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Actualisation le 16.08.2011
Ami,
ta course s'est arrêtée dimanche 7 aout 2011.
Nombreux sont ceux qui aimeraient voir là "la mort du dernier révolutionnaire", "le décès du complice de Mesrine"...
Après les larmes.
J'en souris ...nous en sourions...
Dernier Revolutionnaire...Pour etre Revolutionnaire aucun doute là dessus.
Le dernier, non.
Le complice de Mesrine, c'est une infime partie de ce que tu es, nous l'avions compris.
Il y a ceux qui ne te connaissent pas, à ceux là je dis : voyez ici http://www.dailymotion.com/video/xaj724_charlie-bauer-marathonien-de-l-espo_people Marahonien de l'espoir.
Charlie tu disais "lorsque je m'en irais, ce sera comme le marathonien...pouf...à d'autres".
Tu savais changer nos vies, nos visions.
"Je te transmets un savoir, maintenant libre à toi d'en faire ce que bon te semble"
Et quel savoir !
Le "verbe armé".
La Kalachnikov en moins...à d'autres époques d'autres moyens de luttes.
Et c'est cette lutte perpétuelle, ce refus déterminé, qui fait ce que tu es, ami.
Un rire puissant, une fougue jamais entamée, te rencontrer c'était etre face au système carcéral, à l'appareil étatique dans toute sa dimension répressive.
Dans toute ses incohérences, dans sa volonté de punir et d'exiger la redemption par la souffrance, la privation de toute liberté.
Prison qui broie,qui tue, qui annihile l'individu et sa capacité à etre en societé.
Non la prison n'arrange rien , elle empire, l'opinion publique trompée ignore à quel point l'on se moque d'elle en écartant ses hors la loi, les mettant dans cette machine-prison qui les ecrase pour finalement liberer des individus brisés , haineux et là ...la ré insertion devient une vaste blague.
24 années dont 9 de Quartier de Haute sécurité.
Temoin unique et imparable.
Ils te craignaient Charlie.
Car combattre par le verbe ce que tu combattais par les armes autrefois est terrifiant pour certains.
La perte est lourde.
La peine est grande de te savoir loin de nous maintenant.
Mais les idées...
oui les idées, les mots, les actes, les luttes demeurent.
"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent". La lutte continue.
Pour entendre Charlie ce que tu disais, ce que nous disions, lecteurs cliquez ici et telechargez cet opus : http://www.jamendo.com/fr/album/57789
Ta Critique.La Critique prenait un sens nouveau quand tu prononcais ce mot.
"chaque fois que je le dis, c'est la première fois que je le dis."
Nous t'avons accompagné dans "une autre dimension", et j'ai vu tes proches, ta famille, tes amis, tous connaissaient l'homme par delà l'homme publique.
Et c'est un homme de bien que nous perdons.
Fractures d'une vie...le Redresseur de clous...Marathonien de l'espoir ..Rouge Bandit...Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent... et ces vidéos ici et là sur le net témoignent de ce que tu es.
Il nous faudra dire, il convient de dire pour te reprendre Charlie, aux jeunes générations ce que Charlie Bauer est, a été et demeure.
Par delà l'ami, le révolutionnaire, l'homme remarquable que tu fus pour nous tous.
"Pris un à un nous sommes fragiles, cassables", dit il en saisissant son index faisant mine de le briser...puis resserant son poing "Mais tous ensemble..."
Il y aurait tant à dire...
Ce "tant" que tu disais si bien.
Nos moments et discussions, nos amis communs, nos luttes, nos rires.
Souvenirs qui n'appartiennent qu'à nous, Charlie.
Nous sommes tous un morceau de toi.
Adios Companero.
La Victoire est à notre portée.
Djamal, L'Estaque.
Actualisation le 15.08.2011
A lire sur http://anarsixtrois.unblog.fr/2011/08/14/charlie-s eteint-londres-sembrase/
Publié 14 août 2011
Alors la grande gueule, tu nous laisses ?
Tu avais prévu de passer nous voir en fin d'année pour la création de notre Athénéo libertaire. Ensuite, tu devais être là au Festival du Film Engagé, “pendant les élections, ça permettra aux gens de réfléchir au lieu d'aller voter” que tu nous disais. Encore une fois, tu fous le bordel !
Un révolutionnaire qui meurt, c'est une page d'Histoire qui se tourne. Cependant les idées, elles, restent et continuent de nous donner l'espoir d'une autre société et d'une véritable émancipation de chacun-e.
