La 16e chambre correctionnelle de Paris a rendu le 7 septembre son jugement pour le délit d’apologie de terrorisme retenu contre Jann Marc Rouillan. Il a été condamné à 8 mois de prison, à verser 1 € de dommage et intérêts à l’Association des victimes du terrorisme et 300 € à chacune des 30 parties civiles de victimes des attentats du 13 novembres 2015 qui s’étaient jointes à la procédure.
dans une interview, il avait parlé du « courage » des jeunes auteurs de la tuerie, reconnaissant à l’audience que le mot était inapproprié.
« En fait, c’est la personnalité de Jean-Marc Rouillan et non ses propos qui lui ont valu d’être accusé puis condamné », commentait mercredi à l’énoncé du jugement l’un de ses avocats Me Christian Etelin.
Si les propos de Jean-Marc Rouillan sont « maladroits», il n'aurait pour autant « pas dû être condamné », a ainsi réagi un autre de ses avocats, Gérald Pandelon, pour qui « on ne peut pas condamner ce qui relève d'un jugement moral ».
Rappelons que Jann Marc, militant communiste révolutionnaire, est condamné pour « empathie » envers les auteurs des attentats du 13 novembre, bien qu’il ne fasse aucun doute pour personne qu’il n’ait jamais éprouvé une quelconque sympathie pour les extrémistes islamiques qu’il qualifiait d’ailleurs d’« ennemis » dans la même interview. Propos que ni le tribunal ni les avocats des parties civiles n’ont visiblement pas entendu !
Jann Marc Rouillan va faire appel de ce jugement, un appel qui est suspensif. Il risque en effet de voir résilier sa libération conditionnelle très contraignante.