Celle-ci parle de Vital Michalon. Pour les plus jeunes d'entre nous inconnu, pour nous un nom qui résonne et qui explique la force de nos engagements d'alors et d'aujourd'hui. (Collage de Joëlle Aubron).
Déjà 30 ans que notre camarade Vital MICHALON, militant de gauche et antinucléaire, était sauvagement assassiné par la police du très réactionnaire Christian Bonnet, alors ministre de l’intérieur.
Le 31 juillet 1977, plus de 50 000 manifestants affluant de toute l’Europe, se joignent à la population de Creys-Malville pour empêcher la construction d’un prototype de super générateur nucléaire appelé Super Phénix, face à eux des milliers de CRS, Gardes Mobiles et autres milices aux ordres.
Il faut rappeler pour comprendre l’ampleur de cette manifestation appelée à être pacifique, que le PDG d’Edf de l’époque, le sieur Boiteux, avait déclaré par note à la direction du CEA et au gouvernement de l’époque dirigé par Raymond Barre « La meilleure façon de contrecarrer la contestation (...) est d’engager au plus vite, de manière irréversible, l’opération de construction du surgénérateur atomique » (projet abandonné en 1998 après d’innombrables et graves problèmes)
Une provocation extrême qui a conduite les forces de l’ordre à la violence extrême. Dans son témoignage filmé, Joëlle AUBRON nous parlait de ce moment fort, auquel elle n’avait pu se rendre faute de transport, mais qui est resté, pour elle, et pour tant d’autres camarades jeunes encore, une véritable prise de conscience de la barbarie du capital.
La violence de l’assaut des forces de l’ordre a été telle, que c’est une grenade qui a causée la mort de notre camarade Vital. Certains témoignages, trop rares aujourd’hui, ont comparé cet assaut de la police à un acte de guerre, sauf que la guerre se faisait face à des militants et des citoyens pacifistes, hommes, femmes et enfants, désarmés et apeurés… !
Quand la haine de classe s’installe pour défendre ses intérêts et ses capitaux, le capitalisme montre sa force et ses capacités répressives allant jusqu’à l’assassinat pur et simple.
Face au désormais célèbre slogan « Etat nucléaire, Etat Totalitaire » scandaient par 50 000 manifestants qui exigeaient une consultation démocratique de la population et une analyse sérieuse des risques : un mort, des centaines de blessé graves, des milliers de gazés, des centaines de gens arrêtés…
Et pourtant, le nucléaire persiste, se vend, s’exporte et se dirige tout droit vers la privatisation de ses installations !
Pouvons-nous laisser faire, ne rien dire, les laisser continuer... sans penser à l’avenir de l’humanité menacé par cette course effrénée de la recherche de profits, soient-ils au détriment de l’être humain ?
A bas l’Etat policier ! A bas le capitalisme et ses centrales de la mort !
A la famille de Vital, à ses nombreux amis et camarades, nous disons que nous le l’oublierons jamais, car il incarne l’âme même de la résistance et du combat contre toutes les perversités du capital et de ses hommes de main.
Honneur et Respect pour la mémoire de Vital MICHALON ! Le combat continue !
Le comité « Libérez-les »