouvons accepter que les droits fondamentaux des personnes soient déniés à nos compatriotes et à nos frères latino-américains. La directive retour prévoit la possibilité d’un enfermement des migrants sans papiers jusqu’à dix-huit mois avant leur expulsion - ou « éloignement », selon le terme de la directive. Dix-huit mois ! Sans procès ni justice ! Tel qu’il est, le projet de directive viole clairement les articles 2, 3, 5, 6, 7, 8 et 9 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Et en particulier l’article 13 qui énonce : "1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » Et, pire que tout, il existe la possibilité d’emprisonner des mères de famille et des mineurs sans prendre en compte leur situation familiale ou scolaire, dans ces centres de rétention où nous savons que surviennent des dépressions, des grèves de la faim, des suicides. Comment pouvons-nous accepter sans réagir que soient concentrés dans ces camps nos compatriotes et frères latino-américains sans papiers, dont l’immense majorité travaillent et s’intègrent depuis des années ? De quel côté est aujourd’hui le devoir d’ingérence humanitaire ? Où est la « liberté de circuler », la protection contre les emprisonnements arbitraires ? Parallèlement, l’Union européenne tente de convaincre la Communauté andine des nations (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou) de signer un « accord d’association » qui inclut en son troisième pilier un traité de libre-échange, de mêmes nature et contenu que ceux qu’imposent les États-Unis. Nous subissons une intense pression de la Commission européenne pour accepter des conditions de profonde libéralisation pour le commerce, les services financiers, la propriété intellectuelle ou nos services publics. De plus, au nom de la protection juridique, on nous reproche notre processus de nationalisation de l’eau, du gaz et des télécommunications réalisés le Jour des travailleurs. Je demande, dans ce cas, où est la « sécurité juridique » pour nos femmes, adolescents, enfants et travailleurs qui recherchent un horizon meilleur en Europe ? Promouvoir d’un côté la liberté de circulation des marchandises et des flux financiers, alors qu’en face nous voyons des emprisonnements sans jugement pour nos frères qui ont essayé de circuler librement… cela est nier les fondements de la liberté et des droits démocratiques. Dans ces conditions, si cette « directive retour » devait être approuvée, nous serions dans l’impossibilité éthique d’approfondir les négociations avec l’Union européenne et nous nous réservons le droit d’imposer aux citoyens européens les mêmes obligations de visa qui nous ont été imposées le 1er avril 2007, selon le principe diplomatique de réciprocité. Nous ne l’avions pas exercé jusqu’à maintenant, attendant justement des signaux positifs de l’UE. Le monde, ses continents, ses océans, ses pôles connaissent d’importantes difficultés globales : le réchauffement global, la pollution, la disparition lente mais sûre des ressources énergétiques et de la biodiversité, alors qu’augmentent la faim et la misère dans tous les pays, fragilisant nos sociétés. Faire des migrants, qu’ils soient sans papiers ou non, les boucs émissaires de ces problèmes globaux n’est en rien une solution. Cela ne correspond à aucune réalité. Les problèmes de cohésion sociale dont souffre l’Europe ne sont pas la faute des migrants, mais le résultat du modèle de développement imposé par le Nord, qui détruit la planète et démembre les sociétés des hommes. Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du continent et des régions du monde comme le Maghreb et les pays de l’Afrique, je fais appel à la conscience des dirigeants et députés européens, des peuples, citoyens et militants d’Europe, pour que ne soit pas approuvé le texte de la « directive retour ». Telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est une directive de la honte. J’appelle aussi l’Union européenne à élaborer, dans les prochains mois, une politique migratoire respectueuse des droits de l’homme, qui permette le maintien de cette dynamique profitable pour les deux continents, qui répare une fois pour toutes l’énorme dette historique, économique et écologique que les pays d’Europe ont envers une grande partie du tiers-monde et qui ferme définitivement les veines toujours ouvertes de l’Amérique latine. Vous ne pouvez pas faillir aujourd’hui dans vos « politiques d’intégration » comme vous avez échoué avec votre supposée « mission civilisatrice » du temps des colonies. Recevez tous, autorités, eurodéputés, camarades, un fraternel salut depuis la Bolivie. Et en particulier notre solidarité envers tous les « clandestins ».

Appel publié dans l’Humanité du lundi 16 juin 2008.
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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 17:57
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Un combat qui ne cesse pas

d'être actuel
Contre l'OTAN
Une affiche sur un site (artrouge.chez-alice.fr)
Notre combat d'aujourd'hui est la paix de demain

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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 17:48
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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 20:14
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Ici le lien vers une vidéo de Naomi Klein à partir de son dernier livre. A voir

L'image “http://image.evene.fr/img/livres/g/9782742775446.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Quels sont vos commentaires?




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Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2