Au milieu de la guerre sociale, au coude à coude avec celles et ceux qui souffrent, tu as toujours été à nos côtés, sans compromissions. Tu as fait tienne la maxime d'E. Zapata, “Plutôt mourir debout que vivre à genoux”.
"Un jour, nous serons des millions dans la rue, à tomber du camion."
“Nous sommes toutes et tous dans le caniveau, mais certain-e-s d'entre nous regardent les étoiles.” O.Wilde
Quelques compagnes et compagnons clermontois-es
Article actualisé régulièrement.
Charlie BAUER
Lu sur le net
« Charlie BAUER est mort hier »
Ils disent que « Charlie BAUER est mort hier ».
Disent qu'il s'est enfin fait la belle.
Disent qu'il parlemente avec la Reine d'en bas,
savoir de quel côté elle le placera dans son
théâtre des ombres.
Charlie BAUER n'est pas mort.
Il vit et s'écrit toujours dans deux mots pour finir en trois lettres:
REFUS- REVOLUTION- VIE
A vrai dire il est pas loin de moi l'ami.
C'est le mistral qui fait danser la poussière là, devant moi.
C'est l'enragé que j'entends crier la révolte,
celui qui scie les barreaux érigés par l'homme,
celui qui gratte les murs de béton construits par l'homme,
celui qui s'est battu contre les QHS mis en place par l'homme,
celui qui était bien plus Homme que tous ces hommes.
Celui qui trinque maintenant avec Bakou et les autres.
Charlie BAUER n'est pas mort.
link
Charlie BAUER vit.
Charlie Bauer est décédé
La révolution selon Charlie Bauer par bakchichinfo
Charlie Bauer nous a quittés ce dimanche 7 août 2011. Notre plateforme Critique sociale souhaite lui rendre hommage. Au-delà des divergences, des différentes sensibilités, c'est à son combat pour l'émancipation que nous faisons référence, à la critique du "bureaucratisme" qu'il a toujours dénoncé avec véhémence et clairvoyance, notamment dans la dénonciation du stalinisme et de toutes ces dérives à peine voilées qui aujourd'hui perdurent. Attachés à l'idée fondatrice du communisme, nous laissons Charlie Bauer s'exprimer sur cette question dans le petit document audiovisuel ci-dessus. C'est bien sûr avec tristesse que nous lui disons : adieu camarade.
Bibliographie
Fractures d'une vie, Seuil, puis Argone, 458 pages, 18 €.
Le redresseur de clous, Cherche-Midi , 334 pages, 19 €
Critique sociale
Patrice Corbin
Lu sur le net sur http://namaste-baba.blogspot.com/2010/08/charlie-bauer-homme-de-luttes-homme-de.html.
Charlie Bauer a pris la tangente pour de bon le 7 août dernier. Le bonhomme nous laisse ses mots, les idées ne meurent pas...
"Qu'est-il de plus important, être ou avoir ? Chacun, de tout temps, essaie de concilier ces deux modes d'existence et de les conjuguer comme il peut.
Qui n'a jamais menti, volé, éprouvé quelque colère ou révolte, enfreint le code (qu'il soit de la route ou pénal) ou au moins rêvé, imaginé, désiré le faire ? Celui qui ne se reconnaîtrait pas dans ces ardeurs, ces passions, ces hauteurs et ces bassesses, ces raisons et ces torts serait un saint ou un fourbe, ce qui est d'égale valeur ; et ce récit, ces mots ne peuvent l'intéresser.
Je parle au genre humain et non au surnaturel. Ce genre qui fait les individus pétris de fautes, d'erreurs. De ces êtres si beaux et si vils dans leurs imperfections qu'ils traduisent la preuve de leur perfectibilité."
«Ceux qui nous paraissent grands le sont bien souvent parce que nous sommes à genoux »
Debout, hommes de la terre, devenez enfin ou encore ce que vous êtes: des hommes !
Essayons encore de nous parfaire homidiens entre nous, et non plus lupus de l’un à l’autre, comme il est dit et pratiqué dans cet espace planétaire pluriquotidien, où il est d’évidence que l’homme a autant de raisons d’être bon que son contraire, ne pratiquant souvent cette raison d’être qu’à contrario de l’Etre de raison qu’il conviendrait.
Pour évoquer la condition humaine autrement que par le truchement littérateur et même philosophique, pensez-vous que la sacro-sainte «Raison d’Etat» soit bien conforme à l’état de raison?
L’impérativité étant dans l’accusation et partant, dans la revendication :
J’accuse l’Etat, prétendu garant de l’état de droit, de faillir à ses devoirs –et les plus fondamentaux, même- quand ce ne serait que ceux instruits par la Déclaration des Droits de l’Homme, stipulant que nous sommes tous égaux devant la loi.
