Entre grève de la faim et torture blanche
sans repentance et sans reniement"
écouter-voir
SONJA SUDER EST LIBRE Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer
PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier
OUTRAGE & RÉBELLION
Film collectif, France, 2009, n&b et couleur, 60 min
Samedi 27 février / 16h / CentQuatre/ Salle 200
Pour une critique de la violence
Montreuil. Juillet 2009: Joachim Gatti subit un coup de tir policier de flashball et perd un oeil (1). Cette même violence policière extrême a déjà trouvé à se déployer à plusieurs reprises et cinq autres personnes, vivant dans des zones de relégations, ont été bafouées dans leur intégrité physique et psychologique, meurtries de façon identique. Cette violence policière, d'Etat, n'épargne personne. Personnes sans-papiers, étudiants, bénévoles, travailleurs, simples citoyens... se voient en effet de jours en jours harcelés, violentés par la police, placés en garde-à-vue, inculpés pour outrage, accusés de fomenter des violences sociales, sont sujets à de multiples dépôts de plainte de la part de différents ministères.
Ces faits extrêmement récurrents s'inscrivent dans une stratégie d'ensemble dûment réfléchie par le gouvernement actuel. Celle-ci vise à décrédibiliser, à empêcher, voir à annihiler toutes formes d’oppositions et de revendications portées par des entités diverses, partis politiques, syndicats, associations ou collectifs, et partant, toute la société civile. Pour exemples : culpabilisation des grévistes et restriction du droit de grève par l’adoption de nouvelles lois ; rapports émanant des Renseignements Généraux et déclarations de la Ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, faisant état d’une « possible résurgence du terrorisme » du côté de la mouvance « anarcho-autonome »...
Cette "criminalisation", non seulement des mouvements sociaux, mais aussi des simples actes citoyens visant à promouvoir des visions de la société et du monde différentes, permet au pouvoir actuellement en place de créer de nouvelles « classes dangereuses », et à mobiliser idéologiquement la société contre celle-ci : après les chômeurs et précaires, les jeunes des cités, ou bien encore les immigrés sans–papiers, voici les citoyens-qui-contestent-et-qui-revendiquent-leurs-droits, voici les citoyens-qui-prennent-des-initiatives.
De la politique de la peur.
Elle s'articule dans le même temps avec l'ultra-libéralisation de nos sociétés, la paupérisation de couches entières et de plus en plus vastes de celles-ci, etl'enrichissement à outrance d'une minorité de personnes. Outre le déni de démocratie que représente le refus du principe de contradiction, cette criminalisation des rapports sociaux ne ferait-elle signe,d'une part, vers un "nouvel" usage de la violence d'Etat? Si celle-ci a longtemps été théorisée comme étant "conservatrice de droit", il nous est permisde penser qu'elle est à présent destructrice de droit. Ne ferait-elle signe, d'autre part, vers un nouvel usage de l’"exception" par l’Etat? Si ce dernier pouvait en effet depuis longtemps suspendre les libertés en cas de guerre, l’usage de l’exception et de l'état d'urgence s’applique aujourd’hui à des catégories de personnes très spécifiques, à des situations de plus en plusnombreuses : jeunes de banlieues, migrants, personnes sans-papiers, mouvements contestataires, actes et initiatives citoyennes à rebours de l'ordre établit. Cette "criminalisation" ne vise-t-elle pas à aveugler les individus afin de
re-configurer une société dans laquelle l'hospitalité, la fraternité, laliberté, l'égalité, la justice sociale et le refus de tous déterminismes sociaux ou ethniques ne seraient plus que de vains mots et des idées abstraites?
Face à cette situation, de multiples initiatives se doivent d'être prises, et sont déjà engagées afin non seulement d'attester au plus près des réalités de notre époque, mais aussi de choisir son camp et opposer un front de refus. Parmi celles-ci, un film collectif, Outrage @ Rebellion, qu'ont réalisé 45 cinéastes nationaux et internationaux.
Huit de ces films, choisis par la Revue Independencia.fr seront présentés au CentQuatre le samedi 27 février à 16h00. En présence des cinéastes et de militants, Nathalie Hubert et Independencia. Un débat sera engagé à l'issue de la projection.
Seront montrés lors de cette projection :
Jean-Marie Straub: "Pour Joachim Gatti" 1' 30'
Lech Kowalski: "Police Force Ouvrière" 12' 40'
Gisèle et Luc Meichler: "Jeu et sérieux" 4' 08'
Sylvain George: "Ils nous tueront tous... " 10' 43'
Fergus Daly: "Matter & Memory" 5' 10'
Philippe Garrel: "La séquence Armand Gatti" 10'
Pierre Léon: "À la barbe d'Ivan" 10'
Peter Whitehead: "Un film..." 3' 19''
En bonus : Jean-Marie Straub: Europa 2005 - 27 octobre
Date: Samedi 27 Février 2010
Horaire: 16h00
Lieu: 104
Salle 200
Adresse: 104 rue d'Aubervilliers 75019 PARIS
Tarif: 5€, 3€, 0€
(Les recettes servent au paiement des techniciens et à la caisse de soutien)
_____________________________________________
Atelier Projection : Kuhle Wampe oder : Wem gehört die Welt ? ("Ventres glacés, À qui appartient le monde ?"), 1932. Réalisé par Bertolt Brecht et Slatan Dudow, en Allemagne pendant la grande crise, suite à un suicide de chômeur, qui avait fait les premières pages de la presse sous le titre, "suicide d’un tel, un chômeur de moins". Le film retrace l’histoire de la colonie ouvrière autonome de Müggelsee à Berlin.
en savoir plus sur le film : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ventres_glacés
La séance sera suivie d’une soupe.
Coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e
M° Corentin Cariou, ligne 7
Pour consulter le blog: linter.over-blog.com
Qui est difficile à faire.
Bertolt Brecht – 1932
Si no creyera en la locura
Si je ne croyais pas en la folie
de la garganta del sinsonte
(collage de Joëlle Aubron)
si no creyera que en el monte
si je ne croyais pas que dans la montagne
se esconde el trino y la pavura.
se cachent le chant des oiseaux et la panique
Si no creyera en la balanza
Si je ne croyais pas en la harmonie
en la razon del equilibrio
en la raison de l ’équilibre
si no creyera en el delirio
si je ne croyais pas au délire
si no creyera en la esperanza.
si je ne croyais pas en l’espérance.
Si no creyera en lo que agencio
Si je ne croyais pas en ce que j’agence
si no creyera en mi camino
si je ne croyais pas en mon chemin
si no creyera en mi sonido
si je ne croyais as en mon propre son
si no creyera en mi silencio.
si je ne croyais pas en mon silence
Que cosa fuera
Qu’en serait-il
Que cosa fuera la maza sin cantera
Qu’en serait-il d'une massue sans carrière
un amacijo hecho de cuerdas y tendones
un amas fait de cordes et de tendons
un revoltijo de carne con madera
un ramassis de chair et de bois
un instrumento sin mejores pretensiones
un instrument sans meilleures prétentions
que lucecitas montadas para escena
de minuscules lumières installées que pour la scène
que cosa fuera -corazon- que cosa fuera
qu'en serait-il — mon cœur — qu'en serait-il
que cosa fuera la maza sin cantera
qu’en serait-il d'une massue sans carrière
un testaferro del traidor de los aplausos
le traître qui applaudit me prêterait son nom
un servidor de pasado en copa nueva
on me servirait du passé dans un récipient nouveau
un eternizador de dioses del ocaso
les dieux de l'ocase pour l'éternité
jubilo hervido con trapo y lentejuela
une bouille d'allégresse avec chiffons et paillettes
que cosa fuera -corazon- que cosa fuera
qu'en serait-il — mon cœur — qu'en serait-il
que cosa fuera la maza sin cantera
qu'en serait-il d'une massue sans carrière
que cosa fuera -corazon- que cosa fuera
qu'en serait-il — mon cœur — qu'en serait-il
que cosa fuera la maza sin cantera
qu'en serait-il d'une massue sans carrière
que cosa fuera -corazon- que cosa fuera
qu'en serait-il — mon cœur — qu'en serait-il
Si no creyera en lo mas duro
que cosa fuera -corazon- que cosa fuera
Si je ne croyais pas en ce qui est de plus solide
si no creyera en el deseo
Si je ne croyais pas au désir
si no creyera en lo que creo
si je ne croyais pas en ce que je crois
si no ceyera en algo puro.
si je ne croyais pas en quelques chose de pur.
Si no creyera en cada herida
Si je ne croyais pas en chaque blessure
si no creyera en la que ronde
si je ne croyais pas en celle [la blessure] qui me guette
si no creyera en lo que esconde
si je ne croyais pas en ce que signifie
hacerse hermano de la vida.
devenir frère [sœur] de la vie.
Si no creyera en quien me escucha
Si je ne croyais pas en celui qui m'écoute
si no creeyera en lo que duele
si je ne croyais pas en ce qui fait mal
si no creyera en lo que queda
si je ne croyais pas en ce qui perdure
si no creyera en lo que lucha.
Que cosa fuera...
Qu'en serait-il…
| |||||||
|
Nathalie Ménigon
Georges Cipriani
en libération conditionnelle
Jean-Marc Rouillan
en semi-liberté
(août 2009)
PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER
Pour suivre le procès : lire
LIBERATION DE SONJA SUDER
EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.
ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER
ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION
SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART
NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.
Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.
LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :
condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.