A Roberta Capelli, Marina Petrella, Enzo Calvitti, Giovanni Almonti, Sergio Tornaghi, Narciso Manenti, Giorgio Pietrostefani.
En 2003, j’ai écrit cette chanson "DROIT D’ASILE", suite à l’enlèvement d’un militant italien exilé en France, Paolo Persichetti, et à son extradition, puis son incarcération en Italie. Je l’ai ensuite dédiée à Cesare Battisti, alors emprisonné au Brésil, à Marina Petrella, arrêtée en 2007 et emprisonnée en France, en attente d’extradition vers l’Italie. Enfin, je l’ai chantée de nombreuses fois pour tous les réfugiés italiens dont la liberté était à nouveau menacée par la remise en cause de la protection garantie par François Mitterrand en 1985 à des femmes et des hommes qui ont reconstruit leur vie ici parce qu’ils ont fait confiance à la parole donnée par la France ! Aujourd’hui, je la dédie aux 7 camarades italien(ne)s arrêté(e)s au petit jour ce mercredi 28 avril et livré(e)s à la justice par le gouvernement français, plus de 40 ans après les faits pour lesquels ils/elles ont été inculpé(e)s, et pour certain(e)s jugé(e)s en Italie.
Aujourd’hui, j’ai honte de voir jusqu’où peuvent aller ceux qui prétendent diriger notre pays, honte de lire que la police italienne remercie la France pour sa kollaboration (!), honte de constater que Macron se félicite d’avoir commis une telle infamie et de le voir surfer sur la vague des récents attentats terroristes -l’enseignant Samuel Paty et Stéphanie, la policière de Rambouillet- pour s’attirer des voix à l’extrême-droite et faire avaler les nouvelles mesures antiterroristes en passe d’être votées ! Dommage qu’il n’ait pas compris que la vengeance d’Etat est la pire des lâchetés...Même Sarkozy ne s’était pas abaissé à livrer Marina Petrella à la vindicte de la justice italienne !