Cet article du blog pour revenir sur la notion de regret, élément central de ce qui est demandé aux prisonniers révolutionnaires pour prix de leur liberté.
(Pour consulter le blog: linter.over-blog.com) On demande, pour le prix de la liberté,
aux militants politiques d'exprimer
repentir, regret, remords.
Cette illustration sur le blog
liberonsgeorges inspire
quelques réflexions et surtout la suivante.
Repentir, regret, remords
Repentir, regret, remords
Cette notion, qui n'est pas dans la loi est aujourd'hui partout
Les Etats- et avec eux les sociétés dont ils sont l'émanation -
se dédédouanent ainsi de ce qu'ils ont commis. Petite génuflexion pour le génocide des populations juives.
Mais on attend toujours d'ailleurs
pour les tziganes et autres militants politiques
Reconnaissance de la responsablité de l'Etat français dans la collaboration
de la société française pour l'esclavage,
mais c'est moins facile pour le colonialisme
Pas de repentir non plus pour les sans papiers qui se noient,
- Au contraire, on quantifie le refus: objectif 25 000 -
les immigrés qui brûlent dans les logements insalubres
les ouvriers qu'on exploite
les populations dans le monde sans soins, sans toit
l'Irak à feu et à sang
la Palestine des camps
et la liste est sans fin.
Les Etats - et avec eux les sociétés dont ils sont l'émanation -
font alors l'économie de ce qui mène à ces formes extrêmes
de l'oppression, de l'exploitation.
L'économie de ce qu'ils sont structurellement: l'expression claire et nette des sociétés capitalistes,
les éléments d'une politique mondialisée,
qu'on appelait avant impérialisme
Repentir, regret, remords
Dans la société du spectacle et de la consommation, de l'image et du mot bref
C'est quelque chose d'utilisable pour et par l'Etat. Qui n'a rien à voir avec la réalité
Quelque chose à voir et à consommer
Et ce que l'on demande aux militants politiques
C'est bien la petite phrase, que chaque média pourra reprendre
qui gommera tout ce qui a fait leur engagement.
Cette connaissance, ce refus d'une société toujours inégale,
fondamentalement oppressive,
fondée sur une réalité : l'exploitation.
(linter)
(linter.over-blog.com) (mis en ligne le 05.09 à 10h24)