Ils ont déjà x fois posé leur demande de libération. Ils ont connu les diverses évolutions des lois sécuritaires. A chaque fois les conditions se sont durcies. Cela a été en dernier lieu la création de la juridiction spéciale qu'ont connu Nathalie, puis Jean-Marc. Juridiction qui s'appuie comme d'habitude sur l'antiterrorisme et qui a centralisé à Paris les audiences. Nathalie et Jean-Marc cependant sont sortis. (Ne l'oublions pas, en semi-liberté ... )
Et aujourd'hui, les conditions changent à nouveau. C'est la loi Dati, non applicable mais dont on applique cependant un article. Alors depuis juin, les prisonniers révolutionnaires doivent affronter cette nouvelle procédure: le passage par le CNO. (Georges Cipriani y est depuis le 22 juin)
Ce qui signifie revenir à Fresnes, dans ce qui a été pour certains leur première prison. Où ils ont connu l'isolement et les conditions extrêmes.
A Fresnes qui dans l'ordre si peu humain des prisons est parmi les plus inhumaines.
Ce qui signifie revenir après plus de deux décennies de prison, à des conditions de maison d'arrêt: les parloirs réduits, l'impossibilité de téléphoner. Se retrouver sans livres, sans rien pendant des heures et devoir construire l'attente. Etre confronté à des fouilles incessantes et en elles-mêmes violentes.
Se voir confronté au monde que l'on refuse: les médécins et les psy. Et devenir objet d'études! Pour qui?
Et jouer là dans ce monde clos et hostile, sa liberté.
Alors restons vigilants, attentifs et solidaires.
Mobilisés

Collage de Joëlle Aubron