Pour consulter le blog: linter.over-blog.com
Pour consulter le blog: linter.over-blog.com
L'horreur qui revient ...
En France, ils doivent pointer au commissariat et c'est là que les prisonniers politiques libérés mais interdits de séjour, les rencontraient, sidérés de voir ces femmes et ces hommes soumis à une obligation de déclaration de résidence, ce qui en France n'existe normalement pas, de les voir obligés de se présenter comme des criminels en puissance, de voir leur carnet, de circulation ressemblant étrangement au carnet anthropométrique (avec photo, signalement et autres joyeusetés délivrésaux militants bannis).
Ce traitement témoigne bien de la politique d'exclusion, d'ostracisme de l'Etat.
En reprenant aujourd'hui le pire du pire dans les relations à l'opinion publique, le pouvoir comme au beau temps des années trente, s'appuie sur le plus ancré des préjugés. Nous reproduisons ci-dessous un aperçu historique de ce que fut la "Zigeunerpolitik" des nazis. Car il faut toujours avoir à l'esprit jusqu'où le capital est prêt à aller.
linter
Déportation de populations tziganes en 1938
voir sur www.planet-wissen.de
Génocide des Rom
sur http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/Rom.htm#14
Préparé dès 1899 par la création à Munich du Bureau des affaires tsiganes et la publication en 1905 du Zigeuner-Buch (liste détaillée de milliers de Rom), le mécanisme du génocide des Rom (Samudaripen en romani ou Baro Porajmos ou Porrajmos, le Grand Engloutissement, en tsigane, et Kali Traš pour certains Rom de Russie) débuta en Allemagne avec plusieurs lois sur :
- le contrôle de la « plaie tsigane » (1926),
- la surveillance des Tsiganes (1928),
- la stérilisation eugénique (1933),
- l'interdiction des mariages mixtes (1934-1935).
En 1936, l’internement de Tsiganes débuta à Dachau et l’Institut de biologie raciale fut créé.
Ce mécanisme s’étendit en 1937 aux pays alliés aux nazis.
Les stérilisations devinrent massives en 1938 et les déportations vers les camps de la mort, en Pologne surtout, s’intensifièrent à l’automne 1939.
En février 1940, à Buchenwald, le gaz mortel zyklon B fut testé sur 250 enfants rom raflés à Brno.
Puis commencèrent la faim, le froid, le travail exténuant, les maladies des camps, les brutalités, les expérimentations pseudo-médicales, les massacres dans les forêts et les villages par les « Einsatzgruppen », commandos d’extermination allemands, et leurs supplétifs.
28 000 Rom disparurent, en Croatie, dans le camp de Jasenovac, l’un des plus connus.
En France, dès 1940, des ordonnances locales interdirent les « professions ambulantes » et plusieurs camps furent ouverts pour fixer les « nomades » : Montreuil-Bellay, Jargeau, la Morellerie, Saliers, etc.
En Pologne occupée, le camp d’extermination d’Auschwitz et son annexe voisine, le camp « des familles » de Birkenau, furent vidés de leurs 4 000 derniers tsiganes, gazés et brûlés du 1er au 3 août 1944, pour céder la place à de nouveaux déportés.
Les déportés tsiganes portaient un triangle noir et le tatouage « Z » pour Zigeuner (Tsigane en allemand).
Les historiens estiment que les Allemands et leurs alliés auraient exterminé de 25 à 50 % de tous les Tsiganes européens. Le nombre de victimes rom du génocide hitlérien est d’au moins 220 000 (Wikipedia), sans compter les nombreux disparus.
Des déclarations officielles prétendent que les persécutions du régime nazi n’étaient pas fondées sur des raisons raciales, mais sur la seule criminalisation de comportements « asociaux » (Land de Wurtemberg en 1950, gouvernement de Bonn en 1971, Conseil central juif en 1985).