J’accuse cet état de fait dont la responsabilité revient à l’État.
J’accuse la politique étatique de n’être que ce qu’elle est, une oligarchie politicarde à des années-lumière du sens politis du terme grec et dont la pratique serait au service de la cité.
J’accuse le Nationalisme érigé en Front commun de pensées, de comportement, et qui prône dans ses flatulences et rôts ponctuels, l’exclusion, la discrimination, la manipulation, la domination, l’exploitation, l’effraction des consciences, l’infraction du droit social, économique, civil, pénal…
J’accuse cette même oligarchie de nous contraindre à la pensée unique et télécrate, par induction de planification culturelle, sociale, économique, historique.
J’accuse la perversion phallocrate qui, depuis des millénaires, nous oblige dans la pornographie dominante des rapports homme-femme.
J’accuse le poète qui prétend que la femme est l’avenir de l’homme alors que celui-ci ne conçoit que le seul rapport culaire avec la féminité de cet individu identifié au 3615 de tous les désirs fantasmatiques et cul-turels.
J’accuse la femme dans son rapport prostitutionnel à l’homme.
J’accuse la mondialisation qui va de l’Euro au Waterloo de toute intelligence sociale et humaine.
J’accuse ces manipulateurs intellocrates pontifiant par livre noir et bordant le lit de la Pensée Unique où se vautrent les certitudes conformes de la sénescente facilité.
J’accuse nos éducateurs d’être éducastreurs des forces vives de l’espoir et de sa pratique revendicatrice.
J’accuse ce Dieu d’être patron et patrie, et ses apôtres patriotes. J’accuse ses saints et patrons à ne pouvoir être ces seins nourriciers de la pensée humaine.
J’accuse le désespoir, s’il n’est autrement perçu que comme la forme supérieure de la critique et qu’il convient d’appeler bonheur.
J’accuse l’amour lorsqu’il est comptable d’une réciprocité, donc commercial.
J’accuse la haine si elle ne sait se concevoir de classe.
J’accuse ces pédophiles politicards de baiser et tuer l’enfance en chacun de nous.
J’accuse l’ignorance de se conforter dans la bonne conscience d’un Savoir, digéré par un pouvoir gargantuesque.
J’accuse les optimistes s’ils ne savent être pessimistes des réalités existantes.
J’accuse l’homme d’avoir fait du loup son chien et de l’homme son esclave.
J’accuse cette aristocratie promue en Cour boursière, d’être ce qu’elle n’est pas –aristocrate- et ce qu’elle est: assassine du genre humain.
J’accuse l’homme d’être prédateur de toutes les espèces, végétales et animales et de la sienne en particulier.
Je vous accuse en m’accusant d’être ce que nous sommes, mais critiques cependant, ce qui nous autorise à être différents.
En vous espérant bonne accusation de ce vrac accusateur. Charlie Bauer, sociologue.
Voir aussi
Merci CHARLIE tu nous fous encore le bordel!
Salut à toi!
Prends soin de nous !
M.
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J'avais découvert Charlie par une vidéo dénonçant le processus électoral, et le pouvoir maudit, puis en parlant de lui avec des compagnes-ons. Son dernier livre, “Le Redresseur de Clou” m'avait profondément touché. Adieu Charlie
S.
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Un grand Salut tombé du camion à toi Charlie…
(lapoudr e)
Sur http://nlpf.samizdat.net/
68 ans : est-ce un âge pour cesser de te rebeller, de lutter, de résister…, de vivre donc ?
Ta mort prématurée nous prive d’un insurgé sans repos, d’un homme, ”partie de ce tout qui fait l’humanité”, dangereux pour le capital, car fort de révolte et d’étude.
Depuis tes premières expropriations de marchandises redistribuées dans les quartiers miséreux de Marseille ou tes actions de soutien au FLN, tu as assumé tous tes combats, sans jamais te renier. Toujours engagé aux côtés de ceux qui dans l’illégalité agissaient pour la liberté - Algériens, Sud-Américains… - et parmi tes frères de classe, les exploités et les opprimés.
Tu as affronté la torture policière, la prison déshumanisante, les QHS et le cachot sordides. De grèves de la faim en tentatives d’évasion, tu n’as jamais cessé de résister - parfois désespéré, jamais résigné, souvent héroïque. “C’est ainsi que je menais des combats sans merci où la seule victoire était la lutte.”
Le Collectif “Ne laissons pas faire !”Paris, le 9 août 2011