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Fin d'été. Des initiatives en solidarité avec les militants d'Action directe se manifestent . ..Voir ci-dessous.
Pour ce qui concerne linter: des camarades péruviens et basques ont donné un espace pour la solidarité avec les militants d'Action directe, sur la fête de l'Humanité.Cela a permis que comme tous les ans, un lieu et un moment de rencontre existe. Toujours beaucoup de réactions positives. Des messages de solidarité adressés aux camarades. Les collages de Joëlle Aubron et le livre de Bruno Baudrillart ont aussi pu trouver leur place. Mis en place au dernier moment, il n'a pu l'être avec tous les soutiens qui le désiraient, mais peut-être une autre fois ...
Tract Pour la libération de Jean-Marc Rouillan - nlpf - mardi 14 septembre 2010 ASSEZ D’ACHARNEMENT !
Arrêté en février 1987 avec ses camarades d’Action directe, Jean-Marc Rouillan a terminé depuis 2005 la peine de sûreté de 18 ans attachée à sa condamnation par un tribunal d’exception. En 2008, il obtient enfin un aménagement de peine qui sera révoqué après dix mois de semi-liberté étroitement contrôlée. En octobre de la même année, il est remis en prison à temps complet par la justice « antiterroriste » qui a fabriqué de toutes pièces un prétexte pour perpétuer une peine déjà accomplie. Il a suffi d’une interprétation fallacieuse de quelques mots prononcés lors d’une interview pour refermer une porte brièvement ouverte.
En novembre 2009, Jean-Marc Rouillan dépose une nouvelle demande de libération. En février dernier, en raison de dispositions contenues dans la loi sécuritaire de juillet 2008 sur la rétention de sûreté, dite loi Dati, il subit comme tous les condamnés à une longue peine un transfert au CNO (Centre national d’observation devenu aujourd’hui CNE, Centre national d’évaluation) à la maison d’arrêt de Fresnes. Il y sera soumis pendant six semaines à une évaluation de sa « dangerosité » par plusieurs « experts » : un nouveau moyen que s’est donné l’État pour tenter de psychiatriser les actes de ses opposants politiques.
En cette fin d’été, alors que les « vacances judiciaires » sont maintenant terminées, Jean-Marc Rouillan attend encore, enfermé dans une cellule de la prison de Muret, que soit fixée la date d’audience pour l’examen de sa demande de libération.
Bientôt deux ans de prison de plus depuis octobre 2008, des mois peut-être encore qui s’ajoutent aux années et aux années d’enfermement pendant lesquelles, longtemps à l’isolement, Jean-Marc Rouillan a résisté à l’anéantissement carcéral. En le maintenant dans cette incertitude, le pouvoir politique continue-t-il à faire pression sur le militant pour obtenir de lui une repentance, un reniement que la loi française actuelle n’exige en rien ?
Ce que l’on nomme la justice de classe est une réalité. Il y a ceux qui participent de près ou de loin à l’élaboration des lois qui seront appliquées à d’autres… mais surtout pas à eux-mêmes. Pour cette justice de classe qui poursuit de sa vindicte le « terroriste » Jean-Marc Rouillan, celui-ci reste dangereux. Mais nous savons bien que ce qui nous menace, ce sont les lois liberticides et xénophobes dictées par un gouvernement aux ordres de la bourgeoisie et approuvées par le Parlement, lois qui visent en premier lieu les travailleurs, la jeunesse populaire, les sans-papiers, la population nomade…, tous ceux que les classes dominantes exploitent et oppriment, tous ceux que l’État pour-chasse quand ils s’opposent à l’ordre établi.
Liberté pour Jean-Marc Rouillan !
Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle pour cinq ans depuis août 2008.
Georges Cipriani est en semi-liberté pendant un an depuis avril 2010. Joëlle Aubron avait obtenu une suspension de peine en juin 2004, pour être soignée d’un cancer développé en prison. Elle décéda en mars 2006, après avoir consacré ses dernières forces à la lutte pour la libération de ses camarades.
Sur le site action-directe
En taule depuis presque un quart de siècle …
… Jean-Marc Rouillan est le dernier prisonnier d’Action directe !
Après 20 ans de prison, sa peine avait été aménagée en semi-liberté en décembre 2007. Cette semi-liberté a été révoquée suite à une interview parue dans l’Express. Jean-Marc est retourné en cellule, 24 heures sur 24, en prison ferme et ce depuis maintenant presque deux ans !
L’inflation des lois sécuritaires quadrillent le quotidien d’interdits et de menaces. La criminalisation frappe toutes les résistances et en premier lieu les pratiques de solidarisation active avec les prolétaires des continents opprimés.
Pour garantir les profits des transnationales, les prolétaires sont surexploités, la productivité augmente, les salaires diminuent, les acquis sociaux supprimés, le nombre des travailleurs pauvres explose, les migrants sont sur-précarisés, le temps de travail hebdomadaire augmente, l’âge de retraite est repoussé, les licenciements massifs sont la norme, ainsi que les délocalisations,… En son temps, Action directe a répondu à cette violence du système, quotidienne, masquée sous la forme de la norme.
Dès leur incarcération en 1987, l’État a cherché l’anéantissement physique et psychique des prisonniers d’Action directe. Ils furent soumis à un traitement spécial : torture par l’isolement, interdiction ou restriction des contacts et de la communication à l’intérieur de la prison et vers l’extérieur.
Et l’État a toujours voulu réécrire l’histoire des luttes de cette époque et nier leur dimension politique.
Dans « Paul des épinettes et moi » Jean-Marc écrit : « Ils mentent sur ce qui s’est passé. Ils en rajoutent et ne s’en gênent pas. Mais ils savent que sans nos regrets la boucle ne serait jamais bouclée. Voilà le sens de l’acharnement judiciaire. ».
D’autres États européens sont sur cette ligne de la réécriture de l’histoire. Dans un texte datant de mai 2010, « un certain nombre de personnes qui, à des moments différents, étaient dans la RAF » écrivent à propos de la situation actuelle en Allemagne : « On exige de nous d’arriver à un ‘accord historique’ qui n’en est, en réalité, pas un. Une ‘conclusion finale’ à laquelle personne d’autre que nous ne se tiendrait et dont les conditions ne sont guères négociables. C’est encore une tentative d’enterrer des expériences réelles, d’empêcher des processus d’apprentissage, d’isoler les différentes luttes les unes aux autres.
Là serait donc la fin de l’histoire. Une histoire dont rien ne subsisterait sinon l’auto-accusation et la dénonciation. »
C’est dans cette logique que l’État français maintient Jean-Marc Rouillan en prison, année après année. Sa dernière demande de libération date de novembre 2009 et à ce jour il n’a toujours pas été relâché.
Septembre 2010.
Des soutiens pour la libération des militants d’Action directe.
Adresse de Jean-Marc Rouillan
# 9590 B 139
Centre de détention de Muret
route de Seysses
31600 Muret
Plus d'informations sur
http://www.action-directe.net et http://action-directe.over-blog.com
Action directe était une organisation de guérilla qui dans les années 80 a mené la lutte armée en Europe de l’Ouest. Au moment de leur arrestation, en février 1987, ils étaient quatre : Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan. Tous les quatre ont été condamnés à perpétuité avec une peine de sûreté de 18 ans.
Joëlle Aubron est sortie de prison en juin 2004 suite à une campagne pour obtenir sa suspension de peine pour raisons médicales. Elle est décédée le 1er mars 2006 après avoir mené un combat pour la libération de ses camarades et contre la maladie.
Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle pour 5 ans depuis août 2008.
Georges Cipriani est en semi-liberté pour un an depuis avril 2010, épreuve obligatoire avant l’obtention éventuelle d’une libération conditionnelle.
Jean-Marc Rouillan est incarcéré à la prison de Muret. Quelques mois après l’annulation de sa semi liberté son état de santé s’est dégradé. Il souffre du syndrome de Chester-Erdheim, maladie grave et évolutive, et il est sans soins. Les procureurs ont explicitement demandé à Jean-Marc de prendre ses distances avec l´histoire d´AD et d´exprimer des regrets s´il voulait sortir pour être soigné.
Assez d’acharnement contre Jean-Marc Rouillan !
Le collectif Ne laissons pas faire ! a distribué un tract du 10 au 12 septembre dans les allées de la Fête de l’Humanité pour rappeler que la France détient toujours un prisonnier politique nommé Jean-Marc Rouillan alors qu’il a terminé sa peine de sûreté en 2005. Au moment où la France est en prime l’objet de vives critiques internationales pour sa politique répressive et xénophobe, qui peut encore oser parler de « pays des droits de l’Homme » ? Nous reproduisons ci-dessus la déclaration des militant-e-s de NLPF.
Arrêté en février 1987 avec ses camarades d’Action directe, Jean-Marc Rouillan a terminé depuis 2005 la peine de sûreté de 18 ans attachée à sa condamnation par un tribunal d’exception. En 2008, il obtient enfin un aménagement de peine qui sera révoqué après dix mois de semi-liberté étroitement contrôlée. En octobre de la même année, il est remis en prison à temps complet par la justice « antiterroriste » qui a fabriqué de toutes pièces un prétexte pour perpétuer une peine déjà accomplie. Il a suffi d’une interprétation fallacieuse de quelques mots prononcés lors d’une interview pour refermer une porte brièvement ouverte.
En novembre 2009, Jean-Marc Rouillan dépose une nouvelle demande de libération. En février dernier, en raison de dispositions contenues dans la loi sécuritaire de juillet 2008 sur la rétention de sûreté, dite loi Dati, il subit comme tous les condamnés à une longue peine un transfert au CNO (Centre national d’observation devenu aujourd’hui CNE, Centre national d’évaluation) à la maison d’arrêt de Fresnes. Il y sera soumis pendant six semaines à une évaluation de sa « dangerosité » par plusieurs « experts » : un nouveau moyen que s’est donné l’État pour tenter de psychiatriser les actes de ses opposants politiques.
En cette fin d’été, alors que les « vacances judiciaires » sont maintenant terminées, Jean-Marc Rouillan attend encore, enfermé dans une cellule de la prison de Muret, que soit fixée la date d’audience pour l’examen de sa demande de libération.
Bientôt deux ans de prison de plus depuis octobre 2008, des mois peut-être encore qui s’ajoutent aux années et aux années d’enfermement pendant lesquelles, longtemps à l’isolement, Jean-Marc Rouillan a résisté à l’anéantissement carcéral. En le maintenant dans cette incertitude, le pouvoir politique continue-t-il à faire pression sur le militant pour obtenir de lui une repentance, un reniement que la loi française actuelle n’exige en rien ?
Ce que l’on nomme la justice de classe est une réalité. Il y a ceux qui participent de près ou de loin à l’élaboration des lois qui seront appliquées à d’autres… mais surtout pas à eux-mêmes. Pour cette justice de classe qui poursuit de sa vindicte le « terroriste » Jean-Marc Rouillan, celui-ci reste dangereux. Mais nous savons bien que ce qui nous menace, ce sont les lois liberticides et xénophobes dictées par un gouvernement aux ordres de la bourgeoisie et approuvées par le Parlement, lois qui visent en premier lieu les travailleurs, la jeunesse populaire, les sans-papiers, la population nomade…, tous ceux que les classes dominantes exploitent et oppriment, tous ceux que l’État pourchasse quand ils s’opposent à l’ordre établi.
Plus d’informations sur le site du Collectif Ne laissons pas faire !
Courriel : nlpf@samizdat.net
Concernant linter:
Au passage, nous regrettons toujours le silence qui entoure le blog, rarement cité. Nous serions des nostalgiques ou pire ... Nous remercions d'autant plus ceux qui nous relaient et qui ne nous livrent pas pieds et poings liés aux seuls google et consorts pour faire connaître notre action. Le blog existe maintenant depuis décembre 2007, il informe systématiquement sur les initiatives de solidarité avec les militants d'Action directe, et développe une information et une réflexion dans la logique de ce qui fut à la base de l'Internationale: le combat contre l'impérialisme, pour le comunisme.