Collectif Palestine-Volvestre
Mailhac, 31310 Montbrun-Bocage
Tél. : 05 61 69 88 36
Bonjour,
Vous avez eu la gentillesse de nous aider cette année dans notre collecte de fonds de soutien à nos amis du camp de réfugiés de Nusseirat (Gaza) et nous vous en remercions infiniment. Grâce à ces envois, ils peuvent, quand cela est possible, améliorer quelque peu leur quotidien qui reste, rappelons-le, atroce.
Petit état des lieux pour ceux que ça intéresse. La "bande" de Gaza, un rectangle côtier d'une quarantaine de km de long par une dizaine de large, détient le record mondial de densité avec un million et demi d'habitants. L'image, souvent utilisée, de "prison à ciel ouvert" relève aujourd'hui de la nostalgie poétique:
• Le blocus israélien (mis en place en 2007) continue. Il ne reste plus qu'un point de "passage", Eretz, qu'Israël ouvre quand ça lui chante, pour les produits qui lui chantent.
• En sus d'avoir tué 1 400 personnes – dont une bonne part de civils, femmes et enfants compris –, l'offensive du début d'année a ruiné les bâtiments, publics et privés, les réseaux (routes, adduction et assainissement) et les lieux stratégiques (centrales électriques, ports). Notons que le tout avait été le plus souvent édifié (ou reconstruit) grâce à l'aide de l'UE, qui ne pense même pas à présenter la note à l'Etat-voyou – on en a pourtant envahi pour moins que ça.
• Les milliers de blessés n'ont pas tous eu accès aux soins: les hôpitaux sont endommagés, l'électricité trop souvent coupée, les médicaments n'arrivent pas.
• Les matériaux ne passant pas, les essais de reconstruction se font au pisé. S'il reste une vitre encore entière, on aimerait bien connaître le nom du fabricant, merci.
• Les colonies israéliennes sises à l'est de Gaza pompent l'eau des nappes, siphonnant celles de Gaza, qui, plus proches du littoral, sont aujourd'hui saumâtres: tout arrosage brûle les productions.
Bref, l'eau potable manque, les produits de première nécessité sont devenus ruineux (quand il y en a), les semis n'ont pu être effectués faute de semences. La famine et le choléra s'annoncent, l'hiver arrive. Et les bombardements (qui n'ont jamais cessé, notamment sur les fameux tunnels du Sud) continuent.
Aucun visa de sortie n'est accordé – à notre connaissance.
Le but initial de notre collectif n'était pas de donner dans l'humanitaire, mais nécessité fait loi. Nous avons rencontré ces Palestiniens, accueilli leurs enfants en 2003, des liens se sont créés. Depuis le début de l'année, nous avons pu envoyer à Nusseirat un total de 10 000 euros, qui ont été répartis entre les plus démunis. Et c'est en partie grâce à vous – vos dons, votre talent, votre geste, votre temps. Et nous leur avons dit, là-bas, que d'autres que nous pensent à eux. Et ça, ça améliore le quotidien.
La soirée du 14 août (vente aux enchères d'oeuvres d'art + vide-grenier) nous a permis de recueillir 2 700 euros environ. Remercions également la Maison de Montbrun, qui nous a fourni le lieu et les boissons.
La soirée du 17 octobre (concert bal trad et rock, 8 groupes !!!!!) a rapporté, tous frais déduits, quelque 1 000 euros.
Et, à chaque fois, de vraies rencontres, un soutien réel, une ambiance chaleureuse.
Alors nous tenions vraiment à vous remercier, sincèrement.