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Un camarade de stopextraditions nous a adressé ce mail.
(Pour lire le communiqué de la Cantine, cliquer sur l'image)
Salut à tou(te)s
Nous revenons vers vous pour vous informer et appeler à la solidarité avec « La Cantine des Pyrénées », expulsée de son local le 11 août.
Vous trouverez en pièce jointe un texte de présentation rédigé par ses membres.
Les camarades animant cette expérience nous ont témoigné, tout au long de la campagne de solidarité avec Sonja et Christian, leur intérêt (la plupart sont d’une génération pour laquelle la mémoire du puissant mouvement anticapitaliste des années 70 n’a pas été transmise, et ils s’en sont emparés à travers nos discussions ) et leur soutien. Plusieurs fois ils nous ont prêté ce lieu pour des repas de solidarité, nous permettant ainsi de desserrer l’étau financier, mais aussi et surtout de rompre l’isolement dans lequel nous a plongés le silence des médias, des organisations politiques et des associations « humanitaires » ou « de droit ».
Ce lieu de résistance au monde que le système capitaliste en crise structurelle veut nous imposer était devenu en quelques mois (1 an ½) dans le quartier un vrai pôle de rencontres entre les gens, insufflant des dynamiques individuelles et collectives fortes. En cela, il rompait avec une des nuisances les plus insidieuses des « politiques sociales » actuelles : inoculer aux individus isolés les uns des autres par la mise en concurrence dans le système pervers travail-valeur absolue/chômage-fatalité dégradante, la conviction paralysante qu’ils sont la cause de leur impuissance à mener une vie digne de leurs désirs humains, qu’ils « ont besoin d’aide », et que « on » (les milliers d’assos subventionnées pour « les animer » socialement ou « culturellement ») va les aider .
A « La Cantine », personne n’était « au service » de personne, il n’y avait pas des « assistés » et des « solidaires », pas de « bénévoles » (c à d de « travailleurs » acceptant de toucher un salaire nul , (d’ailleurs de plus en plus mis en concurrence avec des « demandeur(euse)s d’emploi » surtout du secteur de « l’aide à la personne) mais seulement des activités directement articulées sur des besoins et une volonté d’y répondre ensemble : manger à un prix acceptable ou gratuitement, échanger ses expériences de vie, apprendre le français, s’orienter dans le labyrinthe des démarches administratives, organiser des actions de résistance aux loyers trop chers, voir des films et en discuter, organiser des soirées d’information et de débats sur des expériences mal vécues surgies dans le quotidien des activités (meurtre sexiste d’une jeune femme du quartier, scènes d’incompréhension et de violence entre des personnes posant la question des limites à la tolérance des comportements « hors-normes », atteintes actuelles aux droits des femmes en regard des luttes pour le droit à l’avortement dans les années 70, question des formes de soutien à des luttes « revendicatives » …)
De nombreux collectifs, comités de lutte, grévistes, se sont appuyés sur ce centre de solidarité vraie.
Aujourd’hui, nous nous devons de participer à la mobilisation pour la reconstruction de cette expérience. Il est impératif qu’elle reprenne au plus vite dans de nouveaux locaux. Tous les samedis, de midi à 14h, sur le trottoir devant La Cantine, au 331 rue des Pyrénées, des tables sont dressées, un repas complet est servi. Chaque semaine nous sommes plus nombreux, et il faut que ce rendez-vous devienne, pour les « autorités » locales qui nous ont baladés de promesses en mensonges depuis des mois, un véritable abcès de fixation
Des rendez-vous de participation aux activités (récupération de légumes et fruits auprès des vendeurs du marché et des commerçants, collages, d’affiches, diffusion de tracts…) sont donnés
Pour les contacter, écrire à contact.cantine.des.pyrenees@gmail